Moustique tigre en Île-de-France : l’ARS lance sa campagne de surveillance renforcée dès le 1er mai

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L'Agence régionale de santé Île-de-France lance le 1er mai 2025 sa campagne de surveillance renforcée de la présence et de l’implantation du moustique Aedes albopictus, communément appelé moustique tigre, sur le territoire francilien.

Ce moustique, présent et actif dans les huit départements de la région, peut transmettre des maladies comme la dengue, le chikungunya ou encore le zika. Chaque année, l'ARS Ile-de-France intensifie ses actions pour freiner sa prolifération dans la région et empêcher la propagation de ces maladies, en collaboration étroite avec les autorités locales, les établissements de santé, et la mobilisation de tous les Franciliens.

 

Une surveillance renforcée de mai à novembre

La saison de surveillance renforcée s’étend du 1er mai au 30 novembre 2025, période pendant laquelle le moustique est le plus actif. Les actions mises en place consistent en trois axes :

Surveillance entomologique

Un réseau de 525 pièges pondoirs est déployé par l’ARS Île-de-France dans la région, notamment à proximité des établissements de santé et des aéroports, afin de surveiller la présence et l’activité des populations de moustiques, indicateurs essentiels pour mettre en œuvre des actions de prévention et de lutte adaptées. Ce dispositif est complété par la sensibilisation des particuliers à l’utilisation de la plateforme de signalements citoyens de l’ANSES : https://signalement-moustique.anses.fr.

Surveillance épidémiologique 

L’ARS Île-de-France contacte et suit les patients atteints par la dengue, le chikungunya ou le Zika identifiés par les professionnels de santé dans la région. La déclaration obligatoire et sans délai de ces cas permet de réagir rapidement et de coordonner efficacement les actions de lutte antivectorielle pilotées par l’ARS et mises en œuvre par l'Agence Régionale de Démoustication (ARD), afin de limiter le risque de transmission locale des maladies autour des cas confirmés.

Sensibilisation et prévention

Des campagnes d’information et des actions de sensibilisation sont mises en place tout au long de l’année par l’ARS, en partenariat avec les collectivités territoriales, afin de diffuser les bonnes pratiques de prévention. En particulier, tous les citoyens sont invités à éliminer toute source d’eau stagnante autour de leur habitat : une mesure simple mais essentielle pour prévenir la reproduction du moustique. L’implication de tous et la collaboration des gestionnaires d’établissements recevant du public, tels que les hôtels, écoles, et hôpitaux, est essentielle dans cette démarche.

Un contexte de vigilance particulier en 2025

En raison de l’épidémie actuelle de chikungunya à la Réunion, l’ARS Ile-de-France appelle à une vigilance accrue des voyageurs se rendant à la Réunion pour : 

  • Se protéger des piqûres de moustique pendant leur voyage ; 

  • Surveiller la survenue d’éventuels symptômes jusqu’à 3 semaines après leur retour en France Hexagonale.

Les recommandations sanitaires à destination des voyageurs sont disponibles sur le site du ministère de la Santé. Par ailleurs, les professionnels de santé franciliens sont également invités à redoubler de vigilance afin de détecter rapidement les cas suspects, prescrire les analyses biologiques nécessaires, et signaler sans délai les cas confirmés à l’ARS. Les protocoles de diagnostic et conduites à tenir sont rappelés sur le site de l’ARS Île-de-France.

En parallèle, la surveillance entomologique sera poursuivie cette année avec l’extension du réseau de pièges pondoirs à des zones stratégiques non couvertes auparavant et dans des communes où la présence du moustique n’est pas encore avérée. De plus, une priorité sera mise sur les actions de prévention, et l’ARS Île-de-France continuera de travailler de concert avec les collectivités locales et les acteurs de santé pour renforcer la sensibilisation et la diffusion des bonnes pratiques afin de garantir une mobilisation collective face à ce défi sanitaire. 

Un appel à la mobilisation de tous

La lutte contre le moustique tigre est un défi de santé publique qui nécessite une vigilance constante et repose sur l’implication de tous : collectivités locales, professionnels de santé, et tous les citoyens. En adoptant des gestes simples pour supprimer les eaux stagnantes dans son environnement direct et éviter de se faire piquer, chacun peut contribuer activement à la lutte contre les maladies transmises par le moustique tigre pour se protéger et protéger les autres.