Innovation pour améliorer les parcours de soins et l’accès à la santé
L'ARS Île-de-France soutient des projets innovants pour optimiser les parcours de soins et améliorer l’accès à la santé des femmes. Par exemple, des expérimentations centrées sur l'expérience du vécu des patientes sont en cours, et un appel à projets dédié à l'innovation en santé des femmes a déjà récompensé quatre lauréats. Ces initiatives visent à développer de nouvelles approches organisationnelles et thérapeutiques pour répondre aux besoins spécifiques des femmes.
L'ARS Île-de-France s'investit notamment dans :
L'accompagnement des femmes en situation de précarité : en facilitant leur accès aux soins et en soutenant des initiatives comme "Ikambéré”. Un programme innovant de médiation en santé au sein de l’hôpital auprès des femmes vivant avec un diabète et/ou une HTA. Les objectifs sont d’améliorer la prise en soin et la santé des femmes vulnérables et de renforcer les compétences et les connaissances des professionnels hospitaliers sur les enjeux combinés de santé, de précarité et de genre.
L'expérimentation de nouvelles approches pour améliorer la santé de toutes : telles que la facilitation de l'accès à la PrEP (prophylaxie pré-exposition au VIH) en centre de PMI, le dépistage des maladies cardiovasculaires et de l'ostéoporose à partir de 45 ans, la prise en compte de difficultés spécifiques qui peuvent dégrader l’état de santé et enfin l’amélioration des connaissances des femmes vulnérables atteintes de diabète.
- Améliorer la qualité de vie des patientes atteintes de cancer du sein. L’ARS Île-de-France soutient une expérimentation de l'Hôpital Européen Georges Pompidou (AP-HP) qui vise à améliorer l'expérience patient et la qualité de vie des femmes atteintes d’un cancer du sein, en prenant davantage en compte la tolérance au traitement et en adaptant l’offre de soins de support (suivi nutritionnel, social, séances avec un psychologue, un APA…). Il s’agit ainsi d’accompagner les femmes tout au long de leur parcours en intégrant les services de chirurgie gynécologique, de radiothérapie et d’oncologie médicale, mais également le suivi après cancer.
- Le “Ménopause club”, né d’un partenariat entre l’Hôpital Foch et la plateforme Barnabe.io vise à accompagner les femmes en ménopause. Il a pour mission d'informer tant les femmes que les professionnels de santé sur la ménopause, les symptômes et les traitements, d’aider les femmes à préparer et traverser ce phénomène physiologique naturel et cette période de vie mais aussi de faciliter leur prise en charge dans un parcours de santé adapté.
Promotion du dépistage et de la prévention
La prévention est au cœur des actions de l'ARS, avec une attention particulière portée au dépistage des cancers du sein et du col de l'utérus. Des campagnes de sensibilisation sont régulièrement organisées pour encourager les femmes à participer aux programmes de dépistages.
La région Île-de-France reste au premier rang des régions métropolitaines les plus touchées par le cancer du sein, avec un nombre estimé de 9 440 nouveaux cas par an environ alors que seulement 36,4 % des Franciliennes invitées ont participé au dépistage organisé du cancer du sein sur l’année 2022-2023. Ce dispositif offre aux femmes de 50 à 74 ans sans symptômes la possibilité de bénéficier tous les deux ans d’un dépistage, pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie.
Concernant le programme de dépistage organisé du cancer du col de l’utérus, 44 ,9% des dépistages se font via ce dispositif sur la région. Ce dépistage est recommandé tous les 3 ans aux femmes de 25 à 30 ans après 2 tests réalisés à un an d’intervalle et dont les résultats sont normaux, puis tous les 5 ans, entre 30 et 65 ans. Il permet de repérer le plus tôt possible d’éventuelles lésions précancéreuses au niveau du col de l’utérus, de les surveiller ou de les soigner et ainsi, de prévenir l’apparition d’un cancer. Ce test réalisé à partir d’un prélèvement de cellules au niveau du col de l’utérus (appelé « frottis ») peut être effectué en ville par une sage-femme, un gynécologue ou un médecin généraliste ou dans certains laboratoires.
Par ailleurs la vaccination contre les papillomavirus (HPV) est aussi un moyen efficace pour prévenir le cancer du col de l'utérus, elle protège contre les infections à papillomavirus (HPV), principales responsables des 70 % à 90 % des cancers du col de l’utérus. La vaccination contre les papillomavirus (HPV) est recommandée entre 11 et 14 ans avec un rattrapage vaccinal possible jusqu'à 19 ans. Depuis la rentrée scolaire 2023, une campagne de vaccination contre les HPV est déployée dans tous les collèges franciliens afin d’agir efficacement dans la prévention des cancers. La vaccination peut aussi être réalisée par les professionnels de santé en ville (par un médecin, un pharmacien, une sage-femme, ou un infirmier) ou en centre de vaccination.
Promotion de la santé mentale périnatale
La santé mentale des jeunes mères est une priorité pour l'ARS Île-de-France. Des initiatives sont mises en place pour sensibiliser les professionnels de santé et le grand public aux enjeux de la santé mentale périnatale, afin de mieux accompagner les femmes durant cette période cruciale. L'ARS Île-de-France a lancé en juillet 2024 un appel à projets visant à renforcer l'offre en psychiatrie périnatale, ainsi que celle dédiée aux enfants et adolescents. Une enveloppe de 6,4 millions d'euros a été allouée pour soutenir des projets opérationnels visant à améliorer l'accessibilité et la qualité des soins en psychiatrie périnatale.
Handigynéco, un accès aux soins gynécologiques pour les femmes en situation de handicap des établissements médico-sociaux
L’initiative "Handigynéco" vise à mettre en place un véritable parcours en santé sexuelle pour les femmes en situation de handicap grâce à des sages femmes formées aux spécificités des handicaps qui réalisent des consultations gynécologiques longues et des ateliers sur la vie affective et sexuelle et la prévention des violences faites aux femmes dans une démarche « d’aller -vers », améliorant ainsi leur accès à la santé gynécologique. À ce jour, en Île-de-France, une centaine de sages-femmes ont été formées. Elles interviendront bientôt également dans les établissements non médicalisés (FH et ESAT). Handigynéco est par ailleurs désormais déployé en France entière.
Facilitation de l'accès à l'interruption volontaire de grossesse (IVG)
L'ARS œuvre pour garantir le droit et l'accès à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) sur l'ensemble du territoire francilien. L’ARS s’engage sur plusieurs enjeux majeurs, tels que l’accès à l’information, la clarté de l’offre et la gestion des dysfonctionnements.
Endométriose
Depuis 2019, l’ARS Île-de-France œuvre pour déployer une filière endométriose et accompagner les professionnels de premier recours dans la prise en charge et le suivi des patientes.
L’objectif : améliorer le diagnostic et assurer un parcours de soins en proximité.
Prise en charge des femmes victimes de violences
L'ARS Île-de-France soutient activement les dispositifs sanitaires hospitaliers appelés les "Maisons des femmes / Santé", qui offrent un accueil et une prise en charge globale aux femmes victimes de violences. Ces structures pluridisciplinaires proposent des services médicaux, psychologiques, sociaux et juridiques pour prendre en charge les femmes et les accompagner dans leur reconstruction. Actuellement, 13 Maisons des femmes / Santé accueillent et prennent en charge les femmes victimes de violences en Île-de-France.
Article 51 : le parcours de soins ville-hôpital des femmes victimes de mutilations sexuelles féminines en Seine-Saint-Denis
Alors que 125 000 femmes vivent en France avec des mutilations sexuelles féminines, dont 22 500 en Seine-Saint-Denis, une expérimentation Article 51, accompagnée par l’ARS Île-de-France, vise à structurer un parcours de soin personnalisé et multidisciplinaire pour les femmes majeures victimes de mutilations sexuelles féminines. Le Centre Hospitalier Intercommunal André Grégoire de Montreuil, établissement du Groupement Hospitalier de Territoire Grand Paris Nord-Est, a été autorisé le 29 octobre 2024 pour mener cette expérimentation d’envergure dans le département de la Seine-Saint-Denis.