Publication et mise en œuvre du quatrième plan régional santé environnement

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Après les étapes de concertation et de consultation qui ont réuni plusieurs centaines d’acteurs franciliens, le quatrième plan régional santé environnement (PRSE4) a été publié le 16 juillet 2024. Le PRSE4 entre désormais dans sa phase de mise en œuvre qui va s’étendre jusqu’à fin 2028.

Constitué autour de 16 priorités régionales définies au cours de la phase de concertation, puis déclinées sous forme de 53 fiches-actions, le PRSE4 vise à apporter des réponses pour réduire les expositions environnementales, renforcer la surveillance environnementale et l’observation sanitaire, développer des actions de prévention en associant l’ensemble des acteurs de la région (collectivités territoriales, professionnels de santé, monde de la recherche, acteurs de l’éducation, associations).

Cette quatrième édition du PRSE est co-pilotée, pour la première fois en Île-de-France, par le Préfet de région, Marc GUILLAUME, la Présidente du Conseil régional, Valérie PECRESSE et par le Directeur général de l’Agence régionale de santé Île-de-France, Denis ROBIN. Ce co-pilotage apportera de nouvelles opportunités de partenariats et de projets, en particulier en direction et avec les collectivités territoriales.

L’Île-de-France, un territoire d’inégalités environnementales

Pour l’Agence régionale de santé Île-de-France, la publication du PRSE4 quelques mois après le lancement du troisième Projet Régional de Santé (PRS3) concrétise ses engagements pour agir contre les inégalités de santé associées à l’exposition aux facteurs environnementaux. Sur un territoire aussi contrasté que la région Île-de-France, les niveaux d’exposition environnementale, que ce soit en termes de cumul ou d’intensité, ne sont pas homogènes. Si ce sont souvent les secteurs marqués par la défaveur sociale qui concentrent aussi les expositions les plus fortes, la nature des expositions varie également en fonction de la typologie des territoires (urbains, péri-urbains, ruraux). L’Observatoire régional de santé a développé une cartographie du cumul d’expositions environnementales qui constitue un outil de référence pour mener les actions dans le cadre du PRSE4, en lien avec les collectivités territoriales.

Informer et former les professionnels de santé

La formation des professionnels de santé constitue également une forte attente pour aider ceux-ci à connaître les effets sanitaires associés aux expositions environnementales, à améliorer le diagnostic et la prise en charge des pathologies d’origine environnementale et à fournir les conseils adaptés à leurs patients. A cet effet, le Centre régional de pathologies professionnelles et environnementales va développer un centre de ressources en santé environnement à destination des professionnels de santé, soutenu par l’ARS Île-de-France.

Anticiper le changement climatique et renforcer la prévention

Le PRSE4 s’inscrit également dans l’anticipation et l’adaptation des effets du changement climatique, en développant des actions visant à observer l’évolution des facteurs environnementaux ayant un impact sur la santé humaine et plus globalement sur la biodiversité. Il s’agira notamment, pour l’ARS Île-de-France, de renforcer la prévention et la lutte contre les maladies à transmission vectorielle, notamment celles transmises par le moustique tigre, et contre les espèces végétales ou animales constituant des menaces pour la santé publique (ambroisie, chenilles processionnaires notamment). La maîtrise de la qualité de l’eau destinée aux différents usages humains est également au cœur des préoccupations traitées par le PRSE4.

Agir sur d’autres facteurs environnementaux : air, eau, sol, habitat et environnement intérieur

Le PRSE4 porte sur la majorité des facteurs environnementaux affectant la santé dans les différents milieux (air, eau, sol, habitat et environnement intérieur). Il développe également des actions pour réduire les expositions aux polluants émergents, tels que les perturbateurs endocriniens (à l’intérieur des locaux et sur les usages alimentaires pour les populations sensibles) ou encore les polluants organiques persistants (notamment en fonction des usages des sols).