Choix des internes – deuxième stage éligible à l’allocation d’attractivité territoriale spécifique en Île-de-France

Chaque année de leur internat, les internes en médecine, pharmacie et odontologie doivent effectuer deux stages de 6 mois (en milieu hospitalier ou en ville), en parallèle de leur formation théorique à l’Université pour valider leur cursus : 

• un stage au semestre d’hiver (de novembre à avril)
• un stage au semestre d’été (de mai à octobre)

Pour la deuxième fois, pour encourager les internes à choisir un stage dans les territoires de grande couronne et de Seine-Saint-Denis - départements 77, 78, 91, 93, 95, l’Agence expérimente une allocation d’attractivité territoriale spécifique d’un montant de 1 500 euros. Les docteurs juniors sont aussi éligibles à cette allocation.

L’Île-de-France, un territoire aux terrains de stage très riches et diversifiés

Chaque semestre, les internes et docteurs Juniors choisissent leur terrain de stage, sur la base d’une liste rassemblant de nombreuses propositions agréées par l’université, localisées dans toute l’Île-de-France. Les internes choisissent selon leur rang de classement et doivent respecter les obligations fixées par la maquette de formation de leur diplôme d’études spécialisées (DES). Pour découvrir la liste des postes disponibles, rendez-vous sur https://internes.sante-idf.fr/ ou sur l’application mobile DCI.

Les critères de choix des internes répondent à de nombreux facteurs : les questions du lieu de stage, son accessibilité en transport, les surcoûts et la pénibilité générés par l’éloignement du domicile, sont autant d’éléments qui participent à ce choix.

Nous constatons que les terrains de stage hospitaliers (ou structure équivalente type Agence pour le DES de santé publique) éloignés de Paris et de la petite couronne sont peu plébiscités par les internes et les docteurs juniors. Or, faire l’expérience de la diversité des types de structure et des territoires offre de nombreux atouts notamment pour le choix de son futur exercice professionnel. Car l’Île-de-France propose des terrains de stage diversifiés : rural ou urbain, caractéristiques particulières de la population, environnement universitaire ou non : tout existe !

L’allocation d’attractivité territoriale

Pour encourager les internes à choisir un stage hospitalier (ou équivalent) dans ces territoires, l’ARS Île-de-France expérimente cette année, sur les deux semestres à venir, une allocation d’attractivité territoriale spécifique. Elle vise à compenser, de façon forfaitaire, la pénibilité et les surcoûts liés à l’éloignement des terrains de stage. L’effet de cette allocation fera l’objet d’une évaluation à l’issue des deux procédures de choix.

Le montant est de 1 500 euros pour le semestre concerné. L’unique condition pour en bénéficier est de réaliser son stage hospitalier (ou équivalent), quelle que soit la phase, dans une structure implantée dans l’un des 5 départements concernés : Seine-et-Marne (77), Yvelines (78), Essonne (91), Seine-Saint-Denis (93), Val-d’Oise (95).
Sur les 6 042 internes affectés en stage lors des choix de l’hiver 2023/2024, 1 411 internes ont bénéficié du dispositif.
 

Retour d’expérience de l’EPS Ville Evrard

Lors de la rentrée de novembre, les nouveaux internes de l’établissement ont été interrogés : sur 24, 16 considéraient que la prime avait eu un impact sur leur choix (plusieurs indiquant même ne pas avoir considéré les offres de stage des départements non éligibles à la prime), 8 indiquaient que la prime n’avait pas été un facteur de choix (dont 3 précisaient qu’ils ne connaissaient pas le dispositif quand ils ont fait leur choix).

Témoignage de deux internes ayant bénéficié du dispositif

• Thomas Peyroux, interne en psychiatrie à l’hôpital Ville Evrard dans le 93
• Cécile Extramania, interne en service pédiatrique de l’hôpital Delafontaine dans le 93

Est-ce que la prime des internes a été un facteur dans la prise de décision de vos choix de stage ? 

Cette prime a été un facteur important dans le choix de nos stages. Même si elle n’était pas le seul argument, le montant de la prime (1500 euros) représente l’équivalent d’un salaire mensuel supplémentaire à la fin du semestre. Ce n’est clairement pas négligeable pour notre niveau de vie. 

Comment avez-vous connu l’existence de cette prime ? 

Nous avons été informés essentiellement via le bouche à oreille, grâce aux syndicats étudiants et des groupes sur les réseaux sociaux, et n’avons pas le souvenir d’avoir eu une information directe « officielle ». Il serait sûrement utile de mieux formaliser et diffuser ce type d’informations très importantes et qui peuvent avoir un impact sur notre formation. En l’occurrence cette prime pourrait sûrement influer encore davantage sur les choix de stage !  

Le prochain semestre commence au mois de mai, est-ce que la prime va vous orienter vers des lieux de stages éligibles ? 

Nous privilégierons la formation la plus adaptée à nos spécialités, c’est pourquoi nous ne ferons bien sûr pas de choix uniquement en fonction de la prime. Néanmoins, cette prime valorise clairement les stages hors Paris intramuros. Elle dédommage l’effort que nous faisons au quotidien, notamment en raison des temps de transports en commun plus importants qui impactent notre qualité de vie, surtout après des gardes ou des journées compliquées à l’hôpital ! En cela, elle peut se révéler déterminante dans notre choix, qui reste bien sûr une balance entre différents critères.