Ségur : investir pour la santé de tous les franciliens

Communiqué de presse

Ce jour, Olivier Véran ministre des Solidarités et de la Santé, et Amélie Verdier directrice générale de l’Agence régionale de santé Île-de-France, présentent la stratégie régionale relative au volet investissement du Ségur de la santé en Île-de-France pour la période 2021-2029.

L’ARS s’est vue allouer un budget de plus de 2,4 milliards d’euros d’investissements pour piloter cette stratégie, garantir l’accès aux soins et moderniser l’offre dans tout le territoire. 85 projets ont ainsi été retenus dans le champ sanitaire et 19 dans celui du médico-social. Retrouvez les grandes priorités de l’ARS ainsi que le détail de toutes les aides allouées dans le dossier de presse.

« Nous avons fait le choix de soutenir l’ensemble des projets pour la santé mentale avec un budget de plus de 310 millions d’euros et également de consacrer une enveloppe de 50 Millions d’euros pour faciliter l’accès au logement des professionnels de santé afin d’améliorer l’attractivité de la région et de les fidéliser » Amélie Verdier, directrice générale de l’ARS Île-de-France.

Avec la mise en place d’un Comité Régional pour l’investissement en santé (CRIS), l’ARS Île-de-France a travaillé avec tous les représentants du système de santé de la région (Préfet, élus, Assurance maladie, représentants des établissements de santé, des établissements médico-sociaux et des professionnels de santé libéraux, ainsi que des représentants de la CRSA) pour définir les grandes priorités de la stratégie régionale de santé.

Trois grands axes ont été identifiés, sur la base d’un diagnostic régional et départemental :

La psychiatrie et la santé mentale

Les enjeux de santé mentale, déjà prégnants, ont été renforcés par la crise liée à l’épidémie de Covid-19. Les Assises de la santé mentale, qui se sont déroulées en septembre 2021, ont été l’occasion de rappeler les enjeux que les projets d’investissement en psychiatrie doivent servir. Certains territoires franciliens sont peu équipés en infrastructures médicales (Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis et Val-d’Oise) ou celles-ci sont vieillissantes (Yvelines, Val-de-Marne). Alors que la réforme du financement de la psychiatrie hospitalière est engagée, les infrastructures franciliennes sont à rénover et à moderniser, pour mieux répondre aux attentes des personnes concernées et des professionnels :

  • développer les structures ambulatoires en santé mentale, en promouvant l’innovation dans l’organisation des prises en charge ;
  • mieux prendre en compte les droits et les besoins des patients en hospitalisa-tion complète, en identifiant des modèles organisationnels et architecturaux qui promeuvent le respect des droits des patients ;
  • faciliter l’accès aux soins somatiques des personnes souffrant d’une maladie ou d’un handicap mental et faciliter l’accès aux soins psychiatriques.

Le premier recours et les infrastructures communautaires

Face au vieillissement de la population et au développement des maladies chroniques, un enjeu majeur pour la région Île-de-France est d’éviter les ruptures de parcours en santé en renforçant la structuration des parcours territorialisés par l’organisation du premier recours et l’accès aux soins primaires pour les Franciliens. À ce titre, le plan régional d’investissement doit pouvoir :

  • faciliter la création et la rénovation de structures d’exercice coordonné et d’hôpitaux de proximité ou plus axés sur l’ambulatoire ;
  •  soutenir les professionnels de santé libéraux, notamment en accompagnant leur outillage pour échanger des données de manière dématérialisée et fluide;
  • assurer une réponse aux besoins en matière de soins non programmés ;
  • renforcer les filières gériatriques.

La prévention de la perte d’autonomie

Sur le champ des personnes âgées, si l’Île-de-France dispose à ce jour d’une population plus jeune que la moyenne nationale, le taux d’équipement en Ehpad y est inférieur. Il apparaît donc nécessaire de conforter les places existantes, notamment habilitées à l’aide sociale, tout en orientant une partie de l’accompagnement vers le soutien à domicile des personnes âgées. La prévention de la perte d’autonomie invite à proposer une diversité de solutions face aux enjeux, d’une part de maintien d’une offre d’Ehpad habilitée à l’aide sociale, et d’autre part de modernisation et humanisa-tion (notamment suppression des séjours en chambre double non choisis) des Ehpad, et leur ouverture sur la ville.

 

 

 

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