Surveillance du moustique tigre et lutte anti-vectorielle : les actions de l’ARS Île-de-France

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L’ARS Île-de-France est responsable de la mise en œuvre d’actions de surveillance des moustiques tigres et de lutte anti-vectorielle sur le territoire francilien. Renforcé du 1er mai au 30 novembre, le dispositif a pour objectif de prévenir la prolifération des moustiques tigres et d’empêcher la propagation des maladies.

Surveillance du moustique tigre

Les autorités surveillent l'implantation de ce moustique en France métropolitaine en raison de sa capacité de transmettre des maladies tropicales après avoir piqué des personnes malades.

Depuis le 1er janvier 2020, l’ensemble des départements du territoire métropolitain est considéré comme à risque d’implantation et de développement du moustique tigre. L’ARS a été désignée comme responsable de la mise en œuvre de la surveillance et de la lutte contre les moustiques vecteurs de maladies. Pour mener à bien cette mission, l’ARS fait appel à l’opérateur habilité suivant pour intervenir sur le terrain :

  • L’agence régionale de démoustication (ARD).

Dans le cadre de ces missions, cet opérateur est amené à réaliser des investigations sur le terrain dans deux optiques :

  • Pour évaluer le degré d’implantation du moustique tigre, à travers les signalements des particuliers et le réseau de pièges posés sur la région ;
  • Pour évaluer le risque de transmission autour d’un cas de maladie déclaré.

Plus d’informations sur la présence du moustique tigre en France métropolitaine (Ministère)

Modalités de surveillance

  • une surveillance entomologique (c’est-à-dire des populations de moustiques). Elle est renforcée à partir du 1er mai dans les zones où le moustique est présent ou susceptible de s’implanter. Elle est assurée sur l'ensemble de la région au moyen de pièges pondoirs. Cette surveillance vise à détecter l'implantation et l’activité du moustique ;
  • une surveillance épidémiologique (c'est-à-dire des malades). L’ARS est informée via les professionnels de santé des cas de Dengue, Chikungunya ou Zika qui surviennent dans la région. Grâce aux informations données par les malades, l’ARS peut orienter les actions de lutte anti-vectorielle pour empêcher la survenue  d’un cas autochtone ;
  • une sensibilisation des personnes résidant dans les zones où la présence du moustique est avérée. Il s'agit d'éliminer autour et dans leur habitat toutes les sources d’eau stagnantes, gîtes potentiels de reproduction des moustiques. Des actions d’information et de communication sont menées en période estivale par les autorités publiques locales, en lien avec les Conseils départementaux et les communes concernées.

Lutte anti-vectorielle

L'ARS et les préfectures mettent en œuvre les dispositions du Code de la santé publique (R.3114-9 et suivants) de façon à prévenir la circulation de maladies transmises par les moustiques sur le territoire régional. Ce dispositif est actif sur l’ensemble de la région et régi par arrêtés du ministère de la santé, déclinés au niveau local en concertation avec les Préfectures et les collectivités locales.

Arrêté du 23 juillet 2019 relatif aux modalités de mise en œuvre des missions de surveillance entomologique, d'intervention autour des détections et de prospection, traitement et travaux autour des lieux fréquentés par les cas humains de maladies transmises par les moustiques vecteurs

Arrêté du 23 juillet 2019 fixant la liste des départements où est constatée l'existence de conditions entraînant le développement ou un risque de développement de maladies humaines transmises par l'intermédiaire de moustiques et constituant une menace pour la santé de la population

En cas de risque de transmission local, des opérations de désinsectisations pourront être mises en œuvre à la demande de l’Agence. Les personnes situées dans le rayon d’intervention seront informées par voie d’affichage.