Du côté des territoires : l’Essonne aux avant-postes de la prévention de la maladie de Lyme

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Régulièrement, l'Agence met en lumière un dispositif déployé sur le terrain dans le cadre de sa lettre d’information. Cette semaine, focus sur la prévention de la maladie de Lyme. Franck Canorel, responsable de la cellule qualité des eaux et lutte anti-vectorielle à la délégation départementale de l’ARS en Essonne fait le point sur les actions menées dans son département.

Comprendre les dangers des tiques et surveiller sa présence

Début 2022, la délégation départementale de l’Essonne a effectué un travail de synthèse des publications scientifiques sur les tiques, notamment Ixodes ricinus. Elle a également pris attache avec le conseil départemental, qui a commandé à l’Entente interdépartementale de lutte contre les zoonoses (ELIZ), une cartographie du risque en Essonne, où on dénombre dix-huit forêts.

Parallèlement, des contacts ont été noués avec l’animatrice du programme de science participative CiTIQUE de l’Institut national de la recherche agronomique et de l’environnement (INRAE).

Depuis le mois d’avril, la délégation a recruté en qualité de stagiaire une étudiante en licence de biologie/environnement à l’Université Paris-Est Créteil. Elle a pour mission de collecter des tiques en forêt de Sénart et dans les parcs et jardins des onze communes limitrophes, pour en comparer la densité à l’hectare.

Informer et sensibiliser les professionnels et le grand public

Ce travail permet à la délégation de développer des actions de prévention en direction du grand public.

    Le 12 mai, nous sommes intervenus au centre hospitalier de Bligny à Briis-sous-Forges, à la demande d’un infectiologue. Outre des médecins, étaient présents des infirmières, des hygiénistes et des associations d’usagers du système de soins.

    Sur invitation du CRMVT de Villeneuve-Saint-Georges, nous avons aussi tenu un stand le 25 mai dans le cadre de la 1ère journée nationale de sensibilisation sur les maladies vectorielles liées aux tiques. Du matériel de prévention (affiches, plaquettes, tire-tiques) était à disposition du public, qui pouvait observer des tiques au microscope. Plus de 300 personnes (membres d’associations de malades, infirmières, médecins et patients) ont pris part à cet évènement, qui a fait l’objet d’une large couverture médiatique.

    Cet été, la délégation ambitionne d’adresser des affiches sur les tiques réalisées par Santé publique France à l’ensemble des établissements de santé du département.

    Elle a également pour projet d’animer un stand en préfecture, à destination de l’ensemble des services de l’Etat (direction départementale du territoire, éducation nationale, Office français de la biodiversité, etc.).

    Ce travail sera suivi au printemps prochain par des actions de prévention en direction des soixante clubs de randonnée locaux, et des animations dans le cadre de la Fête de la nature.

    Nous étudions aussi la possibilité de collaborer avec le Conservatoire des espaces naturels sensibles, qui a posé des panneaux de mise en garde pour les promeneurs à Fontenay-les-Briis.

    Pour rappel, voici les bonnes pratiques pour se protéger de la maladie de Lyme : 

    • Après un pique-nique ou un jogging dans un parc, j’examine mes jambes, mes bras et mon cou ;
    • Si j’ai été piqué par une tique, je l’enlève avec un tire-tique (il s’agit d’un petit pied-de-biche disponible en pharmacie) ;
    • Pendant un mois, je surveille l’apparition d’une rougeur formée de deux cercles concentriques appelée érythème migrant ;
    • Si je constate cette rougeur, je vais chez le médecin.