Retour sur le lancement de l’Alliance régionale pour la santé par le logement

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Santé publique

L’ARS Île-de-France lance une coalition d’acteurs qui entend décloisonner les champs d’interventions de la santé et du logement. En effet, l’implication de chaque partie prenante est une condition indispensable pour apporter une réponse appropriée aux défis actuels relatifs à la réduction des inégalités de santé en Île-de-France.

L’alliance pour la santé dans le logement, c’est quoi ?

Des objectifs précis :

  • Définir un programme de travail commun avec l’ensemble des acteurs qui formalise l’implication de chaque partenaire ;
  •  Identifier les leviers d’actions à la main des acteurs et les opportunités d’impact collectif, susceptibles d’avoir un effet positif en matière de réduction des inégalités, et proposer des programmes d’actions ;
  • Mettre en place des actions intersectorielles entre acteurs de la santé et du logement qui partagent une responsabilité collective dans l’amélioration de la santé des personnes.

Retour sur les discussions des partenaires du 25 janvier 2023

Une première rencontre a eu lieu avec plusieurs grands acteurs régionaux œuvrant dans le champ du logement (bailleurs sociaux, Fondation Abbé Pierre, DRIHL, compagnons bâtisseurs, PUCA, universités…). Des réflexions, des débats, qui ont ainsi permis d’accorder les acteurs autour de priorités stratégiques, et d’identifier de nouvelles manières d’intervenir sur les conséquences du mal-logement sur la santé. Les partenaires ont ainsi pu échanger sur les enjeux de santé des ménages franciliens exposés à des conditions de logement difficiles, en vue de définir les objectifs prioritaires qu’ils souhaitent inscrire dans ce programme partenarial.

Les partenaires ont ainsi placé la santé mentale des enfants et des adolescents confrontés à des parcours résidentiels instables comme un enjeu de santé prioritaire pour l’alliance (impact des expulsions locatives, du relogement, de l’hébergement sur la santé…). En effet, les plus jeunes sont spécifiquement fragilisés par ces situations d’instabilité résidentielle, avec d’importants risques pour leur santé mentale (développement psychomoteur, bien-être émotionnel…).

Les acteurs ont aussi partagé leur volonté de mieux prendre en compte l’impact sur la santé de l’attente ressentie par les bénéficiaires en cours d’attribution d’une solution de relogement ou d’hébergement. Cette phase d’attente transitoire dans le parcours résidentiel, sans solution immédiate, est une réalité qui pèse lourdement sur la santé de ces ménages. Mieux mesurer les conséquences sur la santé de chaque étape du parcours résidentiel est un volonté forte exprimée par les partenaires.

Parmi les sujets évoqués, les partenaires ont aussi insisté sur l’importance d’agir sur l’adaptation des logements pour les personnes âgées et les personnes en situation de handicap. Cet axe de travail est indispensable pour lutter contre l’exclusion de ces publics et favoriser leur maintien dans le logement, nécessitant un travail en lien étroit avec les bailleurs.

 

Des pistes de travail pour la suite

À l’issue de cette première rencontre, plusieurs hypothèses de travail ont émergé, portant l’ambition de :

  • Favoriser l'accès à l'information et sensibiliser les occupants sur le lien entre la santé et logement
  • Améliorer la sensibilisation des professionnels du territoire sur les conséquences du mal-logement sur la santé des occupants du parc social et privé et faciliter la coordination avec les acteurs de terrain
  • Mieux documenter les risques sanitaires de chaque étape qui jalonne les parcours résidentiels instables

 

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