Du côté des territoires : le CRCDC et la démystification du kit de dépistage des cancers

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Chaque semaine, l'Agence met en lumière un dispositif déployé sur le terrain par des acteurs de la santé publique partenaires dans le cadre de sa lettre d’information. Cette semaine, focus sur le Centre régional de coordination des dépistages des cancers.

Axel le Guyader, chargé de prévention au CRCDC Val d’Oise (95) s’exprime sur les dépistages des cancers pour ce mois de mars.

Des animations tout le mois de mars

Tout au long du mois de mars, le CRCDC mène des actions différentes avec, en premier lieu, la tenue de stands de sensibilisation vers le grand public, dans les centres commerciaux, les marchés des villes, etc. Ces stands permettent de diffuser l’information de base, faire connaître pourquoi il est important de faire son dépistage et surtout d’expliquer précisément le fonctionnement du kit de dépistage. Ce type d'action est très demandé par les communes et par quelques entreprises.

Les communes sont assez impliquées, notamment celles avec un Contrat Local de santé.

Un autre type d'action à destination du grand public et en partenariat avec la Ligue contre le cancer est le Côlon géant. Cette animation a été déployée lors du mois de mars à Sarcelles et a eu un franc succès attirant une centaine de passages en une journée. La particularité de ce type d’action est de pouvoir remettre le kit de dépistage en main propre.

A l’inverse d’autres dépistages, les individus peuvent repartir avec un kit sans engagement particulier. Cela nécessite simplement une vérification d’éligibilité à l’aide d’un questionnaire et la vérification de la bonne réception du courrier d’invitation du dépistage organisé.

Nous organisons également une formation ambassadeurs relais avec la ville de Cergy, les inscriptions sont ouvertes pour début avril.

Nous menons aussi des cafés santé, ateliers sur une heure où l’on va travailler avec maisons de quartier, des associations, dans le but de sensibiliser un public que l’on ne croise pas sur des actions plus larges.

 

Un dépistage simple et efficace

Le kit de dépistage peut être récupéré soit chez le médecin, et la nouveauté cette année est qu’il est possible de le récupérer chez certains pharmaciens. On espère, par ailleurs que la délivrance des kits de dépistage chez les pharmaciens, qui sont formés pour cela, va venir simplifier l’accès au dépistage.

Rappelons que les personnes éligibles au dépistage organisé sont les hommes et les femmes, dans la tranche d’âge de 50 à 74 ans.

Il est nécessaire de démystifier ce kit de dépistage qui peut paraître compliqué à première vue, mais qui est finalement simple d’utilisation.
 

Les gens se référent souvent à l'ancien kit de dépistage où il fallait recueillir ses selles 3 jours de suite, tandis que pour les nouveaux, il s’agit de prélever un seul échantillon de selles sur une seule journée et de l'envoyer au laboratoire de biologie médicale dont l'adresse est indiquée sur l'enveloppe de retour fournie avec le test de dépistage.

 

Faire mieux connaître ce dépistage

En termes de difficultés, comme sur les autres dépistages de cancer, nous ne parvenons pas à toucher certains publics vulnérables et éloignés de l’offre de soins.  En Île-de-France et dans le Val d’Oise, nous avons des taux de participation relativement faibles, il reste encore beaucoup de travail. Une des pistes de solution serait de développer davantage la collaboration avec les professionnels de santé dans la promotion du dépistage et la délivrance du kit.

En complément des actions de terrain, cela pourrait permettre une meilleure publicité.

Il prévaut toujours une peur du résultat, où certaines personnes ne préfèrent rien faire que d’apprendre qu’elles pourraient avoir quelque chose. On observe également une méconnaissance du kit qui peut donner l’impression que cela va être compliqué.

Comparé à Octobre Rose, Mars Bleu n’est pas encore assez connu !