Les mesures Ségur Santé pour transformer les métiers et revaloriser les soignants

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L’ARS Île-de-France a engagé de nombreux investissements au titre du Ségur de la Santé pour transformer les métiers et revaloriser les soignants. Retrouvez les principales actions engagées en Île-de-France.

Revaloriser les professionnels de santé et renforcer l’attractivité de l’hôpital et de l’EHPAD

L’Île-de-France rencontre un problème d’attractivité et de fidélisation des professionnels de la santé, notamment sur les métiers en tension (infirmiers, aides-soignants, éducateurs spécialisés, sages-femmes, orthophonistes, masseurs-kinésithérapeutes, etc.). L’objectif de l’Agence est donc de reconnaître l'engagement quotidien de celles et ceux qui exercent ces métiers par le biais de revalorisations.

Les mesures prises ont permis de revaloriser :

  • 286 421 professionnels en exercice des établissements de santé revalorisés (sources : Statistique annuelle des établissements de santé et Répertoire Partagé des Professionnels de Santé) ;
  • 38 285 étudiants et internes, dont 24 180 étudiants paramédicaux, 293 étudiants sages-femmes, 7 241 étudiants en médecine et 6 571 internes.

Mesure phare du Ségur de la Santé, elle s’est traduite en 2021 par :

  • Un complément de traitement indiciaire (CTI) a été versé à l’ensemble des personnels des établissements publics de santé, groupements de coopération sanitaire (GCS) et EHPAD publics, fonctionnaires de la fonction publique d’État et territoriale exerçant dans les structures éligibles, avec un élargissement au personnel soignant du secteur médico-social et professionnels de santé.

Cette mesure s’est concrétisée par une revalorisation de 183 euros nets/mois.

  • Une revalorisation socle des rémunérations pour le secteur privé : revalorisation des rémunérations des professionnels des établissements de santé et EHPAD privés, par le biais d’accords négociés avec les fédérations du secteur privé (négociations collectives au niveau branche) ou de décisions unilatérales des établissements concernés visant à transposer cette mesure du Ségur.

Cette mesure s’est concrétisée par une revalorisation de 183€ pour les établissements de santé privé d'intérêt collectif (ESPIC) et de 160€ pour les établissements privés à but lucratif.

  • Une revalorisation des grilles salariales des soignants de la fonction publique hospitalière depuis octobre 2021 (+ 40€ nets/mois en moyenne)
  • Une reconnaissance et une valorisation de l’exercice de responsabilités managériales pour les chefs de service, avec le versement d’une indemnité mensuelle de 200 euros bruts
  • Une revalorisation de l’indemnité d’exercice d’engagement de service public exclusif (IESPE) à 700€ au 01/09/2020 puis à 1010€ au 01/12/2021 pour l’ensemble des statuts éligibles et élargissement du versement de l’IESPE et de l’indemnité d’activité sectorielle et de liaison (IASL) aux praticiens hospitaliers en période probatoire
  • Un reclassement des praticiens hospitaliers sur la nouvelle grille de rémunération avec la fusion des 4 premiers échelons de la grille salariale en octobre 2020 puis la création de 3 échelons en fin de grille à compter de janvier 2021
  • Une revalorisation des étudiants en médecine :
    • revalorisation des indemnités des étudiants de 2ème cycle de médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie (MMOP) et du 3ème cycle d’études médicales ;
    • revalorisation de l’indemnité forfaitaire d’hébergement (IFH) des internes qui effectuent un stage ambulatoire en zone sous dense, c’est-à-dire un territoire où le manque de professionnels pose une problématique d’accès aux soins (300€) ;
    • revalorisation des indemnités de garde de 25% des internes ;
    • création d’une IFH pour les étudiants de 2ème cycle de médecine en stage ambulatoire en zone sous-dense (150€)
  • Une augmentation des indemnités de stage pour les étudiants non médicaux disposant déjà d’indemnités de stage : infirmiers, manipulateurs en électroradiologie médicale, masseurs-kinésithérapeutes, ergothérapeutes
  • Une revalorisation nette de 500 € / mois des sages-femmes hospitalières à compter du 1er février 2022

Permettre aux établissements publics de santé (EPS) de négocier et aménager à leur niveau le temps de travail

Pour mener à bien cette mesure, l’Agence a apporté un accompagnement financier à hauteur de 93 141 881€  versés en 2021 aux établissements publics de santé pour :

  • engager la résorption de l’emploi précaire ;
  • dynamiser l’organisation du temps de travail  ;
  • valoriser l’engagement collectif.

Afin d’accompagner les EPS, l’ARS Île-de-France a en parallèle déployé une plateforme de démarches simplifiées. Les établissements peuvent ainsi y déposer facilement les accords signés en vue du contrôle de conformité et des délégations de crédits par l’Agence.

Augmenter le nombre de professionnels paramédicaux formés

Cette mesure s’est concrétisée via  :

  • La création de 243 places en 2020 et de 362 places en 2021 en instituts de formation en soins infirmiers (IFSI) 
  • La création de 105 places en 2021 en Instituts de Formation d'Aides-Soignants (IFAS)

Accélérer le déploiement des infirmiers en pratique avancée (IPA)

Le soutien au déploiement des IPA en Île-de-France passe par un appel à candidature annuel. Cette démarche s’inscrit dans une dynamique à long terme et ceci quelle que soit la mention (spécialité) choisie :

  • pathologies chroniques ;
  • oncologie, hématologie ;
  • néphrologie, dialyse et transplantation rénale ;
  • santé mentale et psychiatrie ;
  • urgences.

Depuis la mise en œuvre du dispositif IPA en 2018, l’ARS Île-de-France a financé la formation de 255 IPA à hauteur de 2,7 millions d’euros, dont 132 sur la mention « Pathologies chroniques stabilisées », la majorité exerçant au sein d’établissements publics de santé.

450 infirmiers exerçant en Île-de-France ont obtenu leur diplôme d’IPA depuis la mise en œuvre de ce nouveau métier en 2019.