Vaccination Covid-19 en Île-de-France

Article

En décembre 2020, la campagne de vaccination contre le Covid-19 a débuté sur le territoire national et notamment en Île-de-France. Depuis le 22 décembre 2021, la campagne concerne l'ensemble de la population dès 5 ans. Depuis le 14 mars 2022, le pass vaccinal n’est plus obligatoire dans les lieux publics mais reste nécessaire pour entrer dans les établissements de santé.

La vaccination vise à proposer à toutes et tous l'accès à une protection contre le virus. C’est une nouvelle arme mise en place pour freiner sa circulation qui est complémentaire des protocoles sanitaires déjà en vigueur, et ne saurait remplacer l'application des gestes barrières.

Vaccination - campagne de rappel automnal

Pour continuer à se protéger face au virus du Covid-19, la vaccination est recommandée pour les publics les plus fragiles. La campagne de vaccination pour la nouvelle dose de rappel a débuté le lundi 3 octobre 2022.

L’arrivée de vaccins bivalents nous rappelle que la protection conférée par la vaccination initiale est limitée dans le temps, surtout pour les personnes à risque de forme grave de Covid-19. Le rappel vaccinal permet de renforcer la protection initiale en stimulant à nouveau le système immunitaire.

Qui est éligible ?

La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise qu’une dose de rappel additionnelle avec les vaccins bivalents actuellement disponibles puisse être administrée aux personnes les plus vulnérables :

- Les résidents d’EHPAD et USLD quel que soit leur âge ;
- Les personnes de 60 ans et plus ;
- Les personnes immunodéprimées quel que soit leur âge ;
- Les personnes souffrant d’une ou plusieurs comorbidités ;
- Les femmes enceintes, dès le premier trimestre de grossesse

La vaccination de toutes les personnes vivant dans l’entourage ou en contact régulier avec ces personnes est également recommandée.

Cette campagne de vaccination automnale s’adresse également à tous les professionnels des secteurs sanitaire et médico-social qui sont éligibles à une dose de rappel.

Dans le contexte particulier de triple épidémie virale (Covid-19, grippe et virus de la bronchiolite) de cette saison hivernale 2022-2023, le DGS-Urgent 2022-84 rappelle que tous les Français qui le souhaitent, peuvent se faire vacciner en rappel contre le Covid-19. La vaccination contre la grippe est également ouverte à tous les Français qui la sollicitent.

Quand faire son rappel ?

Les personnes de 80 ans et plus, les résidents en EHPAD et en USLD ainsi que les personnes immunodéprimées sont éligibles au nouveau rappel dès 3 mois après la dernière injection ou infection par le Covid-19.

Pour toutes les autres personnes, un délai de 6 mois est nécessaire entre deux doses de rappel, tout en respectant le délai de 3 mois après la dernière infection.

Avec quels vaccins ?

Le rappel automnal devra être réalisé préférentiellement avec un vaccin à ARNm bivalent quels que soient les vaccins utilisés précédemment. 

Pour les personnes de moins de 30 ans (pour lesquelles seuls les vaccins Comirnaty classiques et bivalents sont recommandés), la HAS recommande l’utilisation préférentielle des vaccins bivalents Comirnaty Original/Omicron BA.1 et Comirnaty Original/Omicron BA.4-5.

Liste de vaccins disponibles pour le rappel automnal :

  • Vaccin bivalent Comirnaty Original/Omicron BA.1 de Pfizer-BioNtech 
  • Vaccin bivalent Comirnaty Original/Omicron BA.4-5 de Pfizer-BioNtech
  • Vaccin bivalent Spikevax Original/Omicron BA.1 de Moderna
  • Vaccin Nuvaxovid du laboratoire Novavax pour initier un schéma vaccinal ou pour le rappel des personnes adultes allergiques ou réticentes à l’ARNm.
  • Vaccin VidPrevtyn Beta des laboratoires Sanofi Pasteur et GSK pour un rappel, à une seule reprise chez l’adulte primo-vacciné avec un vaccin à ARNm ou avec un vaccin à vecteur adénoviral.  

Pour vous faire vacciner, n’hésitez pas à en parler auprès du professionnel de santé de votre choix (médecin, pharmacien…)

Continuons à respecter les gestes barrières

Les gestes barrières, utiles pour prévenir les infections contre le Covid-19 mais également contre toutes les infections respiratoires aigües de l’hiver, comme la grippe, restent essentiels et doivent être maintenus et renforcés, y compris après la vaccination.

Je n’ai encore jamais été vacciné ? Comment faire ?

La vaccination en ville est ouverte à toutes les personnes dès l'âge de 6 mois

La primo vaccination

Le schéma vaccinal peut être initié par les professionnels de ville qui proposent des injections avec :

  • Vaccin Comirnaty de Pfizer-BioNTech classique (30µg), pour la primo-vaccination de personnes âgées de 12 ans et plus ;
  • Vaccin Comirnaty de Pfizer-BioNTech, forme pédiatrique (10µg), pour la vaccination des enfants âgés de 5 à 11 ans ;
  • Vaccin Comirnaty de Pfizer-BioNTech, forme pédiatrique (3µg), pour la vaccination des enfants âgés de 6 mois à 4 ans ;
  • Vaccin Nuvaxovid du laboratoire Novavax pour les adultes allergiques ou réticentes à l’ARNm.

La vaccination des enfants

En primo-vaccination, un vaccin spécialement dosé pour les enfants de 5 à 11 ans est disponible. Il s’agit de la forme pédiatrique du vaccin Pfizer-BioNTech, qui est trois fois moins dosée que la forme adulte du vaccin.

Selon l’avis de la HAS, un vaccin adapté pour les enfants à risque de faire une forme grave du Covid-19 est disponible pour les enfants âgés de 6 mois à 4 ans, dosé à 3µg.

A la suite de la promulgation de la loi du 30 juillet 2022 mettant fin aux régimes d'exception créés pour lutter contre l'épidémie liée au Covid-19, l’autorisation des deux parents est nécessaire pour la vaccination de toutes les personnes mineures, dans la mesure du possible.

Comment peut-on se faire vacciner ?

Que ce soit pour initier un schéma vaccinal ou pour bénéficier d’une dose de rappel, la vaccination contre la Covid-19 est accessible chez le professionnel de santé de votre choix :  médecin traitant, pharmacien, en cabinet d'infirmiers, sages-femmes, ou chirurgien-dentiste.

Listes des pathologies conduisant à un très haut risque de forme grave

o personnes atteintes de cancers et de maladies hématologiques malignes en cours de traitement par chimiothérapie ;
o personnes atteintes de maladies rénales chroniques sévères, dont les patients dialysés ;
o personnes transplantées d’organes solides ;
o personnes transplantées par allogreffe de cellules souches hématopoïétiques ;
o personnes atteintes de poly-pathologies chroniques et présentant au moins deux insuffisances d’organes ;
o personnes atteintes de certaines maladies rares et particulièrement à risque en cas d’infection (liste spécifique établie par le COS et les filières de santé maladies rares) ;
o personnes atteintes de trisomie 21

  • Pathologies cardio-vasculaires
    o Hypertension artérielle compliquée (notamment complications cardiaques, rénales et vasculo-cérébrales),
    o Antécédent d’accident vasculaire cérébral,
    o Antécédent de chirurgie cardiaque,
    o Insuffisance cardiaque ;
    o Antécédents de coronaropathie
  • Diabètes de type 1 et 2 ;
  • Pathologies respiratoires chroniques susceptibles de décompenser lors d’une infection virale, notamment
    o bronchopneumopathie obstructive,
    o insuffisance respiratoire,
    o asthme sévère,
    o fibrose pulmonaire,
    o syndrome d’apnées du sommeil,
    o mucoviscidose,
  • Insuffisance rénale chronique ;
  • Obésité avec indice de masse corporelle supérieure ou égale à 30 ;
  • Cancer ou hémopathie maligne ;
  • Maladies hépatiques chroniques, en particulier la cirrhose;
  • Immunodépression congénitale ou acquise ;
  • Syndrome drépanocytaire majeur ou antécédent de splénectomie ;
  • Pathologies neurologiques
    o Maladies du motoneurone,
    o Myasthénie grave,
    o Sclérose en plaques,
    o Maladie de Parkinson,
    o Paralysie cérébrale,
    o Quadriplégie ou hémiplégie,
    o Tumeur maligne primitive cérébrale,
    o Maladie cérébelleuse progressive ;
  • Troubles psychiatriques ;
  • Démence

I. Les cas de contre-indication médicale faisant obstacle à la vaccination contre la covid-19 mentionnés à l'article 2-4 sont :

1. Les contre-indications inscrites dans les dernières versions des résumés des caractéristiques du produit (RCP) :

a) Contre-indications pour tous les vaccins autorisés en France

- antécédent d'allergie documentée à un des composants du vaccin, produit actif ou excipients tels que mentionnés dans le RCP ;

- réaction anaphylactique au moins de grade 2 (atteinte au moins de 2 organes) secondaire à une injection d'un vaccin contre la covid-19, confirmée par une après expertise allergologique.

b) Contre-indications aux vaccins Vaxzevria (Astra Zeneca) et JCovden (Janssen) :

- personnes ayant déjà présenté un ou plusieurs épisodes de syndrome de fuite capillaire (contre-indication commune au vaccin Vaxzevria (AstraZeneca) et au vaccin JCovden (Janssen)) ;

- personnes ayant présenté un syndrome thrombotique et thrombocytopénique (STT) à suite d’une vaccination par le vaccin Vaxzevria (AstraZeneca) ou le vaccin JCovden (Janssen).

2. Une recommandation médicale de ne pas initier une vaccination (première dose) :

- myocardites ou myo-péricardites associées à une infection par SARS-CoV2. 

3. Une recommandation établie après concertation médicale pluridisciplinaire de ne pas effectuer une dose supplémentaire de vaccin (deuxième dose ou dose de rappel) suite à la survenue d'un effet indésirable d'intensité sévère ou grave attribué à une précédente injection de vaccin signalé au système de pharmacovigilance (par exemple : la survenue de myocardite, de syndrome de Guillain-Barré, de syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique (PIMS)…).

4. Une recommandation établie par un centre de référence maladies rares (CRMR) ou un centre de compétence maladies rares (CCMR) après concertation médicale pluridisciplinaire (avis collégial documenté) de ne pas initier la vaccination contre la covid-19.

II. Les cas de contre-indication médicale temporaire faisant obstacle à la vaccination contre la covid-19 mentionnés à l'article 2-4 sont : 

1. Traitement par anticorps monoclonaux anti-SARS-CoV-2 ;
2. Myocardites ou péricardites d'étiologie non liée à une infection par SARS-CoV-2 survenues antérieurement à la vaccination et toujours évolutives ;
3. Syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique (PIMS) post-infection par le SARS-CoV-2, pendant 3 mois suivant la survenue du PIMS. La vaccination peut avoir lieu passé ce délai, après récupération d’une fonction cardiaque normale, et en l’absence de tout syndrome inflammatoire. 

Dans l’état actuel des connaissances scientifiques, il n’y a pas de contre-indication à la vaccination des patients présentant des symptômes prolongés de Covid-19 (ou «Covid long»). Par ailleurs, dans son avis du 26 novembre 2021, le COSV rappelle que les maladies auto-immunes, dont la polyarthrite rhumatoïde et la sclérose en plaques (SEP), ne sont pas des contre-indications à la vaccination contre le Covid-19.

Vaccination des femmes enceintes en Île-de-France

Dès le 17 novembre 2021, le Collège national des gynécologues et obstétriciens français a recommandé la vaccination de toutes les femmes enceintes, quel que soit le stade de la grossesse. Le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale a rappelé l’importance de la vaccination, y compris en rappel, chez les femmes enceintes et les femmes ayant un désir de grossesse y compris celles qui ont une assistance médicale à la procréation dans sa note du 2 février 2022 (Source COSV 02/02/2022).

Quels sont les risques si je suis enceinte et non vaccinée ?

La non-vaccination entraîne des risques pour la femme enceinte et son enfant.

Les femmes enceintes sont plus à risque de développer des formes graves de Covid-19 que les femmes du même âge qui ne sont pas enceintes. Cette plus forte vulnérabilité peut augmenter les risques de complications de la grossesse, la survenue d’accouchement prématuré et de complications pour le fœtus et le nouveau-né chez les femmes enceintes infectées au Covid-19. 

Pourquoi est-il important de se faire vacciner lorsqu’on est enceinte ?

Les femmes enceintes qui se font vacciner transmettent des anticorps au fœtus et protègent ainsi le nouveau-né contre le virus. Se faire vacciner lorsqu’on est enceinte, c’est se protéger et protéger son bébé.

La grossesse ne constitue pas une contre-indication à la vaccination et n’est donc pas une dérogation possible à l’obligation vaccinale.

Quels vaccins une femme enceinte peut-elle recevoir ?

Que ce soit en primo-vaccination ou en rappel, les femmes enceintes peuvent se faire vacciner avec un vaccin à ARN messager. Elles peuvent recevoir le vaccin Pfizer peu importe leur âge ou le vaccin Moderna pour les personnes âgées de plus de 30 ans. 

Le schéma vaccinal à suivre est identique.

Où peut-on se faire vacciner lorsqu’on est enceinte en Île-de-France ?

Que ce soit pour initier un schéma vaccinal ou pour bénéficier d’une dose de rappel, la vaccination contre la Covid-19 est accessible chez le professionnel de santé de votre choix :  médecin traitant, pharmacien, en cabinet d'infirmiers, sages-femmes, ou chirurgien-dentiste.

Comprendre les vaccins Moderna et Pfizer 

Documents à télécharger

› L’offre vaccinale contre le covid-19 Octobre 2022

› Mes questions sur la vaccination des enfants contre le Covid-19

› Pourquoi vacciner les enfants de 5 à 11 ans-ARS IDF

› Why vaccinate 5-11 year old children-ARS IDF

› Mes questions sur la vaccination contre le Covid-19 des 5 à 11 ans

› Pour les 12-17 ans mes questions sur la vaccination contre le Covid-19

› Mes questions sur la vaccination contre le Covid-19 des 12-17 ans