Politique régionale du médicament et des produits de santé

Article

Les produits de santé sont principalement représentés par les médicaments et les dispositifs médicaux. Le médicament occupe la 1ère place des stratégies thérapeutiques et représente une part importante des dépenses en santé, supérieure à 4 milliards d’euros pour la région Île-de-France.

Aussi, le bon usage et la réduction de la iatrogénie associée aux produits de santé représentent des enjeux majeurs pour la santé publique, et leur efficience, un fort enjeu économique.

Depuis 2014, l’ARS Île-de-France s’est organisée de façon à conduire une politique régionale du médicament et des produits de santé lisible, unifiée et cohérente pour répondre aux besoins des franciliens. Elle s’inscrit dans les objectifs stratégiques 2011-2016 de l'ARS, qui visent à améliorer la qualité et l'efficience du système de santé.

Elle est construite au service des patients, des professionnels de santé et des établissements.

Voir aussi 
L’Observatoire des Médicaments, des Dispositifs médicaux et de l’Innovation Thérapeutique d’Ile-de-France (OMEDIT-IDF)

Ministère des Affaires sociales et de la Santé

A télécharger

La politique de l'ARS Île-de-France

Afin de s’inscrire dans l’ensemble des politiques publiques existantes et notamment de répondre au cadre défini par la stratégie nationale de santé (SNS) et le projet régional de santé (PRS), la politique régionale du médicament et des produits de santé se construit autour de quatre principes directeurs:

  • Construire des stratégies d’action liées aux produits de santé adaptées aux spécificités de chaque territoire en s’inscrivant dans une logique de parcours ;
  • Contribuer à la régulation médico-économique régionale du secteur des produits de santé ;
  • Renforcer l’accompagnement des professionnels de santé et des usagers pour développer une culture de la qualité et la sécurité de la prise en charge thérapeutique au travers notamment d’actions de formation, et de communication ;
  • Réduire les inégalités en termes d’accès aux soins et à l’innovation.

Les actions

Les actions mises en place dans le cadre de politique régionale des produits de santé visent à répondre à ces grands enjeux et s’inscrivent dans 4 objectifs opérationnels complémentaires et interdépendants :

  • Objectif 1 : sécuriser et améliorer la qualité des prises en charge par les produits de santé ;
  • Objectif 2 : promouvoir la pertinence et le bon usage par les produits de santé en associant les usagers ;
  • Objectif 3 : maîtriser les dépenses relatives aux produits de santé (objectif CPOM état ARS) ;
  • Objectif 4 : garantir l’accès des populations aux produits de santé et à l’innovation.

Au sein de ces objectifs une vingtaine d’actions prioritaires sont déclinées afin de permettre d’améliorer la qualité, la sécurité et l’efficience des parcours et du système de santé dans sa composante produits de santé.

Ces actions sont pilotées en transversalité au sein de l’ARS par des chefs de projet (DQSPP, DPSRI, DS, DA, DOS, DD), en lien avec l’Assurance maladie, les professionnels de santé et leurs représentants, les usagers, les établissements, les instances régionales et nationales (IRAPS, ministères chargés de la santé, ANSM, HAS, ANESM, etc.).

La région Île-de-France dispose d’environ 700 Etablissements d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) correspondant à une capacité totale d’environ 60 000 places.

Les EHPAD sont quotidiennement confrontés au risque d’iatrogénie médicamenteuse compte tenu de la poly-pathologie, l’âge avancé et le niveau de dépendance des résidents. Une part de cette iatrogénie résulte d’erreurs médicamenteuses qui sont, par définition, évitables.

En 2014, l’ARS a lancé un plan d’actions pour l’amélioration de la prise en charge médicamenteuse au sein des EHPAD d’Île-de-France.

L'objectif : améliorer les pratiques et les organisations pour diminuer la iatrogénie médicamenteuse.

Le plan d’actions se décline en 3 phases :

  • Etat des lieux régional (2014)
  • Phase pilote (2015-2016)
  • Déploiement régional progressif (depuis 2017)

Le déploiement s’étale sur plusieurs années et s’opère selon deux approches :

  • une approche par territoire, avec les délégations départementales via l’organisation de journées départementales de sensibilisation auprès d’EHPAD volontaires suivies d’un accompagnement à distance,
  • une approche par groupe gestionnaire, avec les fédérations des établissements (SYNERPA, FEHAP) qui relaient les priorités de l’Agence dans leurs groupes d’établissements

Voir aussi Prise en charge médicamenteuse en EHPAD : déploiement du programme d’accompagnement

SAVE THE DATE !

Vous n’êtes pas encore engagés dans la mise en œuvre du plan d’actions ? La prochaine vague de formations se tiendra les 25 septembre et 2 octobre 2019.

Pour vous inscrire, merci d’envoyer votre demande de participation en précisant votre contact pour l’accompagnement (nom d’établissement, courriel et téléphone), à l’adresse suivante : ARS-IDF-POLITIQUE-MEDICAMENT@ars.sante.fr

Contacts ARS Île-de-France

Jean-Philippe Flouzat
Gériatre, conseiller médical auprès du directeur du pôle médico-social 
jean-philippe.flouzat@ars.sante.fr
Tél 01.44.02.04.72

En savoir plus 
 
 
 

Prise en charge médicamenteuse en établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes en Île-de-France en 2014 : état des lieux et axes d’amélioration – Article Revue de Santé publique - 2016 

Loi d’adaptation de la société au vieillissement

Boîte à outils prise en charge médicamenteuse en EHPAD

A télécharger

Prise en charge médicamenteuse : les EHPAD franciliens mobilisés

L’observance aux traitements médicamenteux est un enjeu majeur de santé publique en particulier pour la prise en charge de maladies chroniques comme le diabète.

En Île-de-France, le nombre de sujets diabétiques est estimé à 400 000 personnes avec une prévalence particulièrement élevée dans les départements de Seine-et-Marne (77), de Seine Saint-Denis (93) et du Val d’Oise (95).

Dans le cadre de la Politique régionale du médicament et des produits de santé et du projet régional diabète, l’ARS Île-de-France souhaite conduire un plan d’actions afin d’améliorer l’adhésion aux traitements du diabète de type II et contribuer à la lutte contre les inégalités sociales et territoriales de santé.

Dans un premier temps, l’ARS Île-de-France a réalisé un état des lieux sur l’observance aux traitements du diabète de type II dans la région afin d’identifier des actions à mettre en place. Aussi, en partenariat avec IMS Health France, une étude non interventionnelle sur la dispensation de médicaments dans le diabète de type II a été réalisée sur l’ensemble de la région avec un focus sur les 3 territoires prioritaires du projet régional diabète (77, 93 et 95). Cette étude a permis d’estimer l’observance dans la région, de la comparer entre territoires et d’identifier les facteurs clés de celle-ci.

Dans un deuxième temps, grâce aux enseignements tirés de l’étude régionale sur l’observance, l’ARS Île-de-France a choisi de mettre en œuvre une expérimentation sur l’accompagnement pharmaceutique des patients diabétiques de type II lors des points de rupture du traitement (initiation ou modification des traitements), avec l’aide de l’URPS pharmaciens IDF. Cette expérimentation se déroulera du deuxième trimestre 2018 à la fin 2019 auprès de pharmaciens d’officine volontaires du Val d’Oise, où la prévalence de la maladie est forte et où l’observance médicamenteuse dans le diabète de type 2 est une des plus faibles d’Île-de-France. Une évaluation de l’impact de cet accompagnement sur l’observance médicamenteuse sera réalisée et fera l’objet d’un rapport qui sera publié au cours de l’année 2020.

Contact ARS Île-de-France

Béatrice Serrecchia
Médecin, Responsable du Projet Régional Diabète
beatrice.serrecchia@ars.sante.fr 
Tel : 01.44.02.03.94

Depuis les années 90, les Anti-Vitamine K sont reconnus comme la 1ère cause d’hospitalisation et de mortalité pour accidents iatrogènes médicamenteux en France (17 000 hospitalisations par an et 5 000 décès pour hémorragies graves*). L’étude EMIR conduite en 2007 montre que cette situation perdure**. Elle identifie à nouveau les AVK comme ayant la plus forte incidence d'hospitalisation pour effet indésirable médicamenteux. 

Certains patients se trouvent dans des situations complexes pathologiques ou médico-sociales qui contribuent à cette iatrogénie.

Le Centre de Référence et d’Education des Anti-Thrombotiques d’Île-de-France (CREATIF) est né de la volonté d’améliorer la prise en charge de ces patients sous anticoagulants dans leur parcours de soins entre l’hôpital et les professionnels de santé libéraux. Cette structure associative a été créée en 2008 et propose 3 activités médicales :

  • Activités de télésurveillance : suivi des examens biologiques (INR principalement) d’une file active d’environ 1000 patients avec adaptation posologique associée (éventuellement thérapeutique)
  • Centre de recours/conseils téléphonique en réponse aux demandes de patients/professionnels de santé (7/7j, 24/24h)
  • Education thérapeutique des patients.

Dans ce contexte et dans le cadre d’une politique de bon usage des anticoagulants, une évaluation de la pertinence de cette structure apparaît essentielle pour estimer son impact sur le suivi et la prise en charge des patients traités par anticoagulants.

Afin d’apprécier le service rendu par le CREATIF, l’ARS Île-de-France évalue :

  • L’activité et l’organisation de la structure
  • La satisfaction des prescripteurs (enquête de satisfaction des médecins de ville adresseurs, médecins des hôpitaux adresseurs et médecins relais)
  • Le besoin pour les prescripteurs (enquête de terrain auprès des médecins généralistes franciliens).

*Pouyanne P, Haramburu F, Imbs JL, Bégaud B and the French Pharmacovigilance Centres. Hospitalisations due to adverse drug reactions : a cross sectional study in medical departments. BMJ 2000; 320: 1036.

**Bénard-Laribière A, Miremont-Salamé G, Pérault-Pochat MC, Noize P, Haramburu F, the EMIR Study Group on behalf of the French network of Pharmacovigilance centres. Incidence of hospital admissions due to adverse drug reactions in France: the EMIR study Fundamental & Clinical Pharmacology 29 (2015) 106–111

Contact ARS Île-de-France

Anne de Saunière 
Pharmacien inspecteur de santé publique
Responsable 
Département Politique régionale du médicament et des produits de santé - Direction de l’Offre de Soins
anne.desauniere@ars.sante.fr 
Tél 01.44.02.07.35

Pour plus d'informations, allez sur la page Nutrition parentérale pédiatrique

Contacts ARS Île-de-France :

Maude Kolski
Pharmacien
maude.kolski@ars.sante.fr
Tél : 01.44.02.07.52

Valérie Godinot
Pharmacien inspecteur de santé publique
Adjointe au chef du département QSPharMBio 
valerie.godinot@ars.sante.fr
Tél 01.44.02.07.67/68

 

Mise en place d’une coopération entre PUI pour la préparation des médicaments anticancéreux stériles - Guide 2018

Contact ARS Île-de-France

Florence Lepagnol
Pharmacien inspecteur de sante publique 
florence.lepagnol@ars.sante.fr 
Tél 01.44.02.07.64

L’Agence régionale de santé Île-de-France a érigé la lutte contre l’hépatite C comme une de ses priorités de Santé publique.

De nouveaux traitements ont récemment bouleversé la prise en charge thérapeutique de l’hépatite C chronique, permettant des guérisons rapides et nombreuses.

Depuis 2014, l’ARS  a mis en place un suivi de l’accès à ces nouveaux traitements avec l’aide des réunions de concertation pluridisciplinaires (RCP) hépatite C et grâce aux données de l’assurance maladie. Elle a également lancé, avec l’Assistance publique - hôpitaux de Paris, un parcours de soins spécifique pour l’hépatite C afin d’optimiser le dépistage et le traitement des personnes vulnérables.

Suivi de l’activité des réunions de concertation pluridisciplinaires

En 2014, de nouveaux antiviraux d’action directe (AAD) contre le VHC, plus efficaces et mieux tolérés, sont arrivés sur le marché français. Compte tenu de leur coût élevé et de la population cible à traiter, les autorités sanitaires françaises ont mis en place un encadrement de leur prescription et de leur délivrance afin de «maximiser l’apport attendu de ces nouveaux traitements et de veiller à l’égalité de leur mise à disposition sur l’ensemble du territoire».

Ainsi, la prise en charge des patients atteints d’une hépatite C chronique a été organisée autour de RCP réalisées dans des services experts de lutte contre les hépatites virales ou au sein d’établissements de santé habilités par l’ARS. Ces RCP ont été chargées de prendre les décisions de traitement, en accord avec les indications thérapeutiques des AAD prises en charge par l’assurance maladie, de proposer un schéma thérapeutique adapté et d’assurer le suivi du patient. Lors de l’initiation du traitement, la dispensation des AAD par les pharmacies à usage intérieur des établissements de santé a été conditionnée à la tenue de ces RCP.

En Île-de-France, il existait 16 services réalisant des RCP en mai 2016 (cf. Liste des établissements réalisant des RCP), ce qui représentait 23% des centres du territoire national.

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Parcours hépatite C mis en place par l’ARS Île-de-France et l’AP-HP

On estime que 0,42 % de la population française est porteuse d’une infection chronique au virus de l’hépatite C*. Seulement 60 % des personnes atteintes connaitraient leur statut sérologique. En effet, la stratégie de dépistage actuelle n’atteint pas certaines populations vulnérables telles que les usagers de drogues, les personnes détenues, les migrants et les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH).

Face à ce constat, l’ARS Île-de-France a mis en place en 2016, en partenariat avec le CHU Henri Mondor (Dr S. Dominguez et A. Bachelard), une expérimentation «Parcours de soins VHC» pour le dépistage et la prise en charge de l’hépatite C de ces populations. Elle inclut pour chaque personne «hors filière de soin classique», un suivi psycho-social, un dispositif d’accompagnement et de suivi adapté, des consultations hospitalières précoces, l’ensemble combiné à une coordination des acteurs médico-sociaux. Actuellement, il existe plus de 100 structures sur 3 départements (75, 93, 94) qui participent au dépistage des patients :

  • centres de prises en charge thérapeutique,
  • centres de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA)
  • centres d‘accueil et d‘accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues (CAARUD) 
  • centres médicaux-sociaux
  • unités sanitaires
  • médecins généralistes
  • associations.

Ce projet se propose de suivre de façon optimale sur trois ans 1000 personnes majeures dépistées positives pour le VHC (500 individus anciennement dépistés, mais non pris en charge dans une structure spécialisée, et 500 nouvellement dépistés).

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Contact ARS Île-de-France :
Anne de Saunière

Responsable
Département Politique régionale du médicament et des produits de santé - Direction de l’Offre de Soins
anne.desauniere@ars.sante.fr
Tél 01.44.02.07.35

La France est l’un des pays les plus prescripteurs d’antibiotiques en Europe et la consommation en Île-de-France est supérieure de 8% par rapport à la moyenne nationale. Chaque année en France, 158 000 infections et plus de 10 000 décès sont attribuables à des bactéries multi-résistantes (BMR). Ces BMR apparaissent très facilement dans la flore digestive des patients traités par des antibiotiques couramment prescrits en médecine de ville. Une antibiothérapie est initiée toutes les six consultations en médecine générale et près de 90% des antibiothérapies sont initiées en ville.

Face à ces constats, l’ARS Île-de-France a souhaité mettre en place un outil pour permettre aux médecins de ville exerçant dans la région d’optimiser leurs prescriptions d’antibiotiques. Suite à un appel à candidatures, elle a choisi l’association Antibioclic, déjà à l’initiative du site antibioclic.com, pour concevoir cet outil.

De nouveaux services ont été développés sur le site antibioclic.com et sont regroupés sous le nom d’Antibioclic+.

Voir aussi le communiqué de presse

L’offre de chimiothérapie est en mutation avec l’essor de la chimiothérapie orale. Des bénéfices cliniques notables en sont issus en termes de sécurité et d’efficacité, mais aussi des risques potentiels pour les patients : isolement d’une prise en charge à domicile et banalisation de la maladie. La surveillance des effets indésirables et l’adhésion au traitement sont à appréhender sous un jour nouveau. Des défis organisationnels et de coordination des acteurs sont à relever pour des patients de plus en plus nombreux.

Etat des lieux en Île de France

L’ARS, conjointement avec l’OMEDIT Île-de-France, a procédé en 2016 à un état des lieux des traitements médicamenteux des cancers par voie orale dans la région, ainsi que des dispositifs mis en place. Il a été réalisé à partir des données régionales SNIIRAM et complété par une enquête sur les organisations de la prise en charge. Cette enquête permet de disposer d’une vision sur l’ensemble des traitements anticancéreux par voie orale prescrits et dispensés en Île-de-France. Elle a conduit au lancement courant 2016 d’un projet d’accompagnement pilote, qui a pour objectif de proposer des parcours de santé des patients traités par anticancéreux oraux.

Mission d’étude et de renforcement des liens ville-hôpital dans les parcours anticancéreux : territoires Est 94 et Sud 91

L’enjeu de la mission consiste à accompagner le déploiement de projets territoriaux en Île de France afin d’améliorer le suivi des patients sous anticancéreux. Une fois la phase de diagnostic achevée, les actions déjà mises en place ou prévues selon les territoires seront déployées afin d’améliorer les parcours préalablement identifiés. L'ARS a élaboré un plan d’actions prioritaires avec les acteurs concernés et définira des indicateurs en vue du suivi et de l’évaluation de ces actions. La mise en œuvre initiale sur chaque territoire sera accompagnée d’un point de vue méthodologique et donnera lieu à une première évaluation dans un objectif de capitalisation régionale.

En juin 2018, la phase initiale de diagnostic (sud 91) et la mise en œuvre de plans d’actions territoriaux dans le 94 auront été initiées (consultant : ACSANTIS).

Appli Chimio : développement d’un projet de télémédecine sur le suivi des patients recevant à domicile des traitements antitumoraux oraux

Ce projet a été retenu suite à l’appel à projets «Télémédecine et Maladies Chroniques» réalisé en 2014. La coordination du projet sur le terrain est réalisée par l’Institut Curie (Dr Maria Guttierez). Cette application sera mise à disposition du patient de façon gratuite. Elle lui permettra au quotidien et de façon compréhensible d’évaluer ses symptômes et d’alerter directement ses soignants en temps réel. Les patients présentant des toxicités à domicile seront immédiatement mis en relation avec un interlocuteur médecin ou infirmier (télé-assistance). Des informations concernant le traitement et ses effets secondaires, validées par les réseaux régionaux de cancérologie et l’INCa, seront immédiatement disponibles pour le patient. L’application est en cours de développement.

Sécuriser la prise charge thérapeutique des patients sous AKO à l’interface ville/hôpital

Pour ce faire, des actions de conciliation médicamenteuse peuvent être mises en œuvre. L’ARS soutient les initiatives des établissements par le lancement d’appels à projets sur la conciliation médicamenteuse. Deux appels à projets «conciliation médicamenteuse» ont été réalisés en 2016 et 2017 et ciblaient notamment les anticancéreux. L'ARS a publié en 2018 un nouvel appel à projet (cf. action «Déployer la conciliation médicamenteuse en Île-de-France»).

Contacts ARS Île-de-France

Olivier Ferrain
Responsable adjoint
Département Appui Transformation des Organisations en Santé - Direction Stratégie
olivier.ferrain@ars.sante.fr
Tel : 01.44.02.06.05

 

Le développement des médicaments biosimilaires est une priorité pour permettre le financement de l’innovation médicamenteuse et offrir une plus grande sécurité d’approvisionnement. Compte-tenu de l'arrivée progressive de nouveaux médicaments biosimilaires, les enjeux d'efficience sont réels pour notre système de santé.

Qu'est-ce qu'un médicament biosimilaire ?

Lorsque les brevets qui protègent un médicament biologique dit de référence arrivent à échéance, de nouveaux fabricants peuvent concevoir une « copie » de ce médicament. Cette copie est un médicament biologique similaire, plus communément appelé dicament biosimilaire. Celui-ci a la même composition qualitative et quantitative en substance active et la même forme pharmaceutique que le médicament biologique de référence. Il a obtenu son autorisation de mise sur le marché après l’évaluation rigoureuse de son efficacité et sa sécurité, notamment par des essais cliniques.

Quels sont les intérêts des médicaments biosimilaires ?

Le développement des biosimilaires permet de diversifier l’offre en médicaments biologiques pour une pathologie donnée et donc de sécuriser l’approvisionnement en médicaments. Ils stimulent la concurrence et concourent à la diminution des coûts de prise en charge des patients, tant à l'hôpital qu'en ville, tout en garantissant des niveaux de qualité, d'efficacité et de sécurité comparables.

Un groupe de travail associant l’ARS Île-de-France, l’Assurance maladie et l’Observatoire du Médicament, des dispositifs médicaux et de l’Innovation Thérapeutique (OMEDIT) d’Île-de-France a été constitué fin 2017 afin de proposer et de mettre en œuvre un plan d'actions visant à promouvoir l'utilisation des médicaments biosimilaires en région.

Ce plan d'actions pluriannuel a été construit sur la base d’éléments de diagnostic régionaux et de l’identification de bonnes pratiques qui ont porté leurs fruits et à mettre en oeuvre. Il s'adresse à l'ensemble des acteurs concernés par l'utilisation des médicaments biosimilaires.

Le plan d’actions régional décline 10 actions articulées autour de 3 objectifs opérationnels, qui répondent à 3 besoins identifiés :

Mobiliser et former les acteurs en région

Améliorer l’information et soutenir les initiatives ayant pour ambition le gain de connaissances et d’expérience au sujet des médicaments biosimilaires.

Actions conduites/prévues en région :

  • identifier les leaders d’opinion – personnes ressource ;
  • relayer les campagnes de l’Assurance maladie / proposer de nouvelles campagnes d’information incluant des messages sur les médicaments biosimilaires ;
  • communiquer sur les médicaments biosimilaires lors d’événements scientifiques (colloques, congrès, …) ;

Accompagner les établissements dans leur démarche d'utilisation des médicaments biosimilaires

Améliorer la confiance des professionnels de santé, accompagner les établissements et responsabiliser les acteurs, en privilégiant une approche incitative et ciblée (par spécialité médicale ou par molécule).

Actions conduites/prévues en région :

  • former et informer les différents acteurs : outils pour les professionnels de santé et les patients, formation initiale et continue des médecins et pharmaciens, formation à destination des acheteurs, promotion de l’intégration d’informations sur les médicaments biosimilaires dans les programmes d’éducation thérapeutique des patients ;
  • accompagner les établissements sur les objectifs contractuels relatifs au recours aux médicaments biosimilaires (Contrat d’amélioration de la qualité et de l’efficience des soins (CAQES));
  • outiller les établissements : préparer et diffuser un « kit biosimilaires » (http://www.omedit-idf.fr/kit-biosimilaires-edition-2019/) comprenant mode d’emploi, brochures, outils à destination des pharmaciens et des médecins, pour faciliter leur intervention en COMEDIMS ou en CME et permettre aux établissements d’élaborer et d’adopter une stratégie commune à l’ensemble des prescripteurs favorisant le recours aux médicaments biosimilaires ;
  • accompagner deux GHT pilotes dans l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan d’actions biomédicaments/biosimilaires adapté à l’ensemble des acteurs ;
  • promouvoir et mettre en œuvre les dispositifs d’incitation financière (dispositif général d’intéressement et expérimentation article 51 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2018).

Suivre la progression de l'utilisation des médicaments biosimilaires

Suivre l'évolution du taux d'utilisation des médicaments biosimilaires, non seulement pour mesurer l'atteinte des objectifs quantitatifs fixés, mais également pour ajuster le contenu et le format des actions mises en œuvre et proposer de nouvelles modalités d'accompagnement des établissements le cas échéant.

Actions conduites/ prévues en région :

  • suivre la dynamique d’utilisation des médicaments biosimilaires à l’hôpital ;
  • réaliser des études sur l’utilisation des médicaments biosimilaires à partir des bases de données médico-administratives de l’assurance maladie.

 

En savoir plus

L’ARS IDF  souhaite aider les patients en soutenant les actions visant à réduire la consommation de médicaments lorsqu’ils sont inappropriés.  Ainsi, elle finance depuis plusieurs années le Réseau Morphée, une association à but non lucratif créée en 2001, qui regroupe des professionnels de santé impliqués dans la prise en charge des troubles du sommeil. Leurs actions permettent de développer la prise en charge de la psychothérapie et de réduire la consommation des médicaments psychotropes.

Dans le cadre du parcours de soins, les actions du réseau sont d’orienter le patient vers le professionnel de santé le plus adapté, de proposer des groupes de thérapie comportementale dédiés à l’insomnie qui apportent une alternative aux hypnotiques, et de former les médecins à la prise en charge des troubles du sommeil. Le Réseau Morphée a notamment mis à disposition du public un questionnaire d’évaluation des troubles du sommeil en ligne (www.questionnairesommeilenligne.fr).
 

A télécharger :

De nombreuses études soulignent que les erreurs médicamenteuses surviennent principalement aux étapes de transition du parcours de soins du patient (entrée et sortie de l’établissement, transferts interservices), associées à une divergence entre les traitements prescrits en ville et ceux prescrits dans l’établissement.

Aussi, une meilleure concertation entre les professionnels de santé, notamment via la pratique de la conciliation médicamenteuse, permet de réduire les erreurs médicamenteuses associées à un défaut de transmission d’information.

Dans le cadre de la politique régionale du médicament et des produits de santé, l’Agence Régionale de Santé Île-de-France soutient le déploiement de la conciliation médicamenteuse pour :

  • Sécuriser la prise en charge médicamenteuse du patient tout au long de son parcours :
    • en interceptant les erreurs médicamenteuses, prévenant les risques dus aux défauts d'informations et en favorisant le décloisonnement entre les différents secteurs de soins (ambulatoire /sanitaire/médico-social) ;
    • en améliorant la coordination entre les différents acteurs de la prise en charge (médecins libéraux, pharmaciens d’officine, médecins et pharmaciens en établissement de santé, médecins coordonnateurs, professionnels paramédicaux, etc.) ;
  • Rendre plus efficient le parcours de soins en améliorant la pertinence des prescriptions et en améliorant la connaissance par le patient de ses traitements et son observance.

L’ARS Île-de-France a élaboré avec l’OMEDIT Île-de-France un plan d’actions pour accompagner les professionnels de santé dans la mise en œuvre et le déploiement d’actions de conciliation médicamenteuse. Le plan d’actions régional a été construit en regard des freins identifiés à son déploiement, et comprend :

Informer les professionnels et les patients

En partenariat avec la HAS, l’AP-HP, l’Institut Gustave Roussy et l’ARS, 5 courtes vidéos pédagogiques ont été réalisées pour sensibiliser les patients, leur entourage et les professionnels de santé. Un communiqué de presse a été publié.

Un soutien aux initiatives locales via des appels à projets

Plusieurs appels à projet sur le thème de la conciliation médicamenteuse : AAP 2019 ; AAP 2018 ; AAP 2017 ; AAP 2016

Des retours d’expériences suite à ces appels à projet ont fait d’objet d’articles publiés dans le Journal de Pharmacie Clinique.

Un programme de formations organisées par l'OMEDIT IDF en partenariat avec la Faculté de Pharmacie - Paris Descartes (6 sessions en 2020) sous la forme d’un e-learning et d’un module en présentiel.

Des outils et ressources utiles (vidéo, guide méthodologique, fiche mémo...) sur la conciliation médicamenteuse :

La sélection de différents outils pour aider les professionnels de santé à mettre en place un processus de conciliation et faciliter la transmission d’informations :

Omedit Île-de-France
e-learning «volet médicamenteux»

Haute Autorité de Santé
Guide, outils, mises en situation, volet médicamenteux

Société Française de Pharmacie Clinique - Fiche Memo, Fiche Memo en HAD , e-learning (Formaconcil, mot de passe : formaconcil)

Ministère des Affaires Sociales et de la Santé
Résultats enquête nationale conciliation médicamenteuse en établissement de santé 2015

Omedit Pays de la Loire 
Boite à outils

Contacts ARS Île-de-France

Département Politique régionale du médicament et des produits de santé – Pole efficience - Direction de l’Offre de Soins

  • Aurore Berthe-Aucejo
    Pharmacien, Chef de projet
  • Anne de Saunière
    Pharmacien, Responsable du département

ars-idf-politique-medicament@ars.sante.fr

 

Aller plus loin

Contact

Contacts ARS

Anne de Saunière
Responsable
Département Politique du médicament et des produits de santé - Direction de l’Offre de Soins
ARS-IDF-POLITIQUE-MEDICAMENT@ars.sante.fr
Tel 01.44.02.07.35

Anne Daniel
Pharmacien -  Chef de projet
Département Politique du médicament et des produits de santé – Direction de l’Offre de Soins – Pôle Efficience
anne.daniel3@ars.sante.fr
Tel 06.61.21.43.38

Juliane Lamy
Pharmacien -  Chef de projet
Département Politique du médicament et des produits de santé – Direction de l’Offre de Soins – Pôle Efficience
juliane.lamy@ars.sante.fr
Tel 07.64.72.07.16

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