Chiffres clés de la santé en Ile-de-France

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L'Ile-de-France est une région riche, diverse, jeune. Pourtant, elle affiche de très fortes inégalités de santé inter et intra-départementales.

Des indicateurs globalement bons

L’état de santé en Île-de-France (IDF) apparaît globalement bon au regard de grands indicateurs comme la mortalité ou l’espérance de vie, et pour certains indicateurs thématiques comme la mortalité par cancers ou par maladies cardio-vasculaires (les deux premières causes de décès en France). 

Mais de fortes disparités

  • Le revenu fiscal médian est le plus élevé du territoire national mais les écarts de revenus sont les plus importants
  • Une proportion élevée de personnes vivent seules ou dans une famille monoparentale
  • Le cancer est la première cause de mortalité devant les maladies de l’appareil circulatoire, y compris chez les femmes
  • On note une surmortalité des Franciliennes par cancer du poumon
  • La consommation régulière d’alcool à 17 ans est trois fois supérieure chez les garçons par rapport aux filles, sauf à Paris
  • 30 % des hommes et 31% des femmes de 15-24 ans fument quotidiennement
  • Une épidémie du VIH globalement en recul mais la région francilienne toujours la plus touchée de métropole, de même pour la tuberculose
  • Une exposition chronique des Franciliens à la pollution de l’air extérieur
  • Des îlots de chaleur (lourd tribut de l’IDF à la mortalité de 2003)
  • L’insalubrité et la pollution de l’air intérieur affectent les habitants : saturnisme, tuberculose, intoxication au monoxyde de carbone, pathologies respiratoires
  • Impacts des sols pollués, contamination des ressources en eau potable par les pesticides et les nitrates
  • La mortalité infantile diminue mais reste élevée, notamment en Seine-Saint-Denis
  • Une couverture contraceptive moindre, un recours élevé à l’IVG (notamment chez les mineures) et à la contraception d’urgence, un taux d’IST important
  • 30% des femmes restent à l’écart du dépistage du cancer du sein

MCO (médecine, chirurgie, gynécologie-obstétrique) : près de 240 établissements

  • L’AP-HP (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris) est le plus important groupe hospitalier public en Île-de-France : 37 hôpitaux et près de 12 000 lits en MCO.
  • Les autres établissements publics : 50 structures et plus de 4 500 lits en MCO.
  • Les ESPIC (Etablissements de santé privé d’intérêt collectif) : 40 établissements et plus de 4 500 lits en MCO.
  • 110 établissements privés pour plus de 10 000 lits en MCO.

SSR (soins de suite et de réadaptation)

Près de 220 établissements SSR et 18 600 lits (toutes spécialités confondues)

Médecins libéraux

  • La plus forte densité (22% de l’effectif national) mais une offre en baisse et inégalement répartie
  • La Seine-Saint-Denis a le taux le plus faible avec 6,7 praticiens pour 10 000 habitants
  • Paris a le taux maximum de 12,1 pour 10 000.
  • Une offre en médecins spécialistes libéraux quatre fois plus faible en Seine-Saint-Denis qu’à Paris.

Infirmiers libéraux

  • La densité la plus faible de France métropolitaine
  • L’ouest est nettement sous-équipé, en particulier les Hauts-de Seine et les Yvelines.
  • L'écart se creuse, les effectifs infirmiers ayant moins progressé en Île-de-France que dans le reste du pays.

Chirurgiens dentistes

  • L’Île-de-France, parmi les régions les mieux dotées en moyenne (7ème position sur 22 régions).
  • Mais une démographie des chirurgiens dentistes très hétérogène sur l’ensemble du territoire francilien, avec une concentration sur Paris et l’ouest (Hauts-de-Seine et Yvelines).

Centres de santé

  • En 2012, près de 300 centres en Île-de-France.
  • 80 % sont regroupés dans l’agglomération parisienne, dont un tiers à Paris
  • Près de 250 centres regroupés dans le centre de la région, avec un maximum de 94 centres sur Paris.
  • Seulement 50 centres sur l’ensemble des départements de grande couronne.

Centres de protection infantile

  • Une offre particulièrement développée en Seine-Saint-Denis
  • Les territoires les plus urbanisés sont les plus équipés, avec un maximum de 114 centres en Seine-Saint-Denis, 78 dans le Val-de-Marne, 73 dans les Hauts-de-Seine, et 60 pour Paris.
  • En grande couronne, 78 centres dans les Yvelines, 65 dans le Val-d’Oise, 59 en Seine-et-Marne et 49 en Essonne.
  • Des centres concentrés dans les grandes villes.

Pharmacies

  • Le nombre d’officines implantées tend à diminuer mais le réseau de pharmacies reste dense
  • Un nombre d’officines réglementé (licence délivrée par l’Agence régionale de santé).
  • La densité à Paris est très supérieure à la moyenne régionale et nationale.

Source : ORS d'Île-de-France

L’Observatoire régional de santé (ORS) d'Île-de-France met à disposition des informations sur la santé des Franciliens.

A ce titre, l'ORS diffuse une série d'indicateurs sous la forme :

  • de tableaux de bord qui rassemblent les principales données sur l’état de santé de la population d'Île-de-France et ses déterminants.
  • de données infradépartementales, présentées sous formes d’indicateurs et de profils territoriaux.

L’ORS Île-de-France, département autonome de l’IAU Île-de-France, est un observatoire scientifique indépendant financé à parité par l’Agence régionale de santé et par le Conseil régional d’Île-de-France.

En savoir plus : Consulter le site de l'ORS Ile-de-France

  • La population francilienne représente 19% de la population française.
  • Les départements franciliens les plus peuplés sont : Paris (19%), les Hauts-de-Seine (13,3%) et la Seine-Saint-Denis (12,9%).
  • La population de moins de 20 ans est la plus importante en Seine-Saint-Denis (28,9%), dans le Val d’Oise (28,9%) et en Seine-et Marne (28,4%).
  • Paris et les Hauts-de-Seine comptent davantage de personnes de plus de 75 ans (respectivement 7,5% et 7,2%). En revanche, les départements de la Seine-Saint-Denis, du Val d’Oise et de Seine-et-Marne ont un faible indice de vieillissement.
  • La Seine-Saint-Denis est le département de la région francilienne qui a le taux de natalité le plus élevé et le taux de mortalité le moins fort.
  • La Seine-et-Marne, la Seine-Saint-Denis et le Val d’Oise sont les 3 départements où l’espérance de vie (à la naissance ou à 65 ans), pour les hommes comme pour les femmes, est la plus basse.