Cartographie des lieux de recherches impliquant la personne humaine (LRIPH) autorisés par l'ARS Île-de-France

Article

Dans les lieux de recherches impliquant la personne humaine (LRIPH) sont testés et étudiés les traitements de demain : nouveaux médicaments, biothérapies innovantes (cellulaires et géniques), futurs dispositifs médicaux, voire produits cosmétiques ou de nutrition. Certains lieux doivent être autorisés par l'ARS.

The English version is available in the "download" section.

Implantés ou non dans des établissements de santé, publics ou privés, les LRIPH accueillent des malades ou des volontaires sains ayant donné leur accord pour participer à un essai clinique relevant de la recherche biomédicale, dite « recherche impliquant la personne humaine ».

Selon les dispositions réglementaires, certains LRIPH doivent être autorisés par le(la) directeur(trice) général(e) de l’ARS. Lors de l’instruction d’une demande d’autorisation, l’ARS s’assure que le lieu dispose des moyens humains, matériels et techniques adaptés et compatibles avec les impératifs de sécurité pour les personnes qui se prêtent aux recherches.

Où sont les LRIPH franciliens autorisés ? Quelles sont leurs thématiques de recherches ?

  • Vous êtes en bonne santé et vous souhaitez aider la recherche en vous portant volontaire pour participer à un essai sur un médicament ? Un dispositif médical ? Un produit cosmétique ou de nutrition ?
  • Vous êtes atteint(e) d’une maladie, non actuellement guérie par les traitements conventionnels, et cherchez un lieu de recherches qui pourrait vous accueillir ? 
  • Vous cherchez un LRIPH réalisant des recherches chez l’adulte et/ou chez l’enfant ?
  • Ce LRIPH dispose-t-il d’une autorisation délivrée par l’ARS Île-de-France, en cours de validité ? et pour quels types d’essais cliniques ? 

Régulièrement actualisé, l’outil cartographique interactif ci-dessous vous permet de géolocaliser les LRIPH franciliens autorisés en sélectionnant différents critères :

  • la discipline médicale,
  • l’âge des volontaires pouvant participer aux protocoles
  • les lieux autorisés à réaliser des essais de première administration à l’homme
  • ou encore autorisés à pratiquer des essais chez le volontaire sain.

Vous pouvez zoomer sur la carte, utiliser le moteur de recherche ou bien encore sélectionner les items d’intérêt et cliquer sur l’un des LRIPH. S’afficheront alors : 

  • l’arrêté d’autorisation ainsi que les différents critères pour lesquels ce lieu a été autorisé par la directrice générale de l’ARS Île-de-France ;
  • la présentation du lieu (en français et en anglais) : thématiques de recherche et contacts utiles.

Cartographie des lieux de recherches impliquant la personne humaine (LRIPH) autorisés par l’ARS Île-de-France

 Pour un affichage optimal de la cartographie, cliquez sur ce lien ou scannez le QRcode ci-dessous. Pour une meilleure lisibilité, nous vous conseillons d'afficher la page en zoom 100%.

Santegraphie

Nous appliquons une démarche continue d’actualisation et d’amélioration de cet outil cartographique. Vous avez une suggestion ou une modification à apporter, nous vous remercions de nous en faire part à l’adresse suivante : ars-idf-dos-lriph@ars.sante.fr 

Foire aux questions

Si vous n’êtes atteint d’aucune pathologie, adressez-vous en tant que « volontaire sain » auprès de l’un des lieux de recherches (LRIPH) autorisés par l’ARS. Pour cela, vous pouvez utiliser l’outil cartographique mis à votre disposition sur le site internet de notre agence. 

Vous devez savoir qu’une visite préalable à la création du lieu de recherches est systématiquement réalisée par un médecin et un pharmacien de l’ARS. Ceux-ci s’assurent que le lieu dispose bien des moyens humains, matériels et techniques adaptés et compatibles avec les impératifs de sécurité pour les personnes se prêtant aux recherches. 

Cette visite sur place donne lieu à un échange pour améliorer encore son organisation et la sécurité des volontaires, lors de la création du lieu et à chaque renouvellement d'autorisation. Celle-ci est renouvelée tous les 7 ans, voire tous les 3 ans dans le cas où le lieu réalise des essais dits de « première administration de médicament à l’homme ». 

Les essais cliniques peuvent se dérouler dans un établissement hospitalier public ou privé, dans des centres ou des maisons de santé, dans un cabinet médical, ou, parfois, au domicile des participants.

La réglementation en vigueur précise que les essais cliniques « ne peuvent être réalisés que dans un lieu disposant des moyens humains, matériels et techniques adaptés à la recherche et compatibles avec les impératifs de sécurité des personnes … ». Les lieux habituels de soins, comme les établissements hospitaliers, les cabinets médicaux, les maisons et centres de santé sont tout à fait adaptés à la conduite d’essais cliniques.

Pour certaines catégories d’essais, notamment les essais comportant une première administration d’un médicament à l’homme et les essais qui se dérouleraient ailleurs que dans un lieu de soins habituels, le lieu devra être autorisé par les agences régionales de santé.

Certains essais cliniques peuvent être menés au domicile du participant si les conditions exigées par la règlementation sont réunies et si ces conditions sont représentatives de l’utilisation « en vie réelle » du produit (par exemple un essai clinique portant sur un matelas anti-escarres installé à domicile ou un dispositif utilisé dans le traitement d’une plaie utilisé dans le cadre d’une prise en charge à domicile du patient).

Le promoteur est une personne physique, laboratoire pharmaceutique ou institution, qui est à l’initiative d’un essai clinique. Il en assume les responsabilités et le financement et prend en charge tous les frais liés à l’essai clinique, comme les examens complémentaires nécessaires au suivi des patients..

L’investigateur est le plus généralement un médecin en charge de la réalisation de l’essai, il vous a présenté l’étude et vous suivra préférentiellement en s’assurant de votre santé et bien-être durant votre participation. Différents investigateurs peuvent suivre un même essai et un investigateur principal dirige et surveille la réalisation de l’essai clinique dans lequel vous êtes inclus. 

Pour aider à la prise en charge des patients, les investigateurs sont entourés d’autres professionnels de santé comme les infirmiers, les aides-soignants, les rééducateurs, les psychologues … Pour assurer les missions liées à la recherche, l’effectif du lieu comporte des techniciens de recherche clinique (TEC). Ces derniers s’assurent du bon déroulement des différentes étapes du suivi des patients, des prises de rendez-vous mais aussi veillent que toutes les données cliniques soient correctement notées et participent à l’évaluation des données issues de l’essai. 

Les promoteurs ou leurs prestataires (appelés CRO pour contract research organization) missionnent des attachés de recherche clinique (ARC) dans les différents lieux de recherches où est réalisé le protocole pour assurer sa mise en place et le suivi, en garantissant la qualité des données recueillies et le respect de la réglementation.

Il est vrai que la plupart des essais cliniques sont réalisés chez les volontaires adultes, sains ou malades, pour développer de nouveaux médicaments. En revanche, les résultats des études menées chez les adultes ne peuvent pas toujours être transposables aux enfants, notamment en fonction de leurs classes d’âges (nouveaux-nés, nourrissons, enfants, adolescents). Aussi, pour s’assurer d’atteindre l’efficacité équivalente du médicament, voire en cas de développement d’un médicament spécifique, il peut s’avérer absolument nécessaire de réaliser des essais cliniques pédiatriques, pour trouver les bons dosages, les bonnes formulations de médicaments, les plus adaptés aux enfants.

L’essai clinique qui est proposé à votre enfant a préalablement été autorisé par deux instances : un comité de protection des personnes et par l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Ces deux instances ont donc vérifié à la fois la pertinence scientifique de cet essai et son respect des conditions éthiques, pour garantir la qualité de vie de l’enfant ou de l’adolescent et limiter autant que possible les actes invasifs (comportant le passage à travers la peau ou les muqueuses) ou contraignants (nombre de rendez-vous, examens douloureux …).

Dans ce cadre, vous recevrez toute information concernant ce protocole, son déroulé comme les bénéfices attendus, ses contraintes, comme les risques prévisibles, afin de recueillir votre consentement « éclairé » (le médecin investigateur vous donne toutes les informations requises et répond à toutes vos questions). Votre enfant recevra quant à lui une information adaptée à sa compréhension et sa maturité. 

Avant que l’essai clinique ne commence, le consentement doit être signé par les parents ainsi et l’accord de votre enfant doit être obtenu par oral ou par écrit, en fonction de son âge.

Votre consentement n’est pas irrévocable, car à tout moment et même en cours d’essai, vous avez la possibilité de retirer votre consentement pour que votre enfant cesse de participer à l’essai. Votre enfant continuera toutefois à être suivi par l’équipe médicale, comme précédemment.

Pour en savoir plus :

La phase I est menée sur un petit groupe de volontaires, sains ou malades en fonction de la molécule à tester (le futur médicament). Dans certains cas, il s’agit de la première administration chez un humain. Pour cela, on observe son devenir dans l’organisme en fonction du temps (on parle de pharmacocinétique) et l’on évalue son éventuelle toxicité. 

Les volontaires peuvent être hébergés pendant quelques jours dans un service spécialisé. Différents examens sont réalisés afin de vérifier de très nombreux paramètres (cardiaques, respiratoires, sanguins…).

La phase II se déroule chez des volontaires malades. L’objectif est de déterminer la tolérance et l’efficacité de la molécule testée (le futur médicament). Une première étape permet de déterminer la dose minimale efficace, pour laquelle les effets indésirables sont inobservables ou minimes (ce sont les tests dits de pharmacodynamie). 

Dans un second temps cette dose sera administrée à 100 à 300 malades (dans la mesure du possible, selon la fréquence de la pathologie ciblée) pour rechercher un bénéfice thérapeutique. Ces essais se déroulent principalement en milieu hospitalier.

La phase III permet d’évaluer l’intérêt thérapeutique du médicament sur un nombre de patients beaucoup plus important : de quelques centaines, à des milliers pour des maladies très fréquentes comme l’hypertension artérielle. 

Les volontaires sont le plus souvent répartis en deux groupes afin de comparer l’efficacité du médicament testé à un traitement de référence (s’il en existe un) ou à un placebo (substance neutre). 

A l’issue de ces essais, et en fonction de leurs résultats, les autorités sanitaires délivrent (ou non) une autorisation de mise sur le marché (AMM) au médicament testé.

La phase IV intervient après la mise sur le marché d’un médicament, celui-ci étant alors dispensé à un très large nombre de patients. 

Cette phase permet de suivre l’utilisation du médicament à long terme, dans des conditions réelles d’utilisation, afin de détecter et répertorier des effets indésirables rares, des complications tardives ou encore des biais de prescription.

  • Chaque essai clinique concernant un nouveau médicament doit obtenir une autorisation préalable d’un comité de protection des personnes (CPP) et de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM, juridiquement appelée « autorité compétente »). 

Ces deux entités évaluent le protocole de l’essai clinique où tout doit être prévu et inscrit au préalable : des modalités d’inclusion des volontaires (c’est-à-dire leur sélection selon des critères dits d’inclusion et de non-inclusion), la durée de participation de ces volontaires, le nombre d’administration du médicament et les modalités de suivi médical jusqu’à l’évaluation globale des résultats obtenus en fin d’étude.

Cette double évaluation permet de s’assurer du bienfondé scientifique de l’essai clinique et du respect des aspects éthiques au cours de la recherche impliquant la personne humaine.

  • L’Agence Régionale de Santé (ARS) est en charge d’autoriser certains types de lieux de recherches, ceux réalisant des essais cliniques précoces (Phase I et II du développement du médicament) et tout particulièrement les essais de 1ère administration d’un médicament à l’homme. 

L’ARS veille ainsi à la sécurisation globale des conditions de prise en charge des volontaires se prêtant aux recherches, ceux-ci étant des sujets sains ou malades. 

Tout protocole de recherche doit avoir été validé. Dans le cas des études dites « interventionnelles » (catégorie 1° de la Loi Jardé), le protocole doit avoir été autorisé à la fois par un comité de protection des personnes et par l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). 
Par ailleurs, dans certains cas prévus par la réglementation, le lieu où est réalisé cet essai clinique doit aussi être autorisé par l’Agence régionale de santé. 

Que vous soyez volontaire sain ou malade, les recherches ne pourront avoir lieu qu’après une visite médicale au cours de laquelle le médecin vérifie que vous rentrez dans les « critères d’inclusion », c’est-à-dire les conditions requises pour votre participation, telles que votre âge, votre sexe, votre poids, etc (ou votre pathologie).

Conformément à la loi, il vous sera donnée une information précise sur le protocole de l’essai et pour lequel, après un moment de réflexion, vous donnerez et signerez votre consentement pour participer à l’essai. Cette information vous sera communiquée au cours d’un entretien avec le médecin investigateur. Ce dernier vous transmettra un document appelé notice d’information vous précisant l’objectif de la recherche, son déroulé, les bénéfices attendus tout comme les contraintes et les éventuels risques prévisibles ainsi que les moyens de les limiter autant que possible.

A tout moment, vous avez la possibilité d’interrompre votre participation à un essai clinique, sans justification, en le disant simplement au médecin de l’étude. 

Si vous êtes malade, vous continuerez à être pris en charge par votre équipe médicale habituelle.

Dans le but d’assurer la sécurité des volontaires sains, et dans certains cas des volontaires malades, la règlementation impose l’alimentation de ce fichier national. En effet, si vous participez à deux essais cliniques de manière trop rapprochée, vous risquez de développer un effet indésirable résultant d’une interaction médicamenteuse entre les produits testés. Ce fichier prévoit ainsi des « périodes de non inclusion » entre chaque essai. 

Les frais médicaux liés à la participation à un essai clinique sont intégralement pris en charge par le promoteur. De même, les frais éventuels engagés (par exemple les frais de transport, de restauration ou de stationnement) sont eux aussi remboursés sur justificatif par le promoteur.

Dans le cas d’essais réalisés chez les volontaires sains, ou pour les essais nécessitant une immobilisation ou un temps de présence très long, des indemnisations peuvent être octroyées, en compensation des contraintes subies. Leurs montants ne peuvent excéder des seuils prévus par la loi et sont contrôlés par les comités de protection des personnes (CPP). En effet, en aucun cas la participation aux essais cliniques n’a vocation à devenir un « mode de rémunération ». Cette indemnisation n’est pas systématique ; elle est par exemple interdite pour les personnes vulnérables (comme les enfants), et ce pour des questions éthiques. 

Comme lors de tout traitement, des effets indésirables peuvent survenir. Même rentré chez vous, il est important de signaler tout effet indésirable au médecin investigateur. A cette fin, il vous a été remis une carte-patient comportant les coordonnées du lieu de recherches, joignable 24h/24.

En préalable à toute recherche, le promoteur à l’origine de l’essai clinique souscrit une assurance garantissant sa responsabilité civile. En cas de dommages dus à la recherche, cette assurance permet l’indemnisation des participants.

Les biothérapies sont des traitements utilisant des médicaments biologiques encore appelés médicaments biotechnologiques. Ces médicaments, produits à partir de cellules ou de micro-organismes, ont en général une action plus ciblée que les médicaments conventionnels.

On parle en premier lieu de biothérapie moléculaire lorsque les médicaments fabriqués sont des molécules (anticorps, vaccins, facteurs de croissance …).

Les autres MTI sont classés en trois types principaux :

  • Les médicaments de thérapie génique : modification des gènes existants ou injection de nouveaux gènes directement dans l’ADN (dans le traitement de certaines maladies génétiques héréditaires) ;
  • Les médicaments de thérapie cellulaire : injections de cellules pour corriger ou restaurer une fonction (pour certaines maladies sanguines génétiques ou encore pour réparer des lésions au niveau de la cornée …) ;
  • Les médicaments fabriqués à partir de tissus : utilisation d’un tissu vivant qui est greffé à la place d’un tissu détruit ou défaillant (greffes de peau suite à des brûlures, greffes de cornée à la surface de l’œil).

On appelle produit sanguin labile (ou PSL) le produit issu d’un don de sang et destiné à être transfusé à un patient. 
Tissu vivant composé de cellules, le sang est constitué de trois éléments majeurs : 

  • les globules rouges, 
  • les plaquettes
  • le plasma. 

Chacun a des caractéristiques propres et joue un rôle spécifique. La transfusion sanguine est une thérapeutique indispensable, et toujours irremplaçable comme support de la médecine et de la chirurgie.

Pour en savoir plus : Recommandations sur l'utilisation des produits sanguins labiles

Textes réglementaires

L’Agence régionale de santé Île-de-France (ARS) procède à un traitement de vos données personnelles pour permettre de cartographier les lieux de recherche impliquant la personne humaine autorisés en Île-de-France.

Ce traitement est nécessaire aux fins des intérêts légitimes poursuivis par l’ARS conformément à l’article 6.1.f) du Règlement général sur la protection des données (RGPD) du 27 avril 2016 (mise à disposition des promoteurs et autres professionnels de santé des informations nécessaires relatives aux lieux de recherches autorisés par l’ARS).

Les données à caractère personnel vous concernant (données d’identification et coordonnées) sont enregistrées et publiées sur l’outil cartographique pendant toute la durée de l’autorisation.

Conformément au RGPD et à la loi n° 78-du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification des données vous concernant, ainsi que d’un droit à demander la limitation du traitement de vos données. Vous pouvez également vous opposer, pour des raisons tenant à votre situation particulière, au traitement des données vous concernant. Vous pouvez exercer ces droits, en vous adressant au délégué à la protection des données de l’ARS par courrier à l’adresse suivante : Délégué à la protection des données de l’ARS, Immeuble Curve, 13 rue du Landy 93200 SAINT-DENIS ou par courriel à l’adresse : ars-idf-dpd@ars.sante.fr

Vous disposez d’un droit d'introduire une réclamation auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés, si vous considérez que le traitement de données à caractère personnel vous concernant constitue une violation du règlement général sur la protection des données et de la loi informatique et libertés.