En France, environ 140 000 personnes sont atteintes d’AVC chaque année. Troisième cause de mortalité en France (40 000 morts), l’accident vasculaire cérébral est la première cause de handicap acquis, certains patients gardant des séquelles lourdes et la deuxième cause de déclin intellectuel. C’est la première cause de mortalité chez les femmes. L'AVC touche toutes les tranches d'âge : la moyenne d'âge des patients atteints d'AVC est de 73 ans. Il peut cependant toucher les adultes, les jeunes et les enfants.
Quels sont les symptômes de l’AVC ?
L’AVC se manifeste par l’apparition brutale d’un des signes suivants :
- faiblesse musculaire ou paralysie d’un côté du corps bras et/ou jambe ;
- déformation de la bouche ;
- troubles du langage avec difficultés soudaines à parler ou impossibilité d’articuler, propos incohérents ou confus, difficultés à se faire comprendre ou à comprendre ;
- perte de la vision d’un œil ou d’une partie du champ visuel.
Que faire en cas d’AVC ?
Si vous êtes témoin d’un de ces signes chez vous ou quelqu’un d’autre, réagissez. Appelez immédiatement le SAMU, faites le 15 !
Éviter de vous rendre aux urgences de vous-même. Agir vite, c’est important ! En cas d’AVC, chaque minute compte. Plus la prise en charge est rapide et spécialisée, meilleur est le pronostic.
Diminuer le risque d’AVC
L’AVC n’est pas une fatalité. La prise en charge de certains facteurs de risque diminue le risque d’AVC (diabète, tabagisme, cholestérol etc). Adopter un mode de vie plus sain contribue également à diminuer le risque d’AVC :
- limiter la consommation d'alcool
- manger plus sainement et réduire sa consommation de sel
- avoir une activité physique régulière.
La pratique d'une activité physique post AVC : journée “Sport et AVC” à l’hôpital Saint Anne
En cette année olympique et paralympique, l’association France AVC Île-de-France, en partenariat avec la Fédération Handisport, a organisé le mardi 8 octobre à l’hôpital Sainte-Anne une journée dédiée au sport adapté : la "Journée sport et AVC". Cet événement, ouvert aux patients ayant subi un AVC, à leurs aidants, leurs familles et aux professionnels de santé, a réuni plus de 150 personnes.
Cet événement novateur avait pour objectif de démontrer que la pratique sportive reste accessible, même après un AVC. La journée a permis aux participants de découvrir une variété d'activités adaptées, comme le basket, la zumba, le tennis, le ping-pong, la boccia ou encore l’escrime en fauteuil. Les démonstrations, animées par des experts et des bénévoles, ont montré comment adapter chaque discipline aux séquelles de l’AVC, offrant ainsi un moment de partage et de plaisir.
"À l’Association France AVC Île-de-France, nous croyons en la force du sport comme moteur de plaisir et de satisfaction pour les personnes ayant survécu à un AVC. En cette année olympique et paralympique, nous accompagnons nos patients dans la reprise d'une activité physique adaptée, non pas comme une épreuve, mais comme un choix personnel et une source de bien-être. Ensemble, nous transformons la rééducation en une nouvelle opportunité de se dépasser, pour soi et avec le sourire." France Woimant, présidente de France AVC Île-de-France.
L’atmosphère joyeuse et l’engouement des participants ont illustré le succès de cette initiative, qui vise à encourager la pratique d’une activité physique comme moyen de rééducation, mais surtout comme source de bien-être. Forte de ce succès, l’association envisage de renouveler l’expérience afin de promouvoir davantage l’accessibilité du sport aux personnes ayant subi un AVC.
"Les retours sont excellents : certains patients, qui pensaient que leur parcours sportif était terminé, ont découvert qu’ils pouvaient taper dans une balle, assis dans un fauteuil, et même reprendre le tennis. Et pourquoi pas, un jour, sans fauteuil ? Les ateliers d’initiation à l’activité physique adaptée offrent cette chance de se réapproprier le sport." Catherine Lamy, animatrice de filière AVC à l’hôpital Sainte Anne.