Accident Vasculaire Cérébral (AVC)

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L’accident vasculaire cérébral (AVC) est une maladie grave entrainant un déficit neurologique lié à des lésions cérébrales d’origine vasculaires. Il touche chaque année plus de 18 000 personnes en Île-de-France.

En France, environ 140 000 personnes sont atteintes d’AVC chaque année. Troisième cause de mortalité en France (40 000 morts), l’Accident Vasculaire Cérébral est la première cause de handicap acquis avec des patients qui gardent des séquelles lourdes et la deuxième cause de déclin intellectuel. C’est la première cause de mortalité chez les femmes.

On distingue deux grands types d’AVC : 

  • les AVC ischémiques ou infarctus cérébraux (80% des AVC)
  • les AVC hémorragiques, dus à une rupture d’un vaisseau sanguin cérébral (20%).

Lorsque l’obstruction de l’artère cérébrale se résorbe d’elle-même et ne provoque pas de séquelle, on parle d’accident ischémique transitoire (AIT). Les symptômes sont les mêmes que l’AVC, mais ils durent de quelques secondes à quelques minutes avant le retour à la normale. L'AIT peut être un signe précurseur- d'un véritable AVC. Une vigilance particulière doit donc être apportée.

L'AVC touche toutes les tranches d'âge : la moyenne d'âge des patients atteints d'AVC est de 73 ans. Il peut cependant toucher les enfants.

Environ 25% des AVC sont mortels et plus de 30% laissent des séquelles sévères avec une invalidité permanente qui rend les victimes dépendantes, impactant directement la famille et les proches.

Quels sont les symptômes de l’AVC ?

L’AVC se manifeste par l’apparition brutale d’un des signes suivants :

  • faiblesse musculaire ou paralysie d’un côté du corps bras et/ou jambe
  • déformation de la bouche
  • troubles du langage avec difficultés soudaines à parler ou impossibilité d’articuler, propos incohérents ou confus, difficultés à se faire comprendre ou à comprendre
  • perte de la vision d’un œil ou d’une partie du champ visuel

Que faire en cas d’AVC ?

Si vous êtes témoin d’un de ces signes chez vous ou quelqu’un d’autre, réagissez. Appelez immédiatement le SAMU, faites le 15 !

Éviter de vous rendre aux urgences de vous-même.
 
Agir vite, c’est important !

  • En cas d’AVC, chaque minute compte.
  • Plus la prise en charge est rapide et spécialisée, meilleur est le pronostic.
  • Même si les symptômes disparaissent en quelques minutes (AIT), il s’agit d’une urgence : appelez le 15.

Diminuer le risque d’AVC

L’AVC n’est pas une fatalité. La prise en charge de certains facteurs de risque diminue le risque d’AVC.

Les principaux facteurs de risques sont modifiables, d’où l’importance de leur dépistage et de leur prise en charge :

  • la pression artérielle élevée
  • le tabagisme
  • la fibrillation auriculaire (des battements de cœur irréguliers)
  • le diabète
  • un taux élevé de cholestérol.

Adopter un mode de vie plus sain contribue également à diminuer le risque d’AVC :

  • limiter la consommation d'alcool
  • avoir une activité physique régulière
  • manger plus sainement et réduire sa consommation de sel.

Les prises en charge de l’AVC

Les Unités Neuro-Vasculaires (UNV)

Les unités neuro-vasculaires sont des unités spécialisées dans la prise en charge des AVC. Elles sont organisées pour prendre en charge en urgence 24 h/24h et 7 jours/7 jours les patients suspects d’AVC. Ces unités sont composées d’un personnel pluridisciplinaire. Elles ont démontré leur efficacité :

  • mortalité diminuée de 20 %
  • augmentation du nombre de patients ne gardant pas ou peu de séquelles de 20 %.

Les Soins de Suite et de Réadaptation (SSR)

Ils sont parfois nécessaires après la survenue d’un AVC. Une structure autorisée en SSR assure les missions suivantes : 

  • des soins médicaux
  • de la rééducation et réadaptation
  • des actions de prévention et d’éducation thérapeutique
  • la préparation et l’accompagnement à la réinsertion familiale, sociale, scolaire ou professionnelle.

Certains SSR sont spécialisés pour des patients dont l'affection nécessite un suivi médical spécifique neurologique ou gériatrique.