La concertation lancée par l’Agence était co-organisée et pilotée avec les partenaires des territoires : Conseils Territoriaux de Santé, caisses primaires d’Assurance maladie, préfectures et collectivités territoriales. Elle a rassemblé les élus, les administrations, les professionnels de santé et les usagers qui étaient invités à faire des propositions concrètes pour relever les défis du système de santé et améliorer l’accès aux soins. Au total, 228 propositions ont été formulées, dont 12 prioritaires sont remontées au niveau national.
Retour en images sur les temps forts du Conseil National de la Refondation en santé
Rôle et accès au médecin traitant : constats et propositions
Comment assurer à tous un accès à un médecin traitant ou à une équipe traitante, en particulier pour nos concitoyens les plus fragiles ?
Les propositions remontées au niveau national :
- Organiser le cadrage juridique pour permettre à la CPAM de diffuser les listes d’assurés en Affection longue durée (ALD) sans médecin traitant aux Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS).
- Avoir pour chaque personne en situation de handicap un référent de parcours (pouvant être différent du médecin traitant) choisi par l’assuré.
- Rendre plus attractive les visites à domicile en facilitant le déplacement des médecins et paramédicaux qui les pratiquent.
Permanence et accès aux soins : constats et propositions
Comment garantir la continuité des soins et la réponse aux besoins de soins non programmés ?
Les propositions remontées au niveau national :
- Encourager et développer les modalités d’exercice des infirmières en pratiques avancées (IPA).
- Favoriser une meilleure articulation des Communautés professionnelles territoriales de santé et des Contrats locaux de santé (CLS).
- Promouvoir l’émergence de Communautés professionnelles territoriales de santé universitaire (CPTSU) : envisager des valences universitaires pour les CPTS pour décloisonner, fluidifier, reconnaitre le travail commun au sein d’un territoire.
Prévention : constats et propositions
Comment faire en sorte que la prévention entre dans le quotidien des Français ?
Les propositions remontées au niveau national :
- Renforcer massivement la médiation en santé, en créant un cadre national (référentiels métier/rémunération/ compétences/expériences) et en intégrant de façon structurelle les financements dans le fonctionnement des structures du système de santé.
- Améliorer l’impact des interventions locales de prévention et promotion de la santé par la mise en place de coordinations opérationnelles dans chaque territoire en renforçant la coordination CLS, en consolidant les articulations entre les dispositifs existants (CLS, CLSM, CPTS, Contrats de Ville) et en structurant la consolidation des actions autour de coopérations d’acteurs impliquant les collectivités locales.
- Renforcer la participation des habitants en généralisant les coopératives d’acteurs, et les projets de type académie populaire de la santé, et établissant un lien entre ces coopératives et les dispositifs de coordination (CPTS, CLS…).
Attractivité des métiers de la santé : constats et propositions
Comment mobiliser les leviers d’attractivité pour les métiers de la santé ?
Les propositions remontées au niveau national :
- Création d’une foncière médico-soignante pour favoriser le logement des soignants, portée par la Caisse des dépôts et consignation.
- Créer des postes d’assistants administratifs que les médecins puissent embaucher ponctuellement et non pas à temps complet.
- Mini-doc / Maxi-doc : favoriser les terrains de stage en médecine de ville ou en établissements/structures de santé pour les 2eme ou 3eme années soit par modification de la maquette, soit en leur proposant des stages rémunérés auprès des médecins de ville seniors en dehors de leur cycle d'études.
Sondage : les Franciliens et le système de santé
En marge de la concertation, l’ARS Île-de-France a réalisé, avec Odoxa, un sondage sur l’opinion des franciliens concernant leur système de santé. Cette étude quantitative et qualitative a permis de mettre en exergue plusieurs enseignements :
- 90% des Franciliens se déclarent en bonne santé et les trois quarts se disent satisfaits de la prise en charge dans la région.
- Si 91% des Franciliens ont déclaré avoir un médecin traitant, 52% éprouvent néanmoins des difficultés pour consulter un médecin généraliste (+ 9 pts par rapport à la moyenne nationale) et encore davantage un spécialiste (70%).
- 70% des Franciliens sont d’ailleurs ouverts à la prise en charge de certains soins par d’autres professionnels de santé (70%) mais 56% ne sont aujourd’hui pas favorables à la création des infirmières traitantes.
Retrouvez l'intégralité des résultats du sondage :