Maladies vectorielles à tiques (maladie de Lyme)

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photo d'une tique porteuse de la bactérie à l'origine de la maladie de lyme
Droits Sarah Bonnet (INRAE)

Les maladies vectorielles à tiques comme la maladie de Lyme (ou borréliose de Lyme) sont des maladies infectieuses, non contagieuses, transmises par les tiques, essentiellement en forêt et en zone humide. Retrouvez des infos sur la prise en charge de ces infections et les centres de référence présents en Île-de-France.

Qu’est-ce que sont les maladies vectorielles à tiques (type maladie de Lyme) ?

Les maladies vectorielles à tiques (MVT) sont des maladies infectieuses (bactériennes, virales ou parasitaires) transmises lors d'une piqûre de tique. Ces maladies recouvrent des symptomatologies diverses. Un diagnostic rapide et une prise en charge adaptée permettent la guérison de ces maladies.La maladie vectorielle à tiques la plus connue et la plus répandue en France métropolitaine est la maladie de Lyme (ou Borréliose de Lyme).


Zoom sur la maladie de Lyme

La borréliose de Lyme (ou maladie de Lyme) est la plus fréquente des infections transmises par les tiques en France. 

Il existe une disparité régionale de la maladie avec des incidences plus élevées dans les départements de l’Est et du Centre de la France

La transmission se fait lors d’une piqûre de tique infectée par une bactérie du complexe Borrelia burgdorferi sensu lato.  

La majorité des cas se manifeste sous forme d’érythème migrant (une rougeur de forme circulaire d’évolution progressive à l’endroit de la piqûre). 

Les symptômes de la borréliose de Lyme dépendent du stade de la maladie. Trois stades sont habituellement distingués (d'après la définition de Santé publique France) :

  • La borréliose de Lyme précoce localisée. Celle-ci survient de 3 à 30 jours après la piqûre de tique. Elle est caractérisée par une manifestation cutanée typique, l’érythème migrant. 
  • La borréliose de Lyme précoce disséminée. Elle survient de plusieurs jours à plusieurs semaines après la piqûre de tique et peut se présenter sur le plan symptomatique sous la forme :
  • D’érythèmes migrants multiples
  • De manifestations neurologiques
  • Plus rarement de manifestations articulaires 
  • La borréliose de Lyme tardive disséminée. Elle survient plusieurs mois voire années après la piqûre de tique et est caractérisée par des manifestations articulaires, cutanées et neurologiques spécifiques rares.

Les manifestations cliniques de la borréliose de Lyme aux stades disséminés précoce et tardif  n’apparaissent qu’en l’absence de traitement antibiotique, notamment lorsque la borréliose de Lyme précoce localisée est passée inaperçue.


Comment se protéger de la maladie de Lyme et des maladies vectorielles ?

Avant et pendant une activité nature :

  • Je couvre mes bras et mes jambes avec des vêtements longs.
  • Je reste sur les chemins, j’évite les broussailles, les fougères et les hautes herbes.
  • Je pense à prendre avec moi un tire-tique.

Après une activité dans la nature :

  • J’inspecte soigneusement mon corps.

Après avoir été piqué par une tique :

Je surveille la zone piquée pendant un mois. Si une plaque rouge et ronde s’étend en cercle à partir de la zone de piqûre, je dois consulter un médecin rapidement. Je consulte également en cas de symptômes grippaux, de paralysie faciale ou de fatigue inhabituelle.

La maladie de Lyme n’est pas contagieuse.

Des pathologies encore mal diagnostiquées 

Certains patients porteurs de MVT peuvent présenter des manifestations cliniques complexes. Une errance diagnostique peut nuire à leur prise en charge rapide et à leur qualité de vie. Peu de données concernant ces patients sont actuellement disponibles et l’état des connaissances sur les différentes formes de maladies vectorielles à tiques est insuffisant.

Il est important de pouvoir proposer à ces patients une prise en charge spécialisée par une équipe pluridisciplinaire et pluriprofessionnelle pour une démarche diagnostique et thérapeutique rationnelle basée sur une analyse clinique et des examens complémentaires adaptés. 

Quelle organisation pour la prise en charge des maladies vectorielles à tiques (MVT) en France ?

Dans le cadre du plan national de lutte contre la maladie de Lyme et les autres maladies transmissibles par les tiques, trois niveaux de prise en charge sont prévus pour répondre à la complexité des situations :

Un premier niveau de proximité assuré par la médecine de ville :

Le médecin traitant constitue l’axe essentiel et indispensable de la démarche de diagnostic. Il interagit de manière indispensable avec les autres spécialistes (ex. dermatologue, infectiologue, rhumatologue, neurologue, gynécologue-obstétricien, pédiatre).

Le niveau de recours régional assuré par les centres de compétence hospitaliers pour les « cas complexes » (CC MVT) :

Les centres de compétence pour les maladies vectorielles à tiques (CC MVT) accueillent les patients présentant des symptômes attribués à une maladie transmise par les tiques, dont la prise en charge par le niveau de proximité n’a pas permis d’obtenir de résultats satisfaisants.

Les centres de compétence hospitaliers pour la prise en charge des maladies vectorielles à tiques sont portés par des établissements de santé qui regroupent des compétences pluridisciplinaires, notamment infectiologue, neurologue, rhumatologue, dermatologue, interniste, spécialiste de la douleur, microbiologiste… Les centres s’organisent autour d’une équipe médicale hospitalière spécialisée. Ils sont dotés d’une organisation et d’équipements permettant l’accueil et la prise en charge des patients. Ils collaborent étroitement avec la communauté médicale de proximité.

Le niveau de recours interrégional assuré par les centres de référence hospitaliers (CR MVT). 

Les centres de référence pour les maladies vectorielles à tiques (CR MVT) organisent et mettent en œuvre la recherche clinique, la formation et apportent leur expertise aux CC MVT de leur territoire. Ils organisent la prise en charge des « cas très complexes ». Les CR MVT ont la mission d’animer le réseau des CC MVT sous leur périmètre de responsabilité. Ils sont labellisés par le ministère chargé de la santé valable durant 5 ans à l’issue d’une délibération par un jury indépendant, composé de représentants de l’INSERM, de France Assos Santé, de Santé Publique France, de la Fédération des spécialités médicales (FSM) et de la Fédération hospitalière de France. On compte actuellement 5 centres labellisés en France.

Quels sont les centres identifiés pour la prise en charge des MVT en Île-de-France ?

Les centres de compétence hospitaliers pour la prise en charge des maladies vectorielles à tiques sont rattachés au centre de référence hospitalier, le centre hospitalier intercommunal de Villeneuve-Saint-Georges associé au CHU de Créteil.
Il couvre les régions Île-de-France et Haut-de-France.