Vaccination : politique régionale et ressources

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Un enfant en train d'être vacciné
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Politique vaccinale en Île-de-France, prévention de la rougeole, vaccins obligatoires, calendrier vaccinal, pénurie de vaccins...

La politique nationale de vaccination est arrêtée par le Ministère de la santé, conseillé par le Haut Conseil de la Santé Publique. L’ARS Île-de-France adapte cette politique au regard des spécificités régionales.

Les grandes orientations de la politique  nationale de vaccination sont matérialisées tous les ans sous la forme d’un calendrier vaccinal. Il présente dans le détail chacun des vaccins importants à chaque âge de la vie, et le schéma vaccinal pour garantir la protection des personnes vaccinées. Les effecteurs de la vaccination sont multiples : médecins généralistes, pédiatres, sages-femmes, infirmiers, pharmaciens (dans le cadre d’une expérimentation actuellement). Il est important d’encourager les usagers au dialogue avec leurs professionnels de santé de référence. En plus du secteur privé, plusieurs structures pratiquent également des vaccinations gratuites, pour le compte de cette politique nationale.

Ces dernières années, plusieurs actions ont été entreprises pour mettre la vaccination au cœur du débat public. Elles permettent progressivement de connaître et répondre aux enjeux actuels en la matière.

Fin 2016, une grande concertation citoyenne a eu lieu. Elle a recueilli des contributions en ligne de toute personne souhaitant donner son avis. Des comités d’usagers et de professionnels ont ensuite proposé des recommandations, sous la forme d’un rapport. Au vu des profondes transformations suggérées, il est fort probable que cette politique continue d’évoluer dans les années à venir.

En savoir plus

Programme national d’amélioration de la politique vaccinale 2012-2017

Le guide vaccination (pour tous les professionnels de santé)

Pourquoi un engagement de l'ARS dans la politique vaccinale ?

Des progrès considérables ont été réalisés ces dernières années pour la santé des populations concernant les maladies infectieuses à prévention vaccinale, cette diminution est multifactorielle (amélioration des conditions de vie, antibiothérapie, vaccination) ; hors de nos jours, la place de la vaccination est parfois sous-estimée voir contestée.

Malgré des dispositifs complémentaires (libéraux et publics) qui répondent à la nécessité de protection individuelle et de groupe, il est observé :

  1. la résurgence de maladies : rougeole, coqueluche, du fait de recommandations vaccinales insuffisamment suivies
  2. des professionnels de santé insuffisamment sensibilisés à un calendrier vaccinal en évolution
  3. des innovations vaccinales souvent méconnues
  4. des groupes de population difficiles à atteindre

Ces constats incitent à développer la politique vaccinale régionale

L'ARS  Île-de-France s’engage à développer des actions de promotion de la vaccination :

  • auprès des populations : autour de la périnatalité et de la santé des jeunes
  • par une mobilisation de tous les professionnels (médecins, infirmiers) et ceux dont les missions évoluent (sages-femmes et pharmaciens)
  • par le renforcement de la surveillance des maladies à prévention vaccinale : épidémiologie et connaissance de la couverture vaccinale

Le calendrier vaccinal fixe les vaccinations applicables aux personnes résidant en France en fonction de leur âge, émet les recommandations vaccinales «générales» et des recommandations vaccinales «particulières» propres à des conditions spéciales (risques accrus de complications, d’exposition ou de transmission) ou à des expositions professionnelles.

Depuis mai 2017, le Comité Technique des Vaccinations est devenu la Commission Technique des Vaccinations, rattachée à la Haute Autorité de Santé (HAS).

Les recommandations vaccinales formulées antérieurement par le Haut conseil de la santé publique (HCSP) demeurent valables, ses missions autres que celles transférées à la HAS sont conservées.

Nouveaux vaccins :

  • Flucelvax tetra® : Ce vaccin anti-grippal tétravalent inactivé sur culture cellulaire pourra être utilisé dès lors qu’il sera disponible et remboursé. Ce vaccin est soumis à prescription médicale obligatoire ; il pourra être prescrit par les pharmaciens dès lors que l’arrêté mentionné à l’article L. 5125-1-1 A du code de la santé publique le prévoira.
  • BCG AJVaccines®: Mise à disposition depuis le 03 juin 2019 du vaccin contre la tuberculose disposant d’une autorisation de mise sur le marché mais dont l’accessibilité reste toujours réservée aux collectivités publiques

Arrêts de commercialisation :

  • HBVAXPRO 40 microgrammes®, suspension injectable : arrêt de commercialisation depuis novembre 2019
  • Gardasil® : ce vaccin sera retiré du marché en décembre 2020.

Mises à jour :

  • L’extension de la vaccination contre les HPV aux garçons de 11 à 14 ans révolus avec un rattrapage vaccinal pour ceux âgés entre 15 et 19 ans révolus. Cette recommandation sera applicable au 1er janvier 2021 en raison de l’alerte de l’organisation mondiale de la santé relative aux fortes tensions d’approvisionnement mondiales qui pèsent sur le vaccin contre les HPV ;
  • Vaccination contre la grippe saisonnière par les pharmaciens d’officine : depuis la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière 2019/2020 dans l’hémisphère nord, les pharmaciens d’officine volontaires et formés peuvent vacciner contre la grippe saisonnière, dès lors que l’activité de vaccination a été déclarée conformément aux dispositions de l’article R. 5125-33-8 du code de la santé publique – les personnes majeures, ciblées par les recommandations vaccinales, à l'exception des personnes présentant des antécédents de réaction allergique sévère à l'ovalbumine ou à une vaccination antérieure.
  • Vaccination contre la fièvre typhoïde : Le décret n°2020-28 du 14 janvier 2020 suspendant l’obligation de vaccination contre la fièvre typhoïde des personnes exerçant une activité professionnelle dans un laboratoire de biologie médicale est entré en vigueur le 1er mars 2020. La vaccination contre la fièvre typhoïde n’est dès lors plus exigible pour ces professionnels

Le calendrier vaccinal 2022

La carte postale vaccination simplifiée 2022

 

Pour les enfants nés à partir du 1er janvier 2018, la vaccination contre la rougeole est obligatoire avec une dose à l’âge de 12 mois et une dose entre 16 et 18 mois.

La rougeole, maladie très contagieuse, peut entraîner des complications graves, voire mortelles ou laisser des séquelles neurologiques.

Pour éviter les épidémies de rougeole, il faut atteindre une couverture vaccinale très élevée, de l’ordre de 95%. Or, aucune région en France n’a aujourd’hui atteint une telle cible.

Après une année 2016 encourageante, avec un faible nombre de cas (79 cas déclarés sur l’année), l’année 2017 commence avec une augmentation inattendue. Au 12 avril 2017, 134 cas de rougeole avaient déjà été déclarés à Santé Publique France au niveau national. Il est probable que ce nombre augmente encore pendant le printemps.

Actualités sur la rougeole par Santé Publique France

L'épidémie récente (2008-2011) a montré les conséquences d'une couverture vaccinale insuffisante. Un vaccin efficace permet d'améliorer la santé de la population.

La rougeole est une maladie à déclaration obligatoire qui doit être signalée sans délai par le médecin traitant à l’ARS Île-de-France pour permettre la mise en œuvre des mesures de contrôle.

Signaler un cas de rougeole

Chiffres-clé en Île-de-France

Une épidémie s'est déroulée de 2008 à 2011. En 2011, 1791 cas de rougeole ont été notifiés en Île-de-France*. 92 % des cas ont été enregistrés au cours du premier semestre.

Pour l’année 2012, 134 cas ont été signalés, sans pic épidémique notable. Depuis le mois de septembre, le nombre de cas a diminués. Mais la vigilance ne doit pas s'éteindre afin de prévenir un pic endémique.

* source : déclaration obligatoire Santé Publique France, Cellule de l’InVS en Régions Île-de-France Champagne-Ardenne (données 2012 provisoires au 27 novembre 2012).

En savoir plus

Le site Info Rougeole

En plus des 3 vaccins actuellement obligatoires : 

  • la diphtérie, 
  • le tétanos 
  • la poliomyélite

S’ajoutent : 

  • l’haemophilius influenzae B (bactérie provoquant notamment des pneumopathies et des méningites),
  • la coqueluche,
  • l’hépatite B, 
  • la rougeole, 
  • les oreillons,
  • la rubéole, 
  • le méningocoque C (bactérie provoquant des méningites),
  • le pneumocoque (bactérie provoquant notamment des pneumopathies et des méningites)

En pratique, l’extension à 11 vaccins obligatoires représente 10 injections pour les enfants, étalées sur 2 ans. Au moins 70 % des enfants connaissent déjà ces 10 injections sur 2 ans et 80 % plus de 8 injections.

En savoir plus sur le site du Ministère de la Santé

Les pénuries vaccinales sont devenues un problème récurrent pour l’accès au vaccin ces dernière années. Le terme recouvre plusieurs situations : depuis des difficultés d’approvisionnement rapidement résolues aux ruptures totales de stock, en passant par des fluctuations d’approvisionnement durables.

Les pénuries vaccinales ne sont pas un phénomène français : dans la plupart des cas, plusieurs pays sont touchés. Les solutions sont souvent proposées et discutées au niveau international.

Sur le territoire français, l’Agence nationale de sécurité du Médicament (ANSM) assure, en lien avec le laboratoire, le suivi des stocks et la distribution des vaccins. Elle met à disposition sur son site des informations sur les pénuries médicamenteuses dont vaccinales.

Le Ministère en charge de la santé, dans ce cadre, effectue une saisine du Haut comité de santé publique(HCSP). Sur la base de ces recommandations, il élabore de nouvelles stratégies vaccinales (priorisation des sujets à vacciner). Il procède à la diffusion de l’information concernant la priorisation retenue et les mesures de gestion adaptées aux ARS.  

Dans le cadre de ces pénuries, l’ARS relaie les informations et instructions à l’ensemble des professionnels de santé, veille à la mise en œuvre de ces instructions et signale au ministère les difficultés rencontrées. 

Vaccin contre la tuberculose

Le vaccin BCG est actuellement réservé aux structures participant au dispositif gratuit de vaccination :

  • PMI
  • CLAT
  • Centres de vaccination.

Chaque département de la région a une organisation propre concernant cette vaccination.

Ce dispositif devrait évoluer en 2017 pour permettre un accès plus large à la vaccination.

Vaccins contre les hépatites virales

Certaines formes des vaccins contre l’hépatite A ou contre l’hépatite B se retrouvent également en situation de pénurie, depuis 2015 et 2017 respectivement.

Le HCSP a actualisé ses recommandations pour la vaccination tant que les pénuries dureront. Ces recommandations ont été reprises par le Ministère.

La Semaine européenne de la vaccination (SEV) est un temps fort de communication et d’actions en direction du public et des professionnels de santé pour mieux faire connaître les enjeux de la vaccination.

En 2022, elle se déroulera du 25 avril au 1 er mai.

La vaccination contre la Covid-19 reste toujours d’actualité mais ne doit pas faire oublier l’importance des autres vaccinations pour préserver la santé de tous, que ce soit les vaccinations du nourrisson, mais aussi la vaccination des moins de 40 ans avec 2 doses pour stopper les épidémies de rougeole ou la récente extension aux garçons de la vaccination contre le papillomavirus (HPV). La SEV permet également de faire la promotion du nouveau calendrier vaccinal.

Les opérateurs de santé et partenaires franciliens sont invités à réaliser des actions spécifiques de vaccination ou à relayer l'information autour de cet événement.

Pour appuyer les acteurs, Santé publique France met à disposition sur son site jusqu'au 11 mars 2022 un formulaire pour commander des outils de communication (affiches, brochures pour comprendre la vaccination).

(attention, certains outils type calendrier vaccinal et affiches seront disponibles courant avril).

Les codes d'accès à la plateforme de commande à renseigner sont les suivants : 

Identifiant : CommandesSEV2022 

Mot de passe : SEV2022