Pour la prise en charge des personnes âgées
Si l’Île-de-France dispose à ce jour d’une population plus jeune que la moyenne nationale, les problématiques autour de l’évaluation de la prise en charge et de la coordination des parcours des personnes âgées sont sensiblement les mêmes que celles du reste du territoire (publics fréquemment avec des polypathologies, en prévalence importante, passages aux urgences évitables etc.) .
Pour ce faire, l’ARS Île-de-France a déjà lancé plusieurs chantiers pour fluidifier les parcours, limiter les passages aux urgences et faciliter les admissions directes en cas d’hospitalisation dans le cadre du Ségur de la Santé.
- Identification de 34 établissements de santé, supports de filières de soins gériatriques, déployant une organisation (numéro d’astreinte, présence de gériatres aux urgences, consultations semi-urgentes, télémédecine…) pour des admissions directes non programmées des personnes âgées sans passage aux urgences
- Création de 14 nouvelles équipes mobiles de gériatrie extrahospitalières (EMGE) en 2021 afin que chaque filière gériatrique dispose d’un EMGE sur le territoire. L’intégralité de la région est désormais couverte par des équipes mobiles gériatriques externes qui interviennent sur les lieux de vie des personnes âgées;
- Un dispositif régional « Améliorer la prise en charge des situations d’urgence en EHPAD » va être conduit par Gérond’if et l’Univisanté suite à un appel à candidatures lancé par l’Agence. Ce projet vise à mobiliser des binômes de médecins hospitaliers (gériatre/urgentiste) pour déployer des sessions de formations/informations dans les EHPAD et rendre leur recours aux SAMU-centre 15 et aux urgences plus efficient.
- Lancement d’un projet de cardio-gériatrie relatif à la prise en charge de l'insuffisance cardiaque sévère chez la personne âgée de plus de 75 ans afin de diminuer le nombre de réhospitalisations de personnes âgées souffrant d’insuffisance cardiaque.
Il s’agit d’organiser leur suivi en s’appuyant sur un infirmier de coordination afin de dépister précocement les risques de décompensation et adapter leurs traitements dans le cadre de consultations semi-urgentes et de titration. Pour l’heure, 22 établissements de la région sont embarqués dans ce projet.
L'ensemble de ces projets mobilise une enveloppe de 16 millions d’euros versée par l’Agence en complément des 13,9 millions d’euros alloués aux 56 équipes mobiles de gériatrie (EMG) présentes sur l’ensemble de la région en 2021.
Pour la prise en charge des personnes en situation de handicap
Sur le champ de la prise en charge des personnes en situation de handicap, l’Agence a engagé plusieurs actions au titre du Ségur de la Santé
Déploiement d’une plateforme de prise en charge des adultes en situation de handicap, “Handiconsult”
Pour l’heure, trois dispositifs sont financés par l’ARS Île-de-France à :
- la Pitié-Salpêtrière à Paris,
- au Pôle Cristales – EPS Ville Evrard en Seine-Saint-Denis
- l’Institut du Val Mandé dans le Val-de-Marne).
À terme, l’objectif est d’avoir un dispositif dédié par département.
Renforcement de l’accès aux soins pour les personnes sourdes
Une évaluation de l’unité d'Informations et de Soins des Sourds (UNISS) à la Pitié-Salpêtrière est actuellement en cours. Elle vise notamment à couvrir l’augmentation des besoins remontés, et l’insuffisance de l’offre notamment sur la prise en charge en soins psychiatriques (site de Ste Anne)
L’Agence va également apporter un soutien financier sur trois ans à un dispositif de coordination de l’accès aux soins pour sourds au CH de Melun (77)
Développement de la télémédecine et téléconsultation pour les personnes en situation de handicap
L’Agence accompagne le déploiement en cours du dispositif Télémédecine Polyhandicap Enfants (TPE) et la mise en place de la télé dentisterie dans le parcours en soins buccodentaire des personnes handicapées accueillies en établissement médico-social (actions de prévention/dépistage)
Modélisation et extension de l'étude “Handigynéco en pratique”.
Cette étude a été menée dans 41 structures handicap en Ile-de-France. Lors de cette étude, 22 sages-femmes ont réalisé dans une démarche d’aller vers, des actions des soins (consultations gynécologiques individuelles) et d’information sur la vie affective et sexuelle et les violences faites aux femmes pour l’ensemble des personnes en situation de handicap et des professionnels de ces structures (sous forme d’ateliers collectifs).
L'extension de ce dispositif va concerner 238 établissements sociaux et médico- sociaux (ESMS) accueillant des personnes en situation de handicap et sera effective dès 2022 grâce à des crédits nationaux (CNSA).
Des actions seront aussi mises en place en Bretagne et Normandie en 2022 puis le dispositif sera étendu aux autres régions de France en 2023.