Tensions aux urgences : l’ARS Île-de-France appelle solennellement à la mobilisation de tous et annonce des mesures supplémentaires pour aider l’hôpital

Communiqué de presse

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Les indicateurs qui permettent d’évaluer la situation des urgences sont au rouge : dans ce contexte d’une triple épidémie et de tensions persistantes sur les RH, Amélie Verdier, DG de l’Agence, lance un appel solennel à la mobilisation de tous les acteurs du système de soins francilien, notamment aux libéraux et aux établissements sanitaires privés. Elle présente aussi des mesures supplémentaires.

Une situation extrêmement tendue en Île-de-France

Le volume d’appels au 15 connaît des pics à plus de 20 000 appels par jour soit plus du tiers au-dessus du début du mois. Le nombre de passages aux urgences atteint la borne haute des prévisions, avec un tiers de passages en plus qu’à la même période l’année dernière par endroits. Le volume de lits brancards aux urgences, pour les patients des urgences en attente d’hospitalisation, est lui aussi très important.

Un appel à la mobilisation de tous et de nouvelles mesures pour faire face aux tensions

Sachant pouvoir compter sur la solidarité des acteurs franciliens, la directrice générale de l’ARS lance aujourd’hui un appel solennel à la mobilisation de tous, en particulier des professionnels libéraux et des établissements sanitaires privés pour soulager les hôpitaux dans cette période de forte tension.

De nouveaux dispositifs concrets sont mis en place ces jours-ci :

1/En accord avec l’Assurance maladie, les samedi matin 24 et 31 décembre seront considérés comme une période de PDSA avec le niveau de rémunération correspondant, pour favoriser l’activité des dispositifs de garde (MMG et points fixes de garde notamment) durant ces périodes.

2/Des étudiants en renfort arrivent dans les services pendant la période des vacances scolaires. Suite à l’appel à mobilisation lancé en début de semaine, plus de 1 300 étudiants en santé (en médecine, IFSI, formation d’ARM…) se sont déjà proposés pour venir en renfort dans les services qui en ont besoin, sur demande des établissements. 200 affectations étaient déjà décidées le 22 décembre dans des hôpitaux publics et privés du territoire (hors Paris).

3/Plusieurs dispositifs sociaux et médico-sociaux ouvrent pour permettre la sortie de patients qui ne nécessitent plus d’hospitalisation mais qui ont encore besoin de soin et d’accompagnement :

  • 182 lits d’aval médico-social (Lits halte soins santé (LHSS)) pour permettre la sortie de patients grands précaires, sans solution d’hébergement, qui ne nécessitent plus de prise en charge médicale mais ont besoin de soins infirmiers ou de surveillance en sortie d’hospitalisation. 4 associations ont été autorisées à installer ces places qui ouvrent entre le 21 décembre et le 2 janvier, dans des locaux identifiés par l’APHP et par l’hôpital Ville-Evrard pour les sorties d’hospitalisations de l’APHP, d’hôpitaux de Seine Saint-Denis et de Gonesse dans le Val d’Oise (GHT GPNE et Plaine De France), qui comptabilisent le plus de personnes correspondant à ce profil.
  • Environ 180 places pour les mères et leur nouveau-né sans solution de logement, en sortie de maternité. L’ancien bâtiment de l’hôpital Chardon-Lagache AP-HP propose depuis le 22 décembre 85 places pour les accueillir. Ce centre est opéré par l’association Aurore, et financé par la DRIHL 75. Un centre similaire ouvrira le 2 janvier au sein de l’EPS de Ville-Evrard. Financé par la DRIHL 93 et géré par l’association Hôtel Social 93, il accueillera près de 90 personnes. 

4/L’ARS a pérennisé la prise en charge financière de l’hébergement temporaire (30 jours) en sortie d’hospitalisation (HTSH) de patients âgés de 60 ans et plus en EHPAD et USLD et s’appuie sur les filières gériatriques pour éviter les retours à l’hôpital.

 

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Alizée Feauveaux - alizee.feauveaux@ars.sante.fr

Eléonore Duveau - eleonore.duveau@ars.sante.fr