Paris La Défense Arena : exercice de gestion de crise « Arena 23 »

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Dans la nuit du 23 au 24 mai 2023, la Préfecture des Hauts-de-Seine (92) a réalisé à l’aide de plusieurs partenaires, dont la délégation départementale du 92 de l’Agence Régionale de Santé, un exercice de gestion de crise appelé « ARENA 23 ». Celui-ci a rassemblé près de 150 figurants à Paris La Défense Arena.

ARENA 23, une simulation hyperréaliste

L’exercice « ARENA 23 » avait pour objectif de simuler une crise liée aux futurs événements de grande ampleur dans les locaux de Paris La Défense Arena. De 20h00 à 3h00 du matin dans la nuit du 23 au 24 mai, le jeu de rôle hyperréaliste a mis en scène un effondrement de gradins provoquant un nombre important de victimes. Grimés pour rendre les symptômes et blessures réalistes, près de 150 figurants ont été mobilisés afin de se voir attribuer un rôle à jouer pour la soirée. La répartition des rôles avait pour objectif d’illustrer une dizaine de morts, une quarantaine de blessés d’urgence absolue, une cinquantaine de blessés d’urgence relative et le reste des personnes dites « impliquées » (sans blessure physique).

De nombreux partenaires ont permis de mettre en œuvre cet exercice :  entre autres, la salle Paris La Défense Arena, les services de police, le parquet, la Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris, le SAMU, les associations de sécurité civile… La délégation départementale des Hauts-de-Seine de l’ARS Île-de-France y a participé en mobilisant l’ensemble de la chaîne santé et notamment l’hôpital Beaujon et ses capacités en traumatologie.

Un exercice singulier

Alors que plusieurs exercices de sécurité civile sont organisés chaque année par les services de la préfecture des Hauts-de-Seine sur l’ensemble du département, l’exercice « ARENA 23 » était cette fois-ci une première. En effet, habituellement, ce type de simulation doit principalement permettre aux acteurs de la gestion de crise de tester les procédures de réponses et de s’entraîner en cas d’événement grave (catastrophe naturelle, accident industriel, acte terroriste…), c’est-à-dire, vérifier la bonne coordination entre les équipes pour anticiper et conforter le fonctionnement des cellules de crise. La spécificité de « Arena 23 » était de tester la planification spécifique de la salle et la coordination des services dans tous les aspects de la gestion d’une crise impliquant de nombreuses victimes (schéma d’alerte, chaîne de commandement, intervention des secours…), impliquant in fine la participation d’un hôpital et de personnels soignants. La participation active des acteurs de santé, dont l’hôpital Beaujon, doit permettre de rendre compte des ajustements à apporter le jour d’un réel accident de cette ampleur. Par exemple, cela fut l’occasion de tester le temps d’intervention du SAMU et des pompiers, de vérifier les gestes de premiers secours, d’envoyer les patients nécessiteux de chirurgie le plus vite possible au bloc opératoire…

« Pour simuler ce genre d’exercice, nous utilisons la technique de chronogramme. Cela se traduit par une anticipation d’un scénario minute par minute tout le long de l’exercice. Il faut néanmoins, laisser place aux imprévus et aux changements de dernières minutes. Par exemple, le jeu de rôle peut-être tellement réaliste, qu’il peut être nécessaire pour un figurant de sortir de la salle, d’avoir une assistance psychologique ou autre. Il faut pouvoir répondre à la demande. » Marien Pirot, responsable de la Défense et la Sécurité de la délégation départementale des Hauts-de-Seine de l’Agence Régionale de Santé Île-de-France, organisateur et acteur de l’exercice ARENA 23.

La plan ORSEC NOVI

Cet exercice était l’occasion de déclencher et tester le plan NOVI, un plan d’urgence qui vise à secourir un nombre important de victimes dans un même lieu. Cette fois, il s’agissait de tester les dispositions du plan ORSEC spécifique à Paris La Défense Arena. Un plan conçu pour mobiliser et coordonner, sous l’autorité unique du préfet, les acteurs de la sécurité civile au-delà du niveau de réponse courant ou quotidien des services.

 

L’implication de l’Agence Régionale de Santé lors d’un événement grave impliquant de nombreuses victimes

L’Agence Régionale de Santé a un rôle de coordinateur et mobilisateur face à des événements de cette ampleur. Également, l’ARS doit réaliser des compte-rendus réguliers et ainsi rendre compte et vérifier la bonne mise en place du SI-VIC (système d’information pour le suivi des victimes d’attentats et de situations sanitaires exceptionnelles) et/ou du SINUS (suivi en temps réel des victimes de catastrophes et des grands événements) à la préfecture et aux autorités concernées.

« Pendant l’exercice, nous devions vérifier que l’hôpital Beaujon avait bien mis en place les différents plans de gestion de crise sanitaire comme le Plan Blanc. » Marien Pirot, responsable de la Défense et la Sécurité de la délégation départementale des Hauts-de-Seine de l’ARS Île-de-France.

 

©Photo réalisée par la Préfecture des Hauts-de-Seine