Coqueluche : recrudescence de cas en France

Actualité

Depuis le début du mois de juin, les données épidémiologiques indiquent une forte augmentation du nombre de cas et des signalements de cas groupés de coqueluche en France. Santé Publique France a déjà alerté sur l’augmentation du nombre de cas au 1er trimestre 2024, confirmant ainsi le démarrage d’un nouveau cycle épidémique cette année.

La coqueluche est une infection respiratoire bactérienne. Les quintes de toux chez les plus jeunes enfants peuvent conduire à une gêne respiratoire majeure et parfois l’asphyxie et le décès. Elle est plus contagieuse que la varicelle et autant que la rougeole. Sa transmission se fait principalement dans la famille ou en collectivités au contact d’une personne malade présentant une toux.

La vaccination, seul moyen de protection contre la coqueluche

Bien que les nourrissons de moins de 6 mois soient les plus exposés à présenter des complications et des formes graves de la maladie et un risque de décès, les personnes âgées et certains immunodéprimés font également partie des personnes potentiellement à risque de formes graves et/ou compliquées.

Ainsi la politique de vaccination contre la coqueluche repose sur 3 stratégies complémentaires :

  • La primovaccination précoce et obligatoire des nourrissons à partir de l’âge de 2 mois et l’administration de rappels itératifs recommandés jusqu’à l’âge adulte ;
  • La vaccination des femmes enceintes dès le second trimestre de grossesse ;
  • En absence de vaccination de la mère en cours de grossesse, la vaccination des personnes susceptibles d’être en contact étroit avec le nourrisson durant ses 6 premiers mois de vie (stratégie dite du cocooning).

Par ailleurs, la vaccination est également recommandée pour les publics suivants :

  • Les personnes identifiées à risque de faire une forme grave dont les personnes immunodéprimées ou les personnes souffrant d'une maladie respiratoire chronique (asthme, broncho-pneumopathies chroniques obstructives...),
  • Les professionnels de santé sont également ciblés par ces recommandations :
    • Les professionnels soignants dans leur ensemble, y compris dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ;
    • Les personnes travaillant en contact étroit et répété avec les nourrissons âgés de moins de 6 mois (maternité, service de néonatalogie et de pédiatrie) devraient être vaccinées en priorité ;
    • Les étudiants des filières médicales et paramédicales ;
    • Les professionnels de la petite enfance dont les assistants maternels ;
    • Les personnes effectuant régulièrement du baby-sitting.

Le port du masque, une barrière efficace

Parmi les mesures barrières efficaces, le port du masque est fortement recommandé pour les personnes présentant des symptômes d’une infection des voies respiratoires (rhume, maux de gorge, toux, fièvre) et ce, quelle qu’en soit la cause. En effet, il constitue une protection individuelle vis-à-vis de l’infection et du risque de développer une forme grave, également une protection collective, permettant de réduire le risque de diffusion au sein de la population et d’infection des personnes à risque de formes graves. Par exemple, les nourrissons trop jeunes pour être vaccinés (les moins de 2 mois) sont les plus touchés par les formes graves.

Professionnels de santé, n’oubliez pas de signaler la coqueluche

La coqueluche n’est pas une maladie à déclaration obligatoire mais les cas sont à signaler à l'Agence régionale de santé Île-de-France dans deux situations spécifiques : 

  • Dans le cadre du signalement des infections nosocomiales (infection associée aux soins est une infection contractée au cours d'un séjour dans un établissement de soins) ;
  • Lors de la survenue de cas groupés (à partir de 2 cas) qu’ils soient intrafamiliaux ou en collectivités. 

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