Pourquoi repérer tôt les signes du diabète ?
En 2023, 42,3 % des enfants diagnostiqués sont arrivés à l’hôpital en situation d’acidocétose, dont 17,5 % dans une forme sévère — une complication grave et potentiellement mortelle du diabète de type 1, selon l’Observatoire de prévention de l’acidocétose de l’Aide aux Jeunes Diabétiques (AJD). Ces chiffres, stables depuis 2020, restent préoccupants. Un diagnostic rapide et une prise en charge immédiate à l’hôpital permettent d’éviter les complications aiguës (acidocétose, coma, troubles neurocognitifs) et de préserver la fonction pancréatique, limitant ainsi les risques de complications à long terme (cardiovasculaires, rénales, neuropathiques...).
Les signes d’alerte à ne pas ignorer
Trois symptômes doivent alerter les familles et les professionnels de santé :
- polydipsie : soif excessive
- polyurie : urines abondantes
- énurésie nocturne : réapparition de pipis au lit chez un enfant propre (ou couches très gonflées chez le tout-petit)
La présence de ces trois signes conjugués doit conduire à consulter d’urgence un professionnel de santé.
Le diabète de type 1 : une maladie auto-immune
Le diabète de type 1 résulte d’une carence totale en insuline, une hormone vitale produite par le pancréas. Le système immunitaire, censé défendre l’organisme contre les infections, attaque par erreur les cellules du pancréas qui produisent l’insuline.
Les causes exactes de cette destruction ne sont pas encore pleinement identifiées. Si une prédisposition génétique est nécessaire, des facteurs environnementaux semblent également intervenir.
À ce jour, le diabète de type 1 ne se guérit pas, mais il se traite efficacement grâce à l’administration d’insuline (par stylo ou pompe).
Une campagne nationale pour améliorer le diagnostic précoce
Pour renforcer la vigilance autour du diabète de type 1, Santé Publique France et l’Aide aux Jeunes Diabétiques (AJD) mènent une campagne nationale de prévention et de sensibilisation.
Cette initiative vise à améliorer le repérage précoce des symptômes chez l’enfant et à rappeler l’importance d’une prise en charge en urgence, afin de réduire la fréquence des acidocétoses et leurs conséquences graves.
Une journée régionale de rencontre et d’échanges
Pour prolonger cette dynamique, SERDiabète Île-de-France organise le 15 novembre 2025, dans le 14ᵉ arrondissement de Paris, une journée dédiée au bien-être des professionnels de santé et de tous les acteurs impliqués dans la prise en charge du diabète.
Un moment privilégié pour échanger, partager et s’informer autour des enjeux du diabète de type 1.





