Conseil Local de Santé Mentale (CLSM) : rencontre avec une coordinatrice dans le Val-d’Oise

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Dans le cadre des Semaines d’information à la santé mentale focus sur le Conseil Local de Santé Mentale (CLSM) de l’Agglomération de Cergy-Pontoise avec l’interview de sa coordinatrice : Geneviève Gagneux.

Qu’est-ce qu’un Conseil Local de Santé Mentale ?

Un Conseil local de santé mentale (CLSM) est un outil politique de démocratie sanitaire, un espace de concertation, de coordination, et de co-décision sur un territoire local entre les élus locaux, la psychiatrie publique, les représentants des usagers, des aidants et l’ensemble des professionnels du territoire concerné par la santé mentale. Cet outil de médiation, de concertation et de coordination, veille à l’amélioration et au développement d’actions, ainsi que de création de cohésion entre les différents acteurs intersectoriels concernés et impliqués par la santé mentale.

Pouvez-vous  nous expliquer les actions du CLSM de Cergy-Pontoise ?

Le Conseil local de santé mentale (CLSM) de l’Agglomération de Cergy-Pontoise (13 communes – 210 000 habitants) est une instance de santé publique qui est donc le fruit d’une convention de partenariat entre ces élus, professionnels du sanitaire, Unafam…

Le CLSM et les partenaires locaux se sont dotés d’un plan d’action 2021-2024 : « Parlons de la santé mentale / Agir collectivement pour un mieux-être ». Ce CLSM s’inscrit dans une démarche démocratique en matière de santé. Il est porteur de solutions concertées en matière de promotion et prévention, de situation d’urgence et d’accès aux soins, d’inclusion sociale et citoyenne, dans un souci de complémentarité et de continuité de l’offre de services de proximité.

Comment fonctionnent les CLSM dans le Val-d’Oise ?

Cinq CLSM sont répartis sur le département du Val d'Oise. Notre « rôle et mission » est basé sur un cadre législatif incitatif et le cahier des charges du coordinateur CLSM-ARS.

  • Au plan départemental, nous menons collectivement les orientations/ pistes d'actions définies dans le Projet territorial de Santé Mentale (PTSM) du 95.
  • Au plan local, chaque CLSM, à partir des besoins exprimés et des politiques définies, identifie ses priorités d'actions.

Quelle est votre approche de la santé mentale ?

Il n'y a pas de santé sans santé mentale et inversement. Aborder les questions de la santé mentale, c'est parler de la santé mentale dans sa globalité. Et cela commence par son bien-être personnel : « Comment je me sens aujourd'hui ? ».

Mener des actions de promotion et prévention en santé mentale implique une démarche d'intervention axée sur l'approche populationnelle. Une boîte à outils est mise à disposition des acteurs locaux : outils de sensibilisation standardisés, capsules, ateliers de déstigmatisation en collaboration avec le Centre Collaborateur de l’Organisation Mondiale de la Santé (CCOMS)…. Également, le Cosmos Mental - le Jardin Du Dedans, adapté sous forme de programme en étroite collaboration avec PSYCOM, le projet CPS (compétences psychosociales) et Bien-être mental...

L'objectif opérationnel étant de favoriser et rendre accessible un éventail d'outils et d'interventions mieux appropriés aux acteurs intersectoriels de première ligne.

Les Semaines d’information sur la santé mentale (SISM) : un bon moyen d’action pour parler santé mentale ?

Travailler une thématique au plan national permet d'échanger et de partager les actions réalisées pendant ces deux semaines. Pour autant, les actions d'information-sensibilisation ne doivent pas s'arrêter à cet évènement annuel mais être menées tout au long de l'année. La démarche d'acculturation incite à communiquer en transversalité. 

L’information et la sensibilisation permettent de réduire les stigmates, ainsi :

  • Des ateliers de sensibilisation « Ma santé mentale dans mon quartier », animés par le CCOMS, ont été menés au sein de quatre Quartiers Prioritaires de la politique de la Ville (QPV) de quatre villes de l’Agglomération ;
  • Et une autre action de déstigmatisation a été menée début 2023 sous forme d’ateliers « gogol, cassos et mytho » à destination des habitants – usagers... La problématique de cet atelier étant : « Comment et avec qui agir sur les étiquettes collées sur les adultes et les enfants, dans les institutions, famille et dans le quartier ? ». A la demande des participants, cet atelier sera renouvelé cet automne puis en 2024.

Poursuivre des actions variées en termes d’information-sensibilisation et de prévention, au long court, facilite la démarche du faire-ensemble et du vivre ensemble.