Signature du Contrat territorial de santé mentale Essonne : un engagement collectif pour relever les défis de la santé mentale

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La Délégation départementale de l’Essonne de l’ARS Île-de-France réunissait ce 16 décembre 2024 le Conseil départemental, l’assurance maladie, le rectorat, ainsi que l’ensemble des acteurs de la santé mentale en Essonne pour signer le Contrat Territorial de Santé Mentale (CTSM) du département.

Cette signature vient concrétiser les engagements réciproques de l’Agence et des signataires pour la mise en œuvre priorisée et actualisée des actions du Projet Territorial de Santé Mentale (PTSM).

Le Contrat Territorial de Santé Mentale de l’Essonne est le fruit d'une collaboration entre les acteurs de la santé du département, marquant une étape décisive dans l’amélioration de l’accompagnement des personnes souffrant de troubles psychiques dans le département.

Il s’articule autour de 10 fiches thématiques qui déclinent un total de 17 actions prioritaires, élaborées à partir d’un diagnostic réalisé en lien avec les acteurs locaux. Ces actions s’articulent autour de grands enjeux : urgences psychiatriques, inclusion sociale, prévention, formation et attractivité des professionnels.

Une dynamique territoriale soutenue par des moyens conséquents

Avec un financement de 4 millions d’euros entre 2024 et 2025, ce CTSM Essonne reflète la volonté des acteurs de transformer durablement l’accès aux soins en santé mentale, tout en répondant aux défis spécifiques du territoire.

« Ce contrat territorial de santé mentale témoigne de la mobilisation de tous, en ville et à l’hôpital, pour améliorer la prise en charge en santé mentale en Essonne. Cet objectif est au cœur du projet régional de santé de l’ARS Île-de-France et traduit concrètement la grande cause nationale pour 2025. », Richade Fahas, directeur de la délégation départementale 91 de l’ARS Île-de-France

Les 10 axes phares du Contrat territorial de Santé mentale de l’Essonne :

1. Réinventer les urgences psychiatriques

La prise en charge des crises est au cœur des priorités du CTSM. Parmi les avancées :

  • Renforcement des services d’urgence psychiatrique avec des unités dédiées et des équipes spécialisées pour répondre efficacement aux besoins croissants.

2. Des équipes mobiles pour mieux accompagner les crises

Les équipes mobiles de crise permettent une intervention rapide sur le terrain, en alternative à l’hospitalisation :

  • Déploiement de dispositifs spécifiques pour les enfants, adolescents et adultes, avec une prise en charge à domicile ou en consultation avancée.
  • Renforcement du Dispositif Départemental de Crise pour Enfants et Adolescents (DDCEA), garantissant une prise en charge rapide et intensive.

3. Soutenir la santé mentale dès la période périnatale

Parce que les premiers jours de la vie conditionnent l’avenir, des initiatives renforcent l’accompagnement des jeunes parents :

  • Développement des soins ambulatoires avec des visites à domicile et un travail de réseau pour identifier précocement les troubles psychiques.
  • Extension des équipes en périnatalité pour répondre à la demande croissante.

4. Une réponse adaptée pour les jeunes

Les adolescents et jeunes adultes bénéficient de structures dédiées :

  • Une unité Grands Adolescents et Jeunes Adultes (GAJA) pour répondre aux besoins spécifiques des 16-25 ans afin d’éviter l’hospitalisation d’adolescents en service adulte.
  • Création d’un CATTP adolescent, un espace ouvert favorisant des activités thérapeutiques et de développement personnel.

5. Renforcer les Centres Médico-Psychologiques (CMP)

Les CMP, au cœur de la prise en charge ambulatoire, sont au centre des efforts :

  • Recrutement de professionnels supplémentaires pour réduire les délais et renforcer la capacité de prise en charge.
  • Innovations telles que l’introduction de binômes psychologue-Infirmier(e) en Pratique Avancée (IPA) pour des soins de proximité renforcés.

6. Inclusion et réhabilitation psychosociale

L’inclusion des patients souffrant de troubles psychiques graves est une priorité :

  • Création d’une seconde plateforme de réhabilitation psychosociale, complétant l’offre existante et la couverture du département.
  • Développement de programmes d’Éducation Thérapeutique du Patient (ETP) pour les patients et leurs aidants.

7. Attirer et fidéliser les professionnels de santé mentale

Pour pallier la pénurie de professionnels :

  • Organisation d’initiatives comme des journées d’information pour les professionnels de la santé mentale.
  • Collaboration avec les universités pour renforcer l'attractivité médicale de l'Essonne.

8. Former pour mieux accompagner

Un catalogue partagé de formations visant à :

  • Renforcer les compétences des professionnels du soin, du médico-social et du social.
  • Proposer des formations sur des thématiques clés telles que le risque suicidaire, la psychiatrie transculturelle ou la remédiation cognitive.

9. Promouvoir la prévention et lutter contre la stigmatisation

Changer les regards sur la santé mentale est essentiel :

  • Organisation des Semaines d’Information sur la Santé Mentale (SISM) avec des événements interactifs et attractifs.
  • Déploiement des formations Premiers Secours en Santé Mentale (PSSM) pour équiper les citoyens et les professionnels à intervenir en cas de crise.

10. Une meilleure coordination entre les acteurs

Le CTSM favorise une collaboration fluide entre tous les intervenants :

  • Renforcement des échanges entre les établissements, les associations et les usagers.
  • Création d’instances de gouvernance partagée pour des parcours de soins sans rupture.

Après les signatures des CTSM Paris et Yvelines Sud, le CTSM Essonne s’inscrit dans l’une des deux priorités du Plan régional de santé 2023-2028 (PRS3) développé par l’ARS Île-de-France : l’amélioration de la santé mentale des Franciliens, notamment des jeunes.