La pollution atmosphérique apparaît comme un cofacteur susceptible de favoriser l’apparition de symptômes irritatifs et de fragiliser les patients plus vulnérables ou présentant une sensibilité particulière. Pour celles-ci, la pollution peut contribuer au développement de pathologies chroniques aussi fréquentes que l’asthme et les allergies respiratoires, en aggraver certaines. La pollution atmosphérique a été classée « cancérigène certain » par le centre international de recherche sur le cancer en 2013.
Des niveaux de polluants encore problématiques en Île‑de‑France malgré une tendance à l’amélioration :
La pollution de l’air, tous polluants confondus, contribue au décès de 40 000 personnes par an en France, selon les dernières projections réalisées en 2022 par Santé Publique France.
Les polluants de l’air ambiant représentent le premier facteur environnemental, responsable d’environ un décès sur 10 en Ile-de-France chaque année. Néanmoins, la qualité de l’air extérieur s’améliore en Île-de-France, avec une baisse tendancielle des niveaux de pollution chronique pour le dioxyde d’azote (NO2) et les particules fines (PM2,5). D’après l'étude menée par l’Observatoire régional de santé, le nombre annuel de décès attribuables aux particules fines (PM2.5), un des principaux polluant de l’air, est ainsi passé entre 2010 et 2019, de 10 350 à 6 220, et a donc baissé de 40 %. Cela correspond à un gain d’espérance de vie de près de huit mois en moyenne par habitant en Île-de-France.
Si de nouvelles mesures sont prises pour abaisser les niveaux actuels de pollution de l’air sous les valeurs recommandées par l’Organisation mondiale de la santé, plus de 7 900 décès prématurés pourraient être évités chaque année en moyenne en Île-de-France.