Un objectif mondial : mettre fin à l’épidémie de VIH d’ici 2030
Mettre fin à l'épidémie de VIH/sida en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030 constitue un objectif mondial adopté par l’ONUSIDA et l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Sa réalisation repose fortement sur plusieurs piliers essentiels, incluant dépistage, traitement, et prévention combinée :
- utilisation du préservatif,
- dépistage précoce,
- accès rapide à un traitement antirétroviral efficace,
- prophylaxie post-exposition (TPE),
- et prophylaxie pré-exposition (PrEP).
Une situation toujours préoccupante en Île-de-France
En 2023, le nombre de nouvelles infections acquises en Île-de-France est estimé à 1456 cas. Le retard au dépistage et à l’utilisation de la prévention combinée constituent un frein majeur à la maîtrise de l’épidémie, en augmentant le risque de transmission et en retardant la prise en charge thérapeutique des personnes concernées. Le renforcement de la prévention et de l’accès au dépistage demeure donc un enjeu de santé publique prioritaire.
La PrEP, un traitement préventif efficace contre le VIH
La prophylaxie pré-exposition (PrEP) est un traitement antirétrovirale préventif destiné aux personnes non infectées par le VIH. Elle s’adresse aux personnes les plus exposées au VIH, en particulier les hommes gays et bisexuels, mais aussi certaines personnes hétérosexuelles, incluant des femmes exposées à des risques importants. Prise sous forme de comprimé, de manière quotidienne ou à la demande (avant et après une prise de risque), ce traitement permet d’éviter la transmission du virus lors de rapports sexuels à risque.
Lorsqu’elle est bien utilisée, la PrEP constitue une mesure hautement efficace, complémentaire aux autres outils de prévention.
Un accès élargi à la PrEP
La PrEP peut être prescrite par les médecins, notamment les médecins généralistes, mais aussi dans les centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (Cegidd), les services hospitaliers de maladies infectieuses et tropicales (Smit) et les centres de santé et de médiation en santé sexuelle (CSMSS). L’élargissement de la possibilité de primo-prescription de la PrEP aux médecins de ville depuis 2021 a facilité l’accès à ce traitement préventif.





