Journée mondiale de l'obésité: focus sur des projets soutenus par l'Agence

Actualité

À l'occasion de la journée mondiale de lutte contre l'obésité, retour sur des projets soutenus par l'ARS Île-de-France à l'échelle locale afin de prévenir et soutenir les publics touchés par cette maladie.

À la découverte de la Maison Sport-Santé d'Epinay-sous-Sénart

Les Maisons Sport-Santé sont un outil de promotion de l’égalité des chances et d’accès au droit de la santé par le sport. Créées en 2019 et soutenues par l’ARS, elles répondent à un objectif national de santé publique pour lutter contre les effets de la sédentarité et regroupent une grande variété de structures : collectivités territoriales, centres hospitaliers, associations sportives, établissements publics, espaces digitalisés ou encore structures itinérantes. 

La Maison Sport-Santé (MSS) « APA de Géant » et le Réseau RODMES, porté par l’association GRESMO, collaborent depuis de nombreuses années sur diverses initiatives autour de la santé, dont la question de l’obésité qui demeure prégnante dans la société actuelle. 

Dans le cadre de ce partenariat, les deux structures accompagnent les adultes en surpoids avec des facteurs de risques – les comorbidités peuvent survenir à partir d’un IMC à 28 - ou en situation d’obésité (IMC supérieur à 30) dans le changement de leur mode de vie en 3 étapes. 

  1. L’éducation thérapeutique du patient (ETP) 

Dispensé à la Maison de Santé d’Epinay-sous-Sénart, l’ETP « vise à aider les patients à acquérir ou maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique. Elle fait partie intégrante et de façon permanente de la prise en charge du patient. ».  Les personnes peuvent également bénéficier d’un accompagnement médico-social de proximité proposant des ateliers dédiés au “mieux bouger” animés par les équipes de la Maison Sport-Santé (toutes formées à l’ETP). La Maison de santé est en effet un lieu d’expérimentation Article 51 à travers le projet GPS-Obésité. 

  1. Les ateliers de soutien 

Les patients sont ensuite orientés vers des ateliers de soutien au changement de mode de vie post-ETP. Ils ont notamment la possibilité de participer s’ils le souhaitent à deux groupes de paroles mensuels animés par des psychologues et une diététicienne, deux ateliers de cuisine thérapeutiques mensuels animés par ladite diététicienne ainsi qu’un atelier hebdomadaire d’activité physique. Le suivi des patients peut s’étendre jusqu’à deux ans après la formation à l’éducation thérapeutique. 

  1. L’autonomisation 

Enfin, la MSS amorce une autonomisation des patients au niveau de l’activité physique à l’issue du suivi post-ETP avec un bilan de condition physique puis la définition d’un projet en activité physique. 

Pour en savoir plus sur le dispositif et localiser les Maisons Sport-Santé près de chez vous, consultez la page dédiée. 

Le projet Culture commune nutrition en prévention surpoids et obésité 

Ce projet vise à développer et animer un dispositif régional de prévention et d'éducation nutritionnelle axé sur la prévention et l'accompagnement du surpoids, de l’obésité et des troubles du comportement alimentaire (TCA). 

L’enjeu de cette expérimentation débutée en juillet 2023 est de façonner des outils qui favorisent une culture commune nutrition adulte sur les territoires prioritaires auprès des acteurs de la ville (du sanitaire et du médico-social) ainsi que des associations de proximité pour la diffuser auprès des personnes concernées qu’ils rencontrent. Soutenue par l’ARS, elle est également co-portée par le réseau régional de santé obésité/dénutrition adulte, GRESMO Romdes, et par l’association ENDAT (Etablissement d'Aide aux Troubles du Comportement Alimentaire) qui propose un accompagnement pluridisciplinaire aux personnes souffrant de TCA, d’obésité et/ou de diabète. 

La feuille de route de cette première année est axée sur la co-construction d’une formation culture commune nutrition adulte avec comme objectif général de travailler les représentations et déconstruire les préjugés défavorables autour de la nutrition, du surpoids/obésité ou encore des TCA tout comme les conséquences sur la santé et la qualité de vie. 

La formation s’étale sur deux jours avec une première journée dédiée à la régulation des troubles du comportement alimentaire naturelle et des TCA, puis une seconde consacrée à la stigmatisation/grossophobie et l’impact sur le quotidien des personnes en situation d’obésité. 

Cette formation a pour ambition de : 

  • Promouvoir un discours commun autour de l’alimentation et de l’obésité en commençant par déconstruire les représentations installées  

  • Sensibiliser les acteurs de ville à ces problématiques afin qu’ils puissent eux même devenir des ambassadeurs de ce discours commun auprès de leurs différents publics  

  • Mettre en place et animer des ateliers ludiques de psycho-éducation ciblés et personnalisés selon le public accueilli pour une meilleure appropriation du discours commun 

L’expérimentation prévoit une évaluation des prises de conscience des liens entre comportement en nutrition et santé et changements de représentations et de l'amélioration des compétences individuelles des publics dans un objectif d'adoption de comportements favorables à la santé. 

Le projet sera à terme déployé dans un format numérique et présentiel et diffusé auprès des différents acteurs territoriaux par le biais des dispositifs d’appui et de coordination locaux ainsi que les délégations départementales de l’ARS.