Interruption volontaire de grossesse (IVG) : recommandations et appui à l’orientation des patientes en Île-de-France

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Crédit : Phovoir

Le renforcement de l'accès à l'IVG est un objectif national de santé publique. Cette page, dédiée aux acteurs de santé, offre des ressources et informations permettant d'accompagner au mieux les professionnels dans leurs pratiques.

Ce qu’il faut retenir des dernières évolutions législatives autour de l’IVG

La loi du 2 mars 2022 visant à renforcer l’accès à l’avortement étend de 2 semaines des délais légaux d'accès à l’nterruption volontaire de grossesse (IVG). L'IVG est désormais possible jusqu'à 14 semaines de grossesse (soit 16 SA).

Ainsi, toute femme demandant une IVG avant cette période doit être prise en charge. S’il ne réalise pas l’IVG lui-même, le professionnel de santé sollicité est tenu d'orienter la femme vers un professionnel ou établissement de santé qui peut le faire.

Cette loi supprime aussi le délai de réflexion de 48 heures pour toutes les femmes.

Initiée durant la crise Covid-19, un décret paru en décembre 2021 autorise une expérimentation nationale pour donner la possibilité aux sages-femmes de réaliser des IVG instrumentales en établissement de santé avant publication de décrets d’application encore attendus. Un appel à projets régional a été lancé en début d’année par l’Agence pour identifier des établissements volontaires.

En parallèle, un décret paru le 19 février 2022 vient lui pérenniser les mesures mise en place dans le contexte de l’état d’urgence sanitaire en :

  • étendant de 2 semaines les délais légaux d'accès à l’IVG médicamenteuse hors établissement de santé jusqu’à 7 semaines de grossesse (soit 9 SA)
  • prolongeant la possibilité de téléconsultation (sauf à l'hôpital)
  • autorisant la 1ère prise médicamenteuse en l’absence d’un professionnel de santé.

Les IVG médicamenteuses en établissements de santé restent possibles jusqu’à 9 SA, comme précédemment.

Des recommandations de bonne pratique

L’Agence recense ici plusieurs ressources officielles pour vous éclairer sur les bonnes pratiques en matière d’IVG.

Recommandations de la HAS pour l’IVG médicamenteuse : mises à jour en mars 2021

Recommandations HAS pour l’IVG instrumentale hors établissement de santé et en centres de santé : mars 2016

Et pour plus d’informations, consultez le site REVHO et son espace dédié aux professionnels de santé.

Quel appui pour l’orientation des patientes en Île-de-France ?

Les réseaux de santé en périnatalité d’Île-de-France constituent des appuis à l’orientation de situations complexes sur les territoires, notamment pour des termes proches des délais légaux. Pour contacter le réseau concerné dans chaque  territoire francilien : 

En Île-de-France, le Réseau Ville Hôpital pour l’Orthogénie (REVHO) accompagne les professionnels et structures d’orthogénie dans leur organisation, et leur pratique de l’IVG, au travers de formations et partage de ressources clés. 

Dans le cadre de l'allongement du délai de recours à l’IVG (de 14 à 16 SA),  le REVHO met notamment à disposition, en ligne, un protocole actualisé et des recommandations à destination des professionnels de santé (voir “liens utiles” en bas de page).

Le REVHO, avec le soutien de l’ARS Île-de-France, met également à disposition de tous un annuaire en ligne. Celui-ci répertorie les structures et professionnels de santé réalisant l’IVG en Ile-de-France et ayant souhaité figurer dans l’annuaire. Le site offre la possibilité de filtrer par type de méthode (IVG médicamenteuse ou chirurgicale) et de trouver un établissement via la géolocalisation.

Comment signaler des difficultés rencontrées par vos patientes lors d’une IVG ?

L’ARS Île-de-France met à disposition des femmes et de leur entourage une plateforme permettant de témoigner anonymement des difficultés qu’elles ont rencontrées dans leur parcours d’IVG en Ile-de-France. Parfois, des professionnels utilisent cette plateforme pour témoigner des difficultés qui leur ont été rapportées par des femmes ne souhaitant pas / ne pouvant pas témoigner elles-mêmes. Ces professionnels doivent préserver l’anonymat des femmes lors du témoignage. Ces témoignages permettent de dresser un état des lieux des typologies de dysfonctionnement, ils ne font l’objet d’aucune instruction de l’ARS.

En tant que professionnel de santé, vous pouvez par contre faire un signalement d’un dysfonctionnement que vous jugez grave dans le parcours de soins de la patiente, avec l’accord de celle-ci si vous la nommez, ce qui donnera lieu à une instruction par l’Agence Régionale de Santé si les informations que vous avez transmises le permettent. 

Signaler un dysfonctionnement auprès de l’ARS (IVG) : https://demat.social.gouv.fr/commencer/formulaire-de-reclamation-ars

Plus d’information sur les procédures de réclamation de l’agence ICI

 

Infographie IVG en IDF