Filières oubliées des soins médicaux de réadaptation : le traumatisme crânio-cérébral léger

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Inclusion des 300 premiers patients en phase précoce après un traumatisme crânio-cérébral léger au sein de l’expérimentation « TCCL- FILIÈRES OUBLIÉES DES SMR »

Autorisée le 1er août 2022 dans le cadre de l’article 51 de la LFSS 2018, l’expérimentation portée par le Centre Ressources Francilien du Traumatisme Crânien (CRFTC) et les établissements de santé partenaires de cinq départements (75, 77, 92, 94, 95) a débuté le 1 mars 2023. Deux antennes au sein de l’AP-HP (Pitié-Salpêtrière et Beaujon/Bichat/Raymond Poincaré) ont donc commencé à inclure leurs premiers patients. Deux autres antennes (dont une ciblée pour la population pédiatrique) débuteront leurs inclusions le 1er mars 2024.

Sur les quatre années de déploiement, il est prévu que près de 10 000 patients ayant eu un traumatisme crânien léger puissent intégrer cette organisation innovante. Ce dispositif permet de les repérer précocement dès leur passage aux urgences, et de leur proposer en cas de besoin un suivi et une prise en charge adaptée au moyen d’une plateforme pluri-professionnelle en SMR (soins médicaux de réadaptation) ou en ville.

L’objectif est d’éviter les pertes de chance, les errances médicales, la chronicisation des symptômes, la désinsertion sociale et in fine de favoriser la récupération et le retour rapide à la vie sociale, familiale et professionnelle dans de bonnes conditions.

Les patients concernés bénéficieront d’un parcours de psychoéducation d’une durée maximale de six semaines. Au cours d’une dizaine de séances, il pourra leur être proposé de la rééducation cognitive, des séances de thérapie cognitivo-comportementale pour les troubles anxieux, de la remédiation pour les troubles du sommeil et la fatigue, les douleurs, les troubles de l’équilibre. Les parcours seront adaptés de façon individuelle pour répondre au mieux aux besoins des patients. Ce parcours est financé par un forfait dont le montant est calculé à partir des taux horaires des professions concernées.

Les traumatisés crâniens dits légers présentent dans 20 % des cas des difficultés persistantes physiques, cognitives et /ou psychologiques. De nombreux travaux montrent qu’une prise en charge spécifique et précoce peut permettre, au moins en partie, d’éviter les évolutions défavorables d’un syndrome post-commotionnel, comme proposé par cette expérimentation.

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