
Modes de transmission du virus West Nile (VWN)
La Fièvre du Nil occidental est un virus qui se transmet accidentellement aux hommes et aux chevaux par l’intermédiaire de moustiques essentiellement du genre Culex, le réservoir naturel étant constitué par les oiseaux et les moustiques. Il n’y a pas de transmission interhumaine, ni de transmission du virus d’homme à homme via le moustique. Dans les zones tempérées, la transmission de ce virus est saisonnière, lors de la période d’activité des moustiques de mai à novembre de chaque année.
En dehors de la transmission vectorielle, la transmission est rare mais possible par transfusion sanguine et par transplantation de greffons.

Les symptômes
La période d’incubation dure classiquement de 2 à 6 jours mais peut se prolonger jusqu’à 14 jours. Dans 80 % des cas, l’infection passe inaperçue. Sinon, elle peut provoquer des symptômes proches de ceux de la grippe :
Fièvre,
Maux de tête,
Douleurs musculaires,
Parfois, une éruption sur la peau peut apparaître.
Dans de rares cas (moins de 1 %), il peut y avoir des complications neurologiques.
Depuis 2021, l’infection par le VWN est une maladie à déclaration obligatoire (MDO), consultez la page dédiée Alerter, signaler, déclarer | Agence régionale de santé Ile-de-France.
La surveillance
Le Virus West Nile est endémique sur tous les continents (sauf l'Antarctique). Depuis 2010, on note une augmentation du nombre d’infections neuroinvasives et une extension géographique en Europe et sur le bassin méditerranéen. Aujourd’hui, ce virus est endémique dans plusieurs pays d’Europe avec une présence particulièrement marquée dans les pays d’Europe du Sud.
Le dispositif de surveillance du virus WN est pluridisciplinaire, dans une approche « une seule santé » et associe les secteurs de la santé humaine et de la santé animale (équine et aviaire) ainsi que des entomologistes. Les professionnels de santé, les ARS, les agences sanitaires, les laboratoires de référence et des centres d’expertise y participent. L'objectif est de repérer précocement la circulation du virus afin de mettre en place rapidement des mesures de prévention et de protection des personnes, principalement la sécurisation des dons de sang et des greffons. La maladie est le plus souvent asymptomatique chez l’homme mais elle peut être grave chez les personnes recevant une greffe ou une transfusion sanguine. C’est pourquoi il est important d’écarter du don les donneurs ayant un risque non négligeable d’être infectés par le WN. Il s’agit d’un ajournement temporaire.
Si l'ensemble du territoire métropolitain est concerné, certains départements sont considérés comme plus à risque :
- pour Provence-Alpes-Côte-D’azur (PACA), les Alpes-Maritimes (06), les Bouches-du-Rhône (13), le Var (83) et le Vaucluse (84) ;
- pour Occitanie, l'Aude (11), le Gard (30), l'Hérault (34) et les Pyrénées-Orientales (66) ;
- pour la Corse, la Corse du Sud (2A) et la Haute-Corse (2B) ;
- pour la Nouvelle-Aquitaine, la Charente (16), la Charente-Maritime (17), la Dordogne (24), la Gironde (33), le Lot-et-Garonne (47) et la Haute-Vienne (87).
Dans ces départements, une surveillance renforcée est mise en place chaque année entre le 1er mai et le 30 novembre, période d’activité des vecteurs. Pour plus d'informations : Surveillance épidémiologique des infections à virus West Nile | Agence régionale de santé PACA.
Cas particulier en Île-de-France : les huit départements franciliens ne sont pas inclus dans ce dispositif de surveillance renforcée, car ils ne sont actuellement pas considérés comme des zones les plus à risque de circulation du virus West Nile (VWN).

Mesures de prévention
En cas de circulation du virus du Nil Occidental, les mesures de protection individuelle revêtent une importance majeure dans la réduction du risque de transmission du virus, en l’absence de moyens permettant d’éradiquer totalement ce risque :
- Destruction des gites larvaires à moustiques, notamment les eaux stagnantes dans les jardins et autour des habitations,
- Utilisation de moustiquaires, de préférence imprégnées : moustiquaires de lit, de porte ou de fenêtre, en particulier moustiquaires de berceau,
- Imprégnation insectifuge de tissus : rideaux, vêtements,
- Port de vêtements clairs, amples et couvrants, notamment en soirée,
- Utilisation de répulsifs cutanés,
- Limitation des activités en extérieur aux heures où les moustiques sont les plus actifs.
Dans la stratégie de protection contre les moustiques vecteurs, les répulsifs sont un complément à la tenue vestimentaire, à l’utilisation de moustiquaire et à la lutte contre les gîtes larvaires. Les répulsifs sont composés d’une substance active qui éloigne les insectes sans les tuer. Ils sont appliqués sur toutes les parties du corps non couvertes en évitant les muqueuses et les yeux. Ce sont des produits biocides de type TP 19.
Recommandations d’utilisation des répulsifs et biocides contre les moustiques (HCSP)