Semaine européenne de prévention du cancer du col de l'utérus

Actualité

À l’occasion de la 19ème Semaine européenne de prévention du cancer du col de l’utérus, qui débute ce 23 janvier 2025, l’ARS Île-de-France rappelle l’importance cruciale du dépistage pour lutter contre cette maladie et également de la vaccination contre les papillomavirus (HPV).

Chaque année, plus de 3 100 cancers du col de l’utérus sont diagnostiqués en France, et 770 femmes en décèdent, selon l’Institut national du cancer (Inca). Pourtant, ce cancer pourrait être prévenu dans 9 cas sur 10 grâce à un dépistage régulier.

Afin de prévenir efficacement le cancer du col de l’utérus, deux dispositifs nationaux sont proposés à différentes étapes de la vie des femmes. Entre 11 et 14 ans, la vaccination contre les HPV est fortement recommandée, car elle protège contre les infections à papillomavirus (HPV), principales responsables des cancers du col de l’utérus. Plus tard, entre 25 et 65 ans, un dépistage régulier est proposé. Ce dépistage permet de détecter des lésions précancéreuses ou un cancer à un stade précoce. Dans ces situations, les patientes peuvent bénéficier de traitements plus légers, limitant les séquelles et augmentant les chances de guérison. 

Vaccination contre les papillomavirus (HPV) : un moyen de prévention contre les cancers du col de l'utérus 

La vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) est un moyen efficace pour prévenir le cancer du col de l'utérus. Elle permet de prévenir les infections par les papillomavirus, responsables, chez la femme, de 70 à 90 % des cancers du col de l’utérus.

Le vaccin sûr et efficace, est recommandé pour toutes les jeunes filles et également tous les garçons âgés de 11 à 14 ans révolus. Un rattrapage vaccinal est possible pour les garçons et les filles entre 15 et 19 ans. 

Depuis la rentrée scolaire 2023, une campagne de vaccination contre les HPV est déployée dans tous les collèges franciliens afin d’agir efficacement dans la prévention des cancers

Plus d'informations

Votre enfant peut être vacciné par le professionnel de santé de votre choix : médecin, sage-femme, pharmacien ou infirmier.

Vous pouvez également profiter de la campagne de vaccination organisée dans les collèges d'Île-de-France. Des équipes de professionnels de santé se déplacent directement dans les établissements pour réaliser les séances de vaccination.

En ville, le vaccin est remboursé à 65% par l’assurance maladie. La part restante est généralement remboursée par les complémentaires santé. Pour les personnes bénéficiant de la CMU, cette prise en charge est totale et aucune avance de frais ne doit être réalisée. 

Dans la cadre de la campagne de vaccination contre les HPV au collège, la vaccination est sans frais pour tous les jeunes, filles et garçons, âgés de 11 à 14 ans, quel que soit leur prise en charge sociale.

Dépistage du col de l’utérus : détecter tôt pour mieux prévenir et traiter

L’objectif principal du dépistage est de détecter, avant l’apparition de tout symptôme, des lésions précancéreuses ou des cancers à un stade précoce, augmentant ainsi les chances de guérison.

  • Si des lésions précancéreuses sont détectées : elles peuvent être surveillées (certaines régressent spontanément) ou traitées avant qu’un cancer ne se développe.

  • Si un cancer est détecté à un stade précoce : les traitements du cancer du col de l’utérus peuvent être invasifs, avec des conséquences sur la fertilité et une meilleure qualité de vie. Ainsi, plus le cancer est détecté tôt, moins il y aura de conséquences. 

Lorsque les symptômes apparaissent, le cancer est souvent à un stade avancé, ce qui complique les traitements et réduit les chances de guérison.

Prendre rendez-vous

Le dépistage peut être réalisé par :

  • Un gynécologue,

  • Un médecin généraliste,

  • Une sage-femme.

Ces professionnels de santé exercent dans des centres de santé, des centres mutualistes, des centres de planification, des hôpitaux, ou encore dans certains laboratoires de biologie médicale sur prescription médicale.

Le jour de l’examen, apportez :

  • Votre invitation si vous en avez reçu une,

  • Votre carte Vitale et votre attestation de complémentaire santé.

Si vous avez des questions ou des inquiétudes, n’hésitez pas à en discuter avec votre médecin traitant, votre gynécologue ou votre sage-femme. 

Les femmes n’ayant pas réalisé l’examen dans l’intervalle recommandé reçoivent de l’Assurance maladie une invitation à se faire dépister. Dans ce cas, l’analyse du test de dépistage est prise en charge à 100 % sans avance de frais. Cette disposition vise à faire profiter du dépistage les femmes les plus vulnérables ou les plus éloignées du système de santé, de la prévention et du dépistage.

  • Femmes de 25 à 30 ans : un test tous les 3 ans, après deux tests consécutifs réalisés à un an d’intervalle avec des résultats normaux.

  • Femmes de 30 à 65 ans : un test tous les 5 ans.

Faut-il se faire dépister si on est vacciné contre les HPV ? 

Même si on parle de l’importance de réaliser des frottis réguliers, seulement 58% des femmes se font dépister en France.

Le dépistage du cancer du col de l’utérus (aussi appelé frottis) sauve de nombreuses vies tous les ans, en permettant de détecter et de traiter des lésions du col de l’utérus à un stade précoce. Il concerne toutes les femmes à partir de 25 ans, qu’elles soient vaccinées ou pas (si la vaccination a eu lieu après les premiers rapports, la protection qu’elle offre est moindre).

Une autre mesure complémentaire vient compléter les outils de prévention des infections à HPV responsables de cancers du col de l’utérus : la vaccination contre les infections à papillomavirus ne se substitue pas au dépistage des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l’utérus par le frottis cervico-utérin, y compris chez les femmes vaccinées, mais vient renforcer les mesures de prévention. Cette vaccination, réalisée chez les jeunes filles et les jeunes garçons dès l’âge de 11 ans, permet également de prévenir d’autres cancers HPV-induits, tels que les cancers de l’oropharynx, de la vulve, du pénis …

Donc la vaccination et le dépistage sont deux moyens complémentaires et essentiels pour protéger les femmes contre le cancer du col de l’utérus.