Dans sa publication du 12 avril 2018, mise à jour par un article du 12 septembre 2020, l’Institut Paris Region a réalisé un panorama des jardins collectifs en Île-de-France.
En plein essor sous la forme de jardins ouvriers (désormais nommés jardins familiaux) jusqu’au milieu du XXe siècle, les jardins collectifs ont été délaissés pendant une trentaine d’années, avant de connaître désormais un renouveau sous de nouvelles formes : jardins partagés, jardins d’insertion, jardins thérapeutiques. Parmi les 1 303 jardins collectifs recensés en 2019 en Île-de-France, un peu plus de la moitié (54%) sont des jardins familiaux (représentant 80% de la surface totale des jardins collectifs) et 26% des jardins partagés (3% de la surface), les 20% restant se partageant entre jardins d’insertion, thérapeutiques et autres jardins collectifs aux finalités diverses.
L’engouement actuel pour les jardins collectifs conduit de plus en plus de collectivités locales à concevoir des projets sur leur territoire. En effet, ces jardins répondent à différentes attentes et enjeux exprimés par les citoyens en termes d’aménagement durable du territoire, de lien social par le développement d’activités collectives, dont les bienfaits sur la santé physique et la santé mentale sont désormais bien établis.
Cependant, la pression foncière particulièrement forte en Île-de-France conduit souvent à envisager d’installer ces jardins collectifs sur des friches industrielles ou des délaissés urbains, dont la qualité des sols et l’environnement peuvent être dégradés, pouvant potentiellement contaminer les cultures et exposer les jardiniers à des risques sanitaires.
Or, à la différence de l’air ou de l’eau, il n’existe pas de seuils règlementaires permettant de vérifier si la qualité d’un sol est compatible avec l’usage qui lui est destiné.
Afin de répondre aux interrogations légitimes des porteurs de projet, ce guide propose un cadrage et une démarche simplifiée d’évaluation de la compatibilité d’un site avec un projet de jardin collectif qui repose sur la méthodologie nationale de gestion des sites et sols pollués. Il constitue ainsi un outil d’aide à la décision pour les aménageurs des jardins collectifs lors de la phase de conception du projet.