Des Jeux Olympiques réussis avec un faible impact sur le système de soins francilien

Actualité

Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ont été préparés durant les deux dernières années par l’ARS Île-de-France, en concertation avec les acteurs de terrain et l’ensemble de ses partenaires, pour coordonner l’action des professionnels et permettre la bonne prise en charge des patients sur le territoire francilien pendant cette période.

L’accent a ainsi été mis sur les soins non-programmés, les services d’accueil des urgences à proximité des sites d’épreuve, mais aussi, en lien avec la Préfecture de Police, sur les enjeux de mobilité et d’accès aux structures de soins pour les patients et les professionnels de santé.

Une stabilité dans l'activité des services d'accueil des urgences

Les services d’accueil des urgences (SAU) ont accueilli, sur la période du 26 juillet au 2 août, 73 536 patients, soit une moyenne de 10 505 passages par jour dans les 89 SAU franciliens sur la période. Ce chiffre était de 10 595 en 2023. Si on regarde les services d’accueil des urgences et les établissements dits de première ligne pendant les Jeux, du vendredi 26 juillet au vendredi 2 août, le nombre de passages aux urgences était globalement inférieur à la même période l’année dernière, notamment sur l’ensemble des 12 établissements de première ligne (hors AP-HP). Le nombre de passages aux urgences est stable pour le 75, 78, 91 et 93 (de -2% à -8% selon les départements). Une légère hausse a été observée dans le 77 avec un nombre de passages plus élevé sans impact important sur l’activité des établissements du département. Pour les établissements de l’AP-HP, l’activité pré-hospitalière a atteint un niveau plus élevé qu’en 2023 mais sans tension, l’activité globale aux urgences était similaire à l’été dernier, tout comme l’activité chirurgicale urgente. Le niveau des lits ouverts est globalement supérieur et les capacitaires supplémentaires spécifiques aux Jeux ont été mobilisés. Concernant les départements d’origine des patients venant aux urgences : 95% de patients franciliens, 5% de français hors Île-de-France, et moins d’1% de patients venant de l’étranger. Ces proportions sont très proches des données constatées à la même période l’année dernière (avec une très légère baisse des patients Français hors IDF et seulement 5 à 15 patients étrangers supplémentaires par jour sur toute la région d’après les données disponibles). Sur la polyclinique située dans le village olympique, 280 consultations en moyenne par jour ont été enregistrées entre le 26 juillet et le 2 août. Parmi les consultations les plus demandées : la masso-kinésithérapie (un peu plus de 40%), le bucco-dentaire (25%), et la médecine du sport/orthopédie (un peu moins de 20%).

SAMU : une hausse modérée des appels

L’impact des Jeux Olympiques de Paris 2024 sur l’activité des SAMU franciliens a été limité, en considérant par ailleurs les lignes de régulation supplémentaires qui ont été mises en place pour les Jeux. Pour exemple le 27 juillet 2024, le SAMU 75 a reçu 1 781 appels et le SAMU 93 1 740 appels. En 2023, à la même date il y a avait eu 1 559 appels au SAMU 75 et 1 453 appels au SAMU 93. On note une plus forte hausse observée à partir du mardi 30 juillet, en lien possible avec la vague de chaleur avec une augmentation modérée des malaises et des hyperthermies. Cette hausse d’activité représente une variation limitée en valeur absolue de l’ordre de 250 appels supplémentaires par jour pour chaque département et une augmentation plus particulière à Paris.

Médecine de ville et centres de soins

La médecine de ville et les centres de soins renforcés pendant la période à Paris et en Seine-Saint-Denis, n’ont pas connu de hausse d’activité, tout comme les pharmacies d’officine. Les urgences dentaires de ville ont eu une activité habituelle en semaine mais plus soutenue le weekend.

Sur la période des Jeux Olympiques de Paris 2024, SOS médecins a comptabilisé 21 176 consultations, soit en moyenne 1 060 consultations par jour, (en 2023 la valeur moyenne sur la même période était de 1268,7). Ces données sont collectées par Santé Publique France et contribuent à la surveillance syndromique régulière organisée par Santé Publique France.

La mise en place d'une cellule régionale d'appui et de pilotage sanitaire (CRAPS)

Plus spécifiquement, pendant les Jeux, l’ARS Île-de-France a piloté et suivi la situation pour évaluer et réagir au niveau régional comme au niveau des territoires. Au-delà d’un échange quotidien avec les acteurs du système de soins, une cellule régionale d'appui et de pilotage sanitaire (CRAPS) était activée à l’Agence avec des cellules d’appui départementales. Pendant cette période, le capacitaire hospitalier était supérieur à l’été 2023 avec des établissements « de première ligne » renforcés dans le cadre des JOP Paris 24.