Surveillance renforcée des maladies vectorielles : l’affaire de tous

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Comme chaque année, le 1er mai 2023 marque le début de la saison de surveillance renforcée des maladies vectorielles et du moustique tigre. L’objectif des autorités sanitaires : limiter son implantation et prévenir le risque de dissémination des virus dont il peut être le vecteur (ex : dengue, chikungunya, Zika).

Pourquoi une surveillance renforcée pendant la période d’activité du moustique tigre ?

Les autorités surveillent l'implantation du moustique tigre en raison de sa capacité à transmettre des maladies tropicales après avoir piqué des personnes malades ; on dit qu’il est “vecteur” de maladies.

Un dispositif de surveillance renforcée est mis en place du 1er mai au 30 novembre car il s’agit de la période d’activité du moustique tigre. Ce dispositif repose sur 3 axes :

  • une surveillance des populations de moustiques : elle est appliquée à partir du 1er mai dans les zones où le moustique est présent ou susceptible de s’implanter (au moyen de pièges pondoirs et grâce aux signalements des particuliers) ;

>> Signaler la présence de moustiques tigres

  • une surveillance des malades : l’ARS est informée via les professionnels de santé des cas de Dengue, Chikungunya ou Zika qui surviennent dans la région. Grâce aux informations données par les malades, l’ARS peut orienter ses actions pour empêcher la survenue d’un cas autochtone (ce qui ne s’est jamais produit dans la région) ;

>> Professionnels de santé, déclarez un cas d’arbovirose

  • une sensibilisation des personnes résidant dans les zones où la présence du moustique est avérée : il s'agit d'éliminer toutes les sources d’eau stagnantes, propices à la reproduction des moustiques, afin de limiter le risque de transmission.

>> En savoir plus sur la période de surveillance du moustique tigre et les gestes à adopter pour éviter sa prolifération

 

La surveillance du moustique tigre en 2023, un enjeu particulier en Île-de-France

La saison estivale 2022 a été particulièrement favorable au développement du moustique tigre en Île-de-France avec 48 communes nouvellement colonisées par l’espèce. Avec au total 100 communes colonisées sur le territoire, on estime que près d’un Francilien sur deux habite dans une ville où le moustique tigre est présent.

La reprise des voyages internationaux s’est traduite par une augmentation du nombre de cas de maladies à transmission vectorielle importés dans la région. La poursuite de cette activité, couplée à la nette augmentation de la présence du moustique tigre, accroit le risque de transmission autochtone. Il est donc important que les voyageurs se protègent pendant leur déplacement mais également à leur retour. Ils doivent par ailleurs consulter leur médecin en cas de symptômes grippaux en évoquant leur voyage. Les professionnels de santé doivent pour leur part envisager ce diagnostic potentiel face à ces symptômes et s’assurer de la déclaration des cas auprès de l’Agence.

>> Quelles précautions prendre pour voyager ?

L’implantation du moustique tigre est un phénomène irréversible qui nécessite de mettre en œuvre à l’échelle individuelle et collective les mesures qui permettent de réduire durablement sa capacité de développement. Cette prévention doit notamment s’inscrire dans la gestion de l’urbanisme et des paysages, notamment sur la gestion de l’eau, en développant les approches techniques permettant de réduire sa présence. Elle doit donc s’inscrire à la fois dans les actions de lutte contre le changement climatique et dans des projets d’urbanisme favorables à la santé.

>> Comment agir en tant que commune ou professionnel de santé ?