Autisme : focus sur cinq dispositifs existants en Île-de-France

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Le 2 avril se tient la journée mondiale de l’autisme. L’occasion de présenter quelques-unes des structures d’accompagnement soutenues par l’ARS en Île-de-France.

L’Agence régionale de santé décline en Île-de-France les orientations de la Stratégie Nationale Autisme au sein des Troubles du neuro-développement (TND). Elle accompagne ainsi le déploiement de dispositifs facilitant le parcours et le diagnostic des patients mais aussi de dynamiques inclusives et de scolarisation des enfants.

 

Des petites unités résidentielles en projet dans chaque département

Aux côtés des acteurs franciliens sanitaires et médico-sociaux, l’Agence finance et accompagne l’installation de 8 petites unités résidentielles qui verront le jour en 2024. Ces dernières, adossées à des Maisons d’Accueil Spécialisées ou à des Foyers d’Accueil Médicalisés, accueilleront chacune six personnes autistes présentant des situations très complexes, dans des conditions environnementales prenant en compte leurs spécificités sensorielles et comportementales. Il s’agit de lieux de vie qui proposeront des accompagnent très ajustées car prenant en compte l’intrications de comorbidités parfois somatiques et/ou psychiatriques. L’appui sanitaire de proximité fait d’ailleurs partie des conditions mentionnées au cahier des charges.  L’accueil des personnes est donc pensé de manière pérenne mais non définitive et conservant une perspective inclusive a permettant de rendre possible l’exercice d’une vie citoyenne

Sept porteurs ont été sélectionnés dans le cadre de deux appels à manifestation d’intérêt lancés en 2021 et 2022 : les trois Unités Mobiles Interdépartementales (UMI), l’Unité Sanitaire Interdépartementale d’Accueil Temporaire d’Urgence de la Pitié Salpêtrière (USIDATU) et les Unités Renforcées d’Accueil de Transition. Ils bénéficient notamment des apports du Centre Expertise Autisme Adulte (CEAA) de Niort dont les travaux en faveur de la Maison Pour l’Autisme de Saint-Martin-lès-Melles, ont inspiré le cahier des charges. L’interdépendance des différents services et équipes conduit à une démarche cohésive dynamique qui augure de réponses de qualité en faveur de l’accompagnement des personnes autistes les plus vulnérables.

Zoom sur quatre structures franciliennes

Découvrez quelques exemples d'établissements soutenus par l’Agence pour accompagner, héberger ou prendre en charge les adultes et enfants avec troubles du spectre de l’autisme.

L’ESAT Turbulences, un lieu culturel atypique

Fondé en 2007 par l’association parisienne Turbulences !, « Les Chapiteaux turbulents » est aujourd’hui un lieu culturel de créations artistiques de rencontres et de découverte qui a pour but de proposer une autre face de l'art. Il réunit un ESAT (Etablissement et Services d’Accompagnement par le Travail avec 30 places d’accueil de jour) et une SAS (Section d’Adaptation Spécialisée avec 12 Places en accueil de jour) qui proposent un travail et/ou une formation professionnelle adaptés et en lien avec les métiers artistiques ou de l’évènementiel : travail artistique et de création, multimédia, arts plastiques, régie/maintenance, service en salle/restauration.

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L’Unité renforcée d’accueil de transition de Montlignon

L’Unité renforcée d’accueil de transition installée à Montlignon et gérée par la Mutuelle La Mayotte est inédite en Île-de-France. Les 5 places sont destinées à accueillir des enfants et adolescents en aval de l’USIDATU afin de les accompagner avant leur accueil dans un établissement classique de type IME. Ce sont donc des profils particulièrement complexes qui sont accueillis, ne trouvant pas de solution en sortie d’hospitalisation.

L’URAT a réussi le défi d’accompagner ces jeunes afin qu’ils développent des capacités pour intégrer un établissement de manière pérenne dans des délais restreints (9 mois maximum).

Pour y parvenir, l’équipe de l’URAT travaille le projet de sortie du jeune patient en lien étroit avec les UMI, l’USIDATU et les futurs établissements d’accueil. L’URAT constitue donc une véritable ressource pour la prise en charge de l’autisme sur le territoire valdoisien.

L’habitat inclusif de Pontault-Combault

Le dispositif habitat inclusif de Pontault-Combault accueille 8 personnes présentant des troubles du spectre de l’autisme, sans déficience sévère, ni d’hétéro ou d’auto-agressivité, ayant un projet de vie en logement autonome. Il propose des logements diffus regroupés dans un périmètre limité à une agglomération, ce qui favorise l’autonomie dans le logement et l’inclusion dans la ville, tout en encourageant les liens sociaux, dans le respect de l’intimité des personnes. Ce type de logement est une étape pour accéder à terme, à un logement de droit commun en total autonomie.

Un professionnel a la charge de l’animation du dispositif, il accompagne les locataires dans l’apprentissage à « vivre seul » et dans la gestion de leur logement. Les locataires s’engagent dans un projet de vie sociale et partagée. Le logement inclusif, permet aux locataires d’évoluer et d’augmenter leurs capacités : gestion administrative, participation sociale, gestion des courses, entretien du logement etc. Ils prennent rapidement conscience des responsabilités liés au logement. Cela permet de travailler sur les aspects les plus complexes avec eux afin qu’ils puissent un jour prendre un appartement de droit commun et être totalement autonome.

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Le Dispositif d’intervention précoce

Ce projet a été retenu dans le cadre de l’Appel à manifestation d’intérêt 2018, coporté par le SESSAD Les Comètes (Autisme-en-Île-de-France) et Le CHIC. Il répond au besoin de transformation de l’offre vers une plus grande personnalisation et adaptabilité aux besoins des usagers, dans une logique partenariale, en prévoyant un dispositif d’intervention précoce constitué de trois unités :

  • Une unité diagnostic portée par le Centre hospitalier Intercommunal de Créteil (CHIC) – file active de 45 enfants par an ;
  • une unité d’intervention dans le centre DIP ;
  • une unité d’intervention mobile portées par le SESSAD Les Comètes (Autisme en IDF), avec une extension de 15 places pour des enfants âgés de 18 mois à 36 mois, présentant des troubles du spectre de l’autisme ;

L’objectif de ce dispositif est de développer des ressources spécifiques associant du diagnostic, de l’évaluation et des interventions précoces. Il a bénéficié d’un financement de l’ARS Île-de-France à hauteur de 813 125 €.