Du 25 avril au 1er mai 2022 – Semaine de sensibilisation à la vaccination

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Santé publique

La Semaine Européenne de la Vaccination (SEV), initiative de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) depuis 2005, se tiendra en France du 25 avril au 1er mai 2022. L’occasion pour l’ARS Île-de-France de rappeler que la vaccination représente un enjeu majeur de santé publique et demeure le moyen de prévention le plus efficace pour se protéger contre certaines infections graves.

La vaccination contre la Covid-19, toujours d’actualité, ne doit pas faire oublier l’importance des autres vaccinations pour préserver la santé de tous. Celles des nourrissons avec les vaccinations obligatoires mais aussi celles des plus grands avec les vaccinations contre le papillomavirus (HPV), la grippe et les rappels à réaliser pour maintenir un bon niveau de défense. La SEV est aussi l’occasion d’évoquer le nouveau calendrier vaccinal 2022.

La vaccination contre le ROR, le méningocoque C et les papillomavirus : un enjeu important en Île-de-France

L’extension de l’obligation vaccinale en 2018 a permis d’améliorer significativement la couverture vaccinale chez les nourrissons de moins de deux ans, notamment contre les méningites C et la rougeole. Avec un objectif de 95% fixé par l’OMS, la couverture vaccinale doit continuer à croître notamment grâce à l’information et la sensibilisation du grand public et des professionnels de santé.

En Île-de-France, la couverture vaccinale atteint 95% de la population pour les doses de vaccins à réaliser lors de la première année de vie, sauf pour le ROR et le méningocoque C pour lesquels la couverture vaccinale est plus faible. C’est également le cas pour les vaccins à réaliser après l’âge d’un an, qu’il s’agisse d’un rappel ou d’un nouveau vaccin, avec une couverture de la population qui reste sous les 90%.

La vaccination contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) et le méningocoque C n’atteint pas les objectifs fixés par l’OMS en Île-de-France, plus particulièrement chez les enfants nés avant 2018, année de mise en place de l’extension de l’obligation vaccinale. Les dernières données de couverture vaccinale indiquent des disparités territoriales importantes avec des couvertures vaccinales pour le méningocoque qui varient de 75,8 % en Seine-Saint-Denis à 84 % dans les Hauts-de-Seine. Pour le ROR, 92.3% des enfants nés en 2018 ont reçu une dose mais seulement 81.5% ont reçu les deux doses du schéma complet.

La vaccination contre le papillomavirus n’est pas obligatoire mais fortement recommandée chez les jeunes filles depuis 2007 et chez les garçons depuis 2021. En Île-de-France, la couverture vaccinale chez les jeunes filles reste faible et incomplète avec 33,6 % pour la première dose et seulement 26,3 % pour les deux doses. Cette vaccination, couplée au dépistage, pourrait pourtant permettre l’éradication du cancer du col de l’utérus dont le papillomavirus est le premier facteur de risque, retrouvé dans 100% des cas. Le papillomavirus est aussi impliqué dans la survenue des cancers de l’anus, et de l’oropharynx. Source : Bulletin de Santé publique, Mai 2021, Santé Publique France

L’ARS Île-de-France engagée pour améliorer la couverture vaccinale sur le territoire

Si des progrès considérables ont été réalisés ces dernières années pour la santé des populations concernant les maladies infectieuses à prévention vaccinale, l’importance de la vaccination reste parfois sous-estimée voir contestée. Il est pourtant constaté, que des recommandations vaccinales insuffisamment suivies ont pour conséquence la résurgence de maladies comme la rougeole et la coqueluche. Pour améliorer le suivi des recommandations, la sensibilisation des professionnels de santé aux évolutions du calendrier vaccinal, grâce à une politique vaccinale régionale, est essentielle. Cette sensibilisation permet notamment de faire connaître les innovations vaccinales et d’informer, par le biais des professionnels de santé, la population la plus large possible.

L'ARS Île-de-France, fortement impliquée dans la promotion de la vaccination, mène de nombreuses actions :

  • pour sensibiliser et informer les populations autour de la périnatalité et de la santé des jeunes ;
  • pour mobiliser et sensibiliser tous les professionnels de santé, plus particulièrement ceux dont les missions évoluent comme les sages-femmes et les pharmaciens, qui peuvent désormais réaliser toutes les vaccinations chez les personnes à partir de 16 ans ;
  • pour renforcer la surveillance des maladies à prévention vaccinale grâce à l’épidémiologie et la connaissance de la couverture vaccinale.